Culotté, le Sarkozy !
Par Karim B. – Après le fils, Louis, qui veut brûler l’ambassade d’Algérie à Paris, voici venu le tour du père, Nicolas, qui veut faire libérer un justiciable condamné dans son pays pour haute trahison. Comment, pardi, un ancien président français ripou, muni d’un bracelet électronique et qui devra s’expliquer à nouveau devant les juges pour des affaires de corruption, peut-il se permettre de s’adresser au chef d’un Etat souverain pour lui réclamer la libération de l’agent Boualem Sansal, pris en flagrant délit de complot contre l’intégrité territoriale de l’Algérie souveraine ?
La déliquescence et les non-sens du pouvoir français dépeignent sur notre pays, qui subit de plein fouet les errements des dirigeants d’un régime qui cherche à tout prix à nous entraîner dans sa dérive, s’accrochant à l’Algérie comme un noyé se tient désespérément à une bouée de sauvetage pendant qu’il boit la tasse.
Nicolas Sarkozy est l’archétype même de cet Etat en déclin qu’est la France, qui a commencé sa descente aux enfers justement à partir de 2007, date de son accession au pouvoir, après avoir grenouillé contre son propre mentor, Jacques Chirac, pour prendre la place du méritant Dominique de Villepin à l’Elysée. Dès que cet opportuniste égocentrique a occupé le palais, la France s’est mise à tanguer, perdant tous les acquis qu’elle avait engrangés sur tous les plans depuis les fameuses Trente Glorieuses.
Déjà, lorsqu’il officiait à la place Beauvau, l’enfant gâté du système, retiré dans son quartier cossu de Neuilly, a déclaré la guerre à la France d’en bas, celle des banlieues qu’il s’était juré de «nettoyer au Karcher». Une expression qui révélait son statut de bourgeois habitué à arroser son Eden, pendant qu’une majorité de Français allaient s’enfoncer dans une misère qui ira en s’aggravant jusqu’à atteindre des proportions inimaginables sous ses successeurs, auxquels il a pavé la voie de la paupérisation généralisée, au profit d’un quarteron de nababs du CAC 40.
C’est donc ce président failli qui continue de coloniser la scène médiatique française et d’empoisonner la vie des Français par ses interminables apparitions, alors qu’ils lui ont depuis longtemps signifié qu’ils ne voulaient plus de lui et de son engeance. Mais ni le bracelet électronique ni les procès à venir ne procurent à cet énergumène un semblant de scrupule qui le fasse finir ses jours loin des regards méprisants de ses anciens administrés qu’il a plongés dans la fange.
K. B.
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