Elle cingle la fille de Sansal : le jeu trouble de l’opportuniste Malika Sorel
Par Mohamed K. – Malika Sorel, personnalité infréquentable depuis qu’elle a fait allégeance à Jordan Bardella par pur entrisme électoraliste, donne aujourd’hui l’impression d’adopter une posture défensive envers l’Algérie en critiquant la fille de l’écrivain Boualem Sansal ainsi que la manière dont les médias et les autorités françaises traitent l’affaire de ce dernier. A première vue, cette attitude pourrait être interprétée comme un signe de solidarité envers son pays d’origine, l’Algérie. Cependant, une analyse plus approfondie révèle une stratégie bien différente, voire cynique, orchestrée par une femme dont les motivations réelles restent obscures, mais sans doute guidées par des intérêts personnels machiavéliques.
Il est essentiel de rappeler que Malika Sorel a reçu l’essentiel de son éducation en Algérie. Pays qui a profondément marqué sa trajectoire et dont elle renie le rôle dans son statut social en France. Pourtant, ce lien d’origine ne l’a jamais empêchée, au contraire, de prendre des positions fermes, souvent radicales, notamment en se présentant aux élections sous la bannière du Rassemblement national (RN), parti politique connu pour son discours xénophobe et ses positions anti-immigration. Sorel fut longtemps l’une des figures les plus zélées à défendre ces thèses, au point de servir d’alibi à cette formation politique pour justifier son image raciste et exclusionnaire. Sa double appartenance – à la fois française et algérienne – a souvent été instrumentalisée, lui conférant une légitimité apparente, qu’elle a su manipuler avec habileté.
Son récent désaccord avec le parti de la dynastie Le Pen marque une étape nouvelle, mais ne doit pas être interprété comme un revirement sincère ou un retour aux racines. Bien au contraire, il semble que Malika Sorel cherche à opérer un virage à 180 degrés, non par conviction, mais pour des raisons stratégiques. Ce type de manœuvre est classique chez certains acteurs politiques qui, confrontés à une perte d’influence ou à un rejet public, tentent de redorer leur image par un repositionnement soudain et calculé. En s’attaquant à la fille de Boualem Sansal et en critiquant la couverture médiatique de l’affaire, elle semble vouloir se poser en défenseure de l’Algérie. Mais ce masque dissimule une volonté de manipuler les sentiments identitaires à des fins personnelles, voire de déstabiliser certains courants intellectuels ou politiques.
Malika Sorel, qui fantasmait sur le poste de ministre de l’Education, ne s’est jamais véritablement détachée de l’opportunisme qui a marqué sa carrière. Elle a toujours utilisé la politique comme un moyen d’atteindre des objectifs personnels mesquins, en jouant sur les divisions et les conflits. Son discours fluctuant et ses prises de position parfois incohérentes traduisent davantage un calcul froid qu’une réelle conviction. Cette attitude nuit à la sincérité du débat public et renforce la défiance vis-à-vis des personnalités politiques issues de la diversité, qu’elle a pourtant contribué à stigmatiser.
En définitive, loin de défendre l’Algérie, Malika Sorel semble surtout chercher à réinventer son image à travers un jeu d’apparences et de provocations. Son parcours illustre à quel point les ambitions personnelles peuvent conduire à des stratégies trompeuses, qui n’ont rien à voir avec la défense authentique des causes ou des origines. L’enjeu véritable est alors de ne pas se laisser duper par ce jeu d’ombres et de rester vigilant face à ceux qui manipulent l’opinion sous couvert d’un soi-disant patriotisme ou attachement identitaire.
M. K.
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