La frappe israélienne sur Doha prouve la justesse de la position ferme de l’Algérie
Par Mohamed K. – A quoi a donc servi cette gigantesque base militaire américaine d’Al-Ubeid, prétendument érigée pour protéger le Qatar d’une agression extérieure ? Cette installation, censée garantir la sécurité du petit émirat, s’est révélée être un leurre grossier. Le récent bombardement israélien sur Doha, capitale du Qatar, dénonce l’inefficacité totale de cette mascarade sécuritaire. Alors que des milliards de dollars ont été investis dans cette base, aucune force n’a empêché l’agression. Pire encore, cela révèle la duplicité d’un système de protection qui sert surtout les intérêts américains et israéliens, au détriment de la souveraineté arabe.
Les Emirats arabes unis, véritables pyromanes de la région, ont orchestré cette folie du processus de normalisation avec l’entité sioniste. En manipulant les autres pays du Conseil de coopération du Golfe, ils ont imposé une posture de confrontation systématique contre l’Iran, présenté comme l’ennemi absolu. Mais la réalité est cruelle : l’agression israélienne contre le Qatar démontre que le vrai danger ne vient pas d’Iran, mais d’Israël lui-même, cet Etat raciste et expansionniste qui ne cesse d’enfoncer des poignards dans le dos des pays arabes, même ceux qui ont osé signer des accords avec lui. L’aveuglement des dirigeants du Golfe est hallucinant : ils préfèrent s’agenouiller devant Tel-Aviv plutôt que de défendre leur propre peuple.
La question brûlante aujourd’hui est la suivante : les Etats du Golfe sortiront-ils de cette spirale suicidaire ? Oseront-ils enfin dénoncer ce pacte ignoble, mettre fin aux accords d’Abraham et œuvrer à reconstruire l’unité arabe face à cette arrogance meurtrière du régime de Netanyahou ? La trahison est évidente, la violence gratuite, et la complicité tacite. Si les pays du Golfe persistent dans cette voie, ils signeront non seulement leur propre arrêt de mort politique, mais aussi celui de tout espoir de paix et de justice dans la région.
L’Algérie, en revanche, conserve toute sa dignité. Farouchement opposée à toute forme de normalisation avec Israël, elle incarne la résistance et la fidélité aux principes de la cause palestinienne. Dans un contexte où certains pays arabes courbent l’échine devant Tel-Aviv, l’Algérie apparaît comme un phare de lucidité et d’intégrité. Sa position immuable est aujourd’hui plus que jamais justifiée, face à la réalité crue de la politique israélienne : un régime criminel, imprégné d’une arrogance colonialiste qui ne fait aucune distinction entre amis et ennemis dans le monde arabe.
Quant au Maroc, ce régime monarchique vassal, il est désormais exposé à la lumière crue du jour. Après avoir embrassé les accords d’Abraham, Rabat se retrouve humilié et trahi. Netanyahou a fait tomber le masque : il ne considère aucun pays arabe comme un allié véritable. Le Maroc doit-il continuer à jouer les pantins d’un régime qui ne fait que l’exploiter ? Ou bien est-il temps pour lui de faire machine arrière, de rompre avec cette alliance toxique et de rejoindre le camp de la dignité et de la solidarité arabe ? L’avenir dira si le régime marocain choisira la survie politique ou la soumission honteuse.
En définitive, l’agression israélienne contre Doha est un coup de tonnerre qui expose la faillite des alliances construites sur le mensonge et la trahison. Les bases militaires américaines, les accords d’Abraham, les prétendues coalitions anti-iraniennes : tout cela ne protège en rien les intérêts arabes. Au contraire, cela fragilise et divise la région. La seule voie viable reste celle du rejet sans compromis d’Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas les droits légitimes du peuple palestinien. Ceux qui persisteront à fermer les yeux sur cette réalité se rendront complices de leur propre destruction.
M. K.
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