Trump entre le messianisme, le business, le pillage de la Palestine et le massacre des Palestiniens

Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Malgré la pluie de missiles iraniens qui se sont abattus sur les centres névralgiques de l’entité sioniste d’Israël, l’armée génocidaire n’a jamais cessé un seul instant de massacrer le pauvre peuple palestinien martyrisé. Après avoir bloqué l’aide humanitaire, coupé l’eau et affamé les Gazaouis, les bombardements poursuivent leur mission criminelle, en ciblant des femmes et des enfants réfugiés dans des tentes, en détruisant les écoles et les hôpitaux encore debout, engloutissant sous les décombres et dans les flammes tous ceux qui s’y trouvent. Les «centres d’aide humanitaire» américano-nazisionistes qui distribuent de la nourriture au compte-gouttes et bien souvent périmée se sont révélés des traquenards destinés à attirer les Gazaouis affamés afin de les mitrailler. Les hommes les plus valides arrivent en masse pour essayer d’obtenir un sac de farine sous les balles de mercenaires américains et de soldats israéliens, et même des tanks et, à chaque fois, on assiste à un véritable carnage faisant des dizaines de morts et de blessés. Et l’on vient de découvrir que cette farine, obtenue au péril de sa vie, contient de l’oxycodone, un puissant narcotique qui entraîne des problèmes respiratoires et une insuffisance cardiaque. Ce scénario criminel est dû à l’imagination féconde du boucher Yehuda Vach, le général de brigade tortionnaire qui commande la 252e division sioniste.
Le degré de perversité déployé par cette entité n’a rien de nouveau, et bien des peuples – dont le peuple algérien qui a connu le colonialisme français génocidaire avec ses humiliations, ses enfumades, ses massacres, sa torture institutionnalisée – ont été massacrés avec la même cruauté au cours de l’histoire de l’humanité. Cette fois cependant, grâce à la technologie qui permet de montrer les images, nous assistons en temps réel au premier génocide visible par toute la planète. Et l’on ressent nettement une sorte de jouissance de la part des fanatiques sionistes de montrer à la terre entière la barbarie sauvage du nettoyage ethnique auquel ils se livrent sur un peuple désarmé, certains de bénéficier de la plus totale impunité. Un tel degré de délectation dans le fait d’éliminer tout un peuple, s’il n’est pas nouveau comme l’Histoire l’a montré, est absolument hallucinant par cette façon de présenter ces crimes contre l’humanité comme un divertissement, jusqu’à organiser des voyages touristiques de la mort autour des bombardements de Gaza. Ce qui paraît impossible à comprendre à n’importe quelle personne sensée, à savoir exterminer un peuple, est tout à fait normal pour ces fanatiques religieux qui dirigent Israël.
D’après les évaluations officielles, la barre des 57 000 morts à Gaza a largement été franchie, auxquels on ajoute plus de 135 000 blessés, mais beaucoup estiment que le nombre de victimes est très sous-évalué, car il reste encore de nombreux corps enfouis sous les décombres du camp d’extermination qu’est la bande de Gaza. Selon un rapport de l’Université de Harvard publié fin juin et fondé sur des données militaires israéliennes, donc du bourreau lui-même, il y aurait 377 000 victimes à Gaza. Mais selon le Dr norvégien Mad Gilbert, qui a longtemps travaillé dans les hôpitaux de Gaza, le nombre de victimes pourrait dépasser 500 000. On le voit, la démence désormais sans freins des tortionnaires talmudiques fait grimper les chiffres à un rythme diabolique. Les gens qui n’ont pas perdu toute humanité assistent, bouleversés et la rage au cœur, à l’élimination systématique et planifiée du peuple palestinien. C’est un véritable nettoyage ethnique qui se déroule à Gaza sous nos yeux, et qui sera bientôt suivi par l’élimination des Palestiniens de Cisjordanie, où les colons s’en donnent à cœur joie en organisant des pogroms quotidiens.
Quant au nombre de journalistes assassinés à Gaza depuis le 7 octobre 2023, il a largement dépassé les 200, rejoints maintenant par les journalistes iraniens dont les chaînes de télévision ont été bombardées par l’aviation nazisioniste dans la plus parfaite indifférence de la sphère médiatique occidentale acquise à la cause sioniste, leur leitmotiv étant «Israël a le droit de se défendre».
Comment de tels massacres peuvent-ils avoir lieu au XXIe siècle avec le soutien de l’Occident et de ses alliés, au su et au vu de l’humanité entière ? Pourquoi ce génocide soutenu et financé en milliards de dollars et en armes par les Etats-Unis peut-il se dérouler impunément ? Au-delà de l’émotion qui nous étreint tous en voyant des enfants sortis des gravats, choqués et hébétés, blessés, démembrés, brûlés, en voyant des civils affolés fuyant les bombes, les corps jonchant les rues qui ne sont plus que de vagues passages entre des monceaux de ruines, essayons de mettre des mots sur ce qui permet le déchaînement de cet enfer quotidien dans Gaza dévastée. Gardons à l’esprit que l’entité sioniste par la voix de son ministre des Finances et dirigeant de Mafdal, le parti du sionisme religieux, à savoir ce monstre génocidaire Bezalel Smotrich, a déclaré le 6 mai dernier que Gaza sera totalement détruite et que la population gazaouie sera déplacée en grand nombre vers des pays tiers.
Rappelons-nous aussi les paroles de Joe Biden le 18 octobre 2023, lors de son déplacement à Tel-Aviv où il a donné son feu vert pour le lancement de l’offensive de l’armée sioniste sur Gaza : «Si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer…» Ces paroles pourraient être prononcées avec la même conviction par le locataire actuel de la Maison-Blanche, Donald Trump, soutien fervent de l’entité sioniste d’Israël, et dont les différentes déclarations sont souvent mal comprises. Nous allons donc creuser le sujet et donner quelques explications.
Quand la religion et le business font bon ménage
Dans une interview sur Fox News début février, le chrétien évangéliste et ancien pasteur baptiste Mike Huckabee, actuel ambassadeur américain dans l’entité sioniste d’Israël, apporte un début de réponse en déclarant : «Je pense que nous allons réaliser quelque chose de proportions bibliques au cours de cette administration au Moyen-Orient.» A travers ses propos, on s’aperçoit que pour l’administration Trump, l’implantation du sionisme en Palestine et son expansion en «Grand Israël» est un processus fondamentalement religieux. Notons que les Etats-Unis sont construits sur une idée sioniste et que leurs pères fondateurs étaient tous sionistes. C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis et Israël ne font qu’un.
Ce remodelage du Moyen-Orient sur fond biblique nous renvoie à la nouvelle version d’un Trump imprégné de religiosité. Les Accords d’Abraham du premier mandat étaient les prémices d’un Trump numéro deux encore plus dévot, puisqu’il a créé un «Bureau de la foi» à la Maison-Blanche, dirigé par sa conseillère spirituelle depuis 2011, Paula White, une pasteure chrétienne évangéliste charismatique et télévangéliste, qui a fondé en Floride la méga église Without Walls. Cette église regroupe quelque 20 000 fidèles que White menace régulièrement de voir mourir leurs rêves et leurs enfants s’ils ne font pas des dons à son église. Inutile de préciser que cette manière de terroriser ses ouailles a permis à la prédicatrice astucieuse d’amasser une véritable fortune qu’elle considère comme une récompense divine pour sa «bonne santé spirituelle», comme l’atteste la «théologie de la prospérité» qu’elle promeut, les pauvres, quant à eux, étant punis par Dieu pour n’être pas d’assez bons chrétiens, comparables aux pauvres de Gaza exterminés par l’entité sioniste d’Israël.
Pour preuve de cette accentuation du fait religieux à la Maison-Blanche – qui a toujours existé au sein de l’administration américaine, souvenons-nous de la «révélation» qui a sauvé George W. Bush de l’alcoolisme, ou de la ferveur religieuse de Joe Robinette Biden qui, véritable cul d’église, ne ratait pas une messe –, nous avons vu le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, se présenter le 5 mars, soit le mercredi des Cendres pour les chrétiens, devant les caméras de la télévision avec une croix de cendres dessinée sur le front. Chez les chrétiens, le début du Carême, jeûne de 40 jours avant Pâques, est appelé le Mercredi des Cendres et est un jour de pénitence. Nous sommes donc un cran au-dessus de ce que nous avons vu précédemment de la part des administrations Bush et Biden.
Donald Trump utilise la Torah pour remodeler le Moyen-Orient
En utilisant la religion, Trump fait d’une pierre, deux coups. Il récupère les voix des chrétiens évangélistes, toutes tendances confondues (23% de la population américaine, selon le Pew Research Center) totalement acquis à Israël, et obtient en outre le soutien de l’extrême-droite sioniste. Mais cela va plus loin encore, car dans le projet de Trump pour le Moyen-Orient, on trouve un plan qui consiste à transférer le lieu de pèlerinage des musulmans de La Mecque vers le désert du Néguev, dans le sud de l’entité sioniste d’Israël. La raison de ce transfert ne réside pas exclusivement dans le fait que cette implantation apporterait chaque année des milliards à l’entité sioniste plutôt qu’à l’Arabie saoudite, mais apporte aussi une connotation éminemment religieuse, permettant à Trump de lier la religion au business. En effet, même si Trump bave littéralement sur les milliards récoltés chaque année par l’Arabie saoudite, la dimension religieuse est essentielle dans sa démarche. Néanmoins, on peut se demander sous quel prétexte Trump va ramener les pèlerins dans le désert du Néguev.
Le récit de la Torah qui veut qu’Abraham ait vécu dans le Néguev, à Beersheba, non loin de Gaza, a mis la puce à l’oreille de Trump qui y a vu un filon à exploiter. Ce projet fondamentaliste, sioniste, messianique, basé sur la Torah et l’Ancien Testament, nous permet de mieux comprendre les propos de Mike Huckabee quand il parle de «réalisation aux proportions bibliques» au Moyen-Orient. Soulignons le fait que remettre en cause ce pilier de l’islam qu’est le Hadj, en le rendant caduc à La Mecque pour l’installer dans l’entité sioniste d’Israël relève de la guerre de religion et peut bouleverser tout le Moyen-Orient. On est en plein dans le choc des civilisations théorisé par Samuel Huntington et prôné par les néocons. Pour corroborer nos propos, on remarque que les tribus nomades qui vivent dans le désert du Néguev sont pourchassées impitoyablement par les sionistes, fait très important qui est passé sous silence dans les médias. Les nomades n’ont pas le droit de dresser, ne fut-ce qu’une tente et encore moins de construire une hutte, justement à cause de ce récit de la Torah.
Cela nous amène au cœur du réacteur avec le plan de Trump qui consiste à vouloir transformer Gaza en riviera avec un complexe hôtelier et de villégiature. Contrairement à ce que beaucoup ont cru, il ne s’agit pas d’un projet destiné aux touristes. En bon promoteur immobilier, mêlant business et religion, Trump projette de construire à Gaza des hôtels destinés aux pèlerins venus du monde entier pour se rendre à Beersheba. C’est donc un projet sioniste par excellence, fondamentalement religieux et mixé avec le business.
Transfert des Palestiniens survivants et main basse sur la terre palestinienne
Bien entendu, pour réaliser ce mégaprojet, il faut se «débarrasser» des Palestiniens, et Trump se montre très imaginatif, puisqu’une fois, il veut les envoyer au Sinaï égyptien, une autre fois au Soudan ou en Somalie, ou encore au Somaliland. Le criminel-ultra religieux Bezalel Smotrich, poids lourd du régime de Netanyahou, a d’ailleurs annoncé, le 15 mars dernier, qu’en coordination avec l’administration américaine, des pays étaient contactés pour accueillir les Palestiniens, ajoutant que des préparatifs étaient en cours pour créer une très grande administration de l’immigration au sein du ministère de la Défense, destinée à prendre en charge ce qu’il appelle une «opération logistique de grande envergure». Sa déclaration du 6 mai citée plus haut confirme donc ce projet.
Trump a même imaginé que nous pourrions accueillir les Palestiniens chez nous, en Algérie, estimant que nous avions de la place dans le Sahara. Un non-sens absolu ! Il est bien évident que l’Algérie, soutien inconditionnel de la cause palestinienne, n’acceptera jamais ce genre de proposition et, en tant qu’Etat souverain, ne permettra jamais à quiconque de lui imposer quoi que ce soit, que ce soit Trump ou Tartempion. L’Algérie résistera toujours à l’assaut sioniste, impérialiste, néocolonialiste, et messianique de ce Président et de ceux qui l’entourent. Et pour nous, la Palestine appartient aux Palestiniens. Point final.
Acheter Gaza pour y construire son mégaprojet immobilier destiné à accueillir tous les pèlerins du monde séduit le milliardaire Trump. Comme il sait que son projet risque d’essuyer un refus de l’Arabie saoudite et de certains pays arabes du Golfe, Trump exerce un chantage permanent sur ces pays avec le projet de la nouvelle Route des Epices, corridor économique qui relie l’Inde et l’Europe et qui est très bénéfique aux pays de la péninsule arabique. En effet, cette route, partie de Delhi, passe par les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, la Jordanie, et Haïfa, en Palestine occupée, pour remonter vers la Grèce et continuer jusqu’à Marseille, en passant par Messine, en Italie. On pourrait résumer ainsi le moyen de pression exercé par Trump sur les pays arabes : «Si vous voulez bénéficier de ce projet économique, vous devez accepter mon plan dans le Néguev, sinon vous pourrez dire adieu à la Route des Epices.» Bien sûr, ce n’est pas la seule carte dans les mains de Trump pour soumettre les pays récalcitrants. Quoi qu’il en soit, il n’y aura plus de Mecque, plus de Hadj, plus rien, et Beersheba sera le lieu où convergeront tous les sionistes juifs et chrétiens de la planète.
En parallèle, une pression constante a été exercée sur l’Arabie saoudite pour qu’elle accepte la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste d’Israël, ce qui est train de se réaliser avec «The Abraham Alliance», dont on a vu une grande affiche déployée à Tel-Aviv montrant les dirigeants arabes de Jordanie, de Syrie, du Liban, de l’Autorité palestinienne, de l’Egypte, de l’Arabie saoudite, d’Oman, des Emirats, du Maroc et du Koweït autour de Trump et de Netanyahou. Tout cela pour redessiner le nouveau Moyen-Orient. Trump nous a souvent répété qu’il transformerait le Moyen-Orient en enfer, et nous en voyons le début, dont Israël est l’épicentre.
On voit donc sous Trump l’utilisation de la religion pour servir des intérêts exclusivement économiques. Avec l’installation d’un département consacré à la religion au sein de la Maison-Blanche, nous sommes face à un dirigeant américain fanatique religieux, doublé d’un businessman qui a fait le mix entre l’intégrisme religieux chrétien sioniste et l’intérêt économique, lequel vise l’accaparement des richesses des peuples. Cette volonté impérialiste de conquérir les richesses en y mêlant la religion nous rappelle l’époque lointaine des croisades, dictées, elles aussi, par le même désir de faire main basse sur cette région, carrefour stratégique entre l’Occident, l’Orient et l’Afrique qui brassait une richesse inouïe via les caravanes et les comptoirs. L’aspect religieux joue donc un rôle central dans le vol, le pillage et le remodelage du Moyen-Orient voulus par les sionistes messianiques et trumpistes, et l’on verra bientôt les frontières se déplacer au fur et à mesure des avancées de l’empire et de son bras armé, l’entité nazisioniste d’Israël.
Les préparatifs de l’arrivée du Messie
Le fait que la Torah relate qu’Abraham s’est établi dans le désert du Néguev, en territoire palestinien, sert d’alibi à la «cause» sioniste, même s’il est fallacieux car leur histoire n’est faite que de mensonges, celui-ci étant matriciel chez les sionistes. Ils ont piqué l’idée du Messie du zoroastrisme, religion apparue en Iran dans la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C et qui a été la religion officielle de l’empire sassanide jusqu’au VIIe siècle. Le Messie dans le zoroastrisme s’appelait Saoshyant et il apparaîtrait comme le sauveur à la fin des temps pour vaincre le mal et instaurer la justice, exactement comme le «Mashia’h» des juifs. Car cette idée du Messie a beaucoup séduit les juifs esclaves à Babylone et ils ont introduit ce concept dans leur religion. Donc, cette notion de Messie n’était même pas la leur, puisqu’ils l’avaient piquée aux Perses. Cyrus le Grand, le roi perse, quand il a conquis Babylone en 539 av. J.-C., a autorisé les esclaves juifs à retourner en Palestine pour reconstruire leur temple, ce qui lui a valu la reconnaissance des juifs qui, dans leur croyance complètement infondée, l’ont décrété Messie au même titre que Moïse. On voit ici que l’histoire qui lie les juifs à l’Iran n’est pas récente, et on comprend leur ambition tenace de «libérer» l’Iran.
Jésus était très critique par rapport aux juifs, qu’il connaissait très bien puisqu’il était juif lui-même, et il leur reprochait, entre autres, de falsifier la «Mishna» (premier recueil de la Torah orale) qu’il enseignait, en les traitant d’imposteurs et d’ignorants. Jésus est même allé très loin jusqu’à dire qu’ils avaient falsifié la Torah, et en disant qu’il était venu pour la corriger. On a vu ce qu’ils ont fait au Christ par la suite. Ils l’ont persécuté parce qu’il ne leur donnait pas ce qu’ils attendaient d’un Messie. Et donc, ils ne l’ont pas reconnu en tant que tel. D’ailleurs, les insultes à son égard et à l’égard de sa mère, Marie, sont toujours d’usage chez les sionistes.
Dans la croyance juive, l’univers doit vivre six mille ans, de la même manière que Dieu l’a créé en six jours. Il doit disparaître après six mille ans avec l’apparition du Messie tant attendu. D’après le calcul des fanatiques religieux juifs, nous sommes dans l’année 5785. Il nous resterait donc 215 années à vivre avant la venue du «sauveur». Ce qui est fort long pour Netanyahou et ses sbires.
Il y a donc une relation fondamentale entre l’extermination du peuple palestinien et le retour du Messie. C’est la raison pour laquelle ce qu’il se passe au Moyen-Orient est avant tout une idée religieuse. Ces fous furieux ont décidé qu’il fallait tout préparer pour la venue de leur Messie, comme l’acquisition de vaches rousses, celles-ci constituant l’élément central d’une prophétie selon laquelle le sacrifice d’une dixième génisse rousse permettrait de purifier les croyants et le lieu de reconstruction du temple de Jérusalem. Et bien sûr, vider la Palestine de tous les Palestiniens soit en les massacrant, soit en les chassant de leur terre ancestrale. Et puis reconstruire le temple de Salomon. Comme ils sont pressés et ne veulent pas attendre 215 ans, les sionistes accélèrent la cadence pour précipiter la venue de leur sauveur. Cela nous permet de comprendre la raison des massacres qu’ils commettent. Le fait de tuer des Palestiniens est considéré comme un acte religieux.
On retrouve là un parallèle avec les terroristes islamistes, notamment ceux qui ont versé le sang du peuple algérien lors de la décennie rouge et noire, puisqu’ils considéraient que tuer un bébé dans une société «impie» était un acte salvateur pour l’enfant car cela le préserverait de grandir dans une société qu’ils considéraient comme impie. Les sionistes ne sont pas différents car ils n’ont aucun problème à massacrer des enfants et des bébés puisque, d’après eux, ceux-ci deviendront des ennemis en grandissant. Curieusement, ces deux idéologies, que ce soit chez les fanatiques islamistes comme chez les sionistes, se rejoignent sur l’acte de tuer l’enfant avant qu’il grandisse. On sait sur quels textes s’appuient les deux idéologies fanatiques. Pour les sionistes, tout ce qui n’est pas juif, donc ce qu’ils appellent les «goys», peut être massacré puisque n’appartenant pas au peuple élu mais à la classe des esclaves.
La conquête messianique du Moyen-Orient, même sans Messie
Ce processus criminel va leur permettre de constituer un «Etat» ethniquement pur, uniquement peuplé de juifs, car la notion de «race pure» est dans leur ADN, comme elle l’était jadis chez les nazis qui voulaient faire régner la race aryenne pour mille ans. On en trouve des traces dans les écrits, que ce soit de Moses Hess et, après lui, chez Théodor Herzl qui a théorisé sur la race juive pure dans son livre Der Judenstaat. Cela nous aide à comprendre pourquoi est apparu le terme «nazisioniste» pour les désigner car les sionistes et les nazis ont beaucoup de points communs. Ils appartiennent à la même matrice raciste et suprémaciste. Rappelons au passage l’accord Haavara signé le 23 août 1933 entre les autorités nazies, la Fédération sioniste d’Allemagne et la Banque de l’Anglo-Palestine sous les ordres de l’Agence juive pour faciliter l’émigration des juifs allemands vers la Palestine. Le mouvement sioniste était alors le seul autorisé en Allemagne par Hitler. Les chantres du sionisme, surtout les aboyeurs de l’extrême-droite sur les plateaux des médias acquis à l’entité sioniste d’Israël et au sionisme, parlent toujours du Pacte germano-soviétique mais ils n’ont jamais cité les accords Haavara. Ce sont toujours les mêmes refrains pleurnicheurs sur les malheureuses victimes de la Shoah, mais on ne parle pas des 29 millions de Soviétiques massacrés par le IIIe Reich et qui, pourtant, ont libéré l’Europe. Ces sionistes dégénérés sont en train de commettre un génocide sur le peuple palestinien et ce sont pourtant encore eux les victimes exclusives. C’est impressionnant.
Il est curieux de constater que le sionisme à sa naissance a été fondé par des athées comme Herzl et, aujourd’hui, nous assistons à sa transformation conduite par des fondamentalistes religieux car les dirigeants actuels de l’entité sioniste sont tous des ultrareligieux enragés comme Smotrich et Ben Givir, ainsi que les chefs militaires qui sont tous dans cette logique. L’armée sioniste est dirigée par des fondamentalistes religieux et on a vu le chef état-major Eyal Zamir citer des psaumes. Tous ces religieux fondamentalistes sionistes veulent accélérer la cadence pour éradiquer tout ce qui n’est pas juif des terres palestiniennes qu’ils considèrent comme leur «terre promise». En cela, ils rejoignent Trump qui veut créer son pôle religieux en Palestine, appuyé par les suprémacistes, les sionistes et les évangélistes qui ont voté pour lui, dans une parfaite synthèse entre l’extrême-droite et le sionisme. L’entité sioniste d’Israël est dirigée par l’extrême-droite, tout comme aux Etats-Unis, Trump ayant été porté au pouvoir par l’extrême-droite. Rappelons qu’Elon Musk, alors soutien de Trump au moment des élections, même s’ils se bagarrent actuellement, a fait un salut nazi que toute la planète a vu. Il est à remarquer aussi que tous les partis d’extrême-droite dans le monde soutiennent l’entité sioniste d’Israël. L’acharnement de l’extrême-droite mondiale à soutenir l’entité sioniste d’Israël est un phénomène à étudier minutieusement.
D’après le projet sioniste, il n’y aura plus de Gaza, plus de Cisjordanie, ni rien car, d’après les sionistes, le retour du Messie ne pourra s’accomplir que dans une terre 100% juive. Si le businessman Trump fait un mélange entre la religion et l’aspect économique avec ses projets immobiliers de transformer Gaza en station balnéaire pour les pèlerins, les sionistes ne voient pas autre chose que la venue du sauveur, et c’est la raison pour laquelle ils accélèrent la cadence en massacrant encore et encore, à chaque heure du jour et de la nuit. Pour eux, les Accords d’Oslo n’ont jamais été autre chose qu’une façon de gagner du temps, et la solution à deux Etats n’a jamais été à l’ordre du jour. Une fois la Palestine vidée de ses propriétaires légitimes, à savoir le peuple palestinien, les sionistes ramèneront tous les juifs de la planète sur leur «terre promise» qu’ils sont en train d’élargir, en grignotant des bouts des pays voisins pour en faire leur «Grand Israël». Dans la terre palestinienne judaïsée, ils reconstruiront le temple de Salomon, sacrifieront leurs vaches, et réuniront les conditions propices à la venue de leur Messie, selon leur version falsifiée de la Torah. Car le mensonge et la falsification sont inscrits dans les gênes des sionistes.
Ils ont même soutenu que plusieurs «Messies» leur étaient apparus, dont le chef du mouvement hassidique, une communauté de sionistes mystiques qui occupe certains quartiers de New York et notamment à Brooklyn, qui leur a dit après la guerre du Kippour, que l’occupation de Damas accélérerait la venue du Messie. Cela nous explique les évènements en Syrie et l’importance de la montagne de Djabal-ech-Sheikh, ou Mont Hermon, à la frontière entre la Syrie et le Liban, que les sionistes considèrent comme sacré et qu’ils ont immédiatement occupé après la chute de Damas et l’arrivée au pouvoir du terroriste Al-Joulani. Cela nous permet de comprendre qu’il n’y a pas de hasard dans la venue du terroriste Al-Joulani à la tête de la Syrie et dans la facilité déconcertante avec laquelle il a pris Damas, sans qu’un coup de feu n’ait été tiré. Il a gagné la Syrie en huit jours. Chacun sait que les Etats-Unis et Israël sont derrière la prise de pouvoir de la Syrie par le chef d’Al-Nosra. Pourquoi ? La réponse est dans la prédiction du fumeux messie de Brooklyn : «Si vous occupez la Syrie, le Messie arrivera rapidement.» Donc, on le voit, tout cela fait partie de l’accélération de la mise en place des conditions propices à la venue de leur messie. Les sionistes sont désormais dans une course contre la montre.
Et l’on trouve encore une explication supplémentaire en sachant que la première ville prise par le prophète David au cours de ses guerres a été Damas, toujours d’après les sionistes. Et donc, même si le Messie ne vient pas, ils auront tout de même réuni toute leur communauté dans la «terre promise» après avoir exterminé le peuple palestinien qui n’existe, pour eux, que comme des «animaux humains» guère plus importants que des insectes, ils auront agrandi leur territoire et en auront fait un Etat, et ils auront gagné de l’argent en utilisant la religion. Ils sont donc gagnants à tous les coups, que le Messie arrive ou pas.
L’Algérie, terre des martyrs, sait ce que vit le peuple palestinien
Le martyre de Gaza a montré au monde berné par des décennies de poudre aux yeux ce qu’était réellement le projet sioniste en terre palestinienne. Désormais, le discours victimaire israélien gît sous les décombres avec les corps écrasés, brûlés, déchiquetés des enfants gazaouis. Partout sur cette pauvre planète malmenée par le capitalisme, les drapeaux palestiniens sont brandis par les foules, dans les manifestations, dans les concerts, dans les sit-in, mais aussi sur les façades de certaines mairies, malgré la censure imposée par des «élites» politiques corrompues et soumises au lobby sioniste. Mais il ne faut jamais oublier que ce que ces dégénérés font en Palestine est rendu possible grâce à l’argent et aux armes des Américains, des Européens et aussi des traîtres arabes, lesquels ont relevé leur qamis pour présenter leur postérieur à l’empire. La trahison des Arabes ne date pas d’aujourd’hui.
Qui mieux que l’Algérie avec sa position noble concernant la cause palestinienne peut comprendre la souffrance des peuples opprimés comme le peuple palestinien ou le peuple sahraoui ? Car l’Algérie et les Algériens ont connu la longue nuit coloniale qui présentait tous les aspects de ce que subissent les Palestiniens aujourd’hui. Ce que vivent actuellement les Palestiniens, nous l’avons vécu dans notre chair sous le colonialisme français génocidaire pendant 132 ans, mais l’Histoire a montré que seule la résistance peut écrire les meilleures pages de la lutte des peuples pour recouvrer leur indépendance pleine et entière. Entre le déshonneur de certains dirigeants arabes et l’honneur de se battre pour sa patrie, il y a tout un univers. Gaza résiste, l’Algérie résiste, et la résistance au colonialisme, au sionisme et au néocolonialisme triomphera.
M. A.
Comment (3)