Startups : la 3e édition de Green Impact Bootcamp lancée à Alger
La troisième édition du Green Impact Bootcamp a été lancée mardi à Alger sous le slogan «Bâtir une économie verte par l’intelligence collective», avec la participation de startups et de porteurs de projets nationaux et africains.
Organisé par l’incubateur numérique DZ HADINA TECH, sous l’égide du ministère de l’Energie et des Energies renouvelables et celui des Hydrocarbures et des Mines, en coordination avec le ministère de l’Economie de la Connaissance, des Startups et des Micro-entreprises et celui de l’Environnement et de la Qualité de Vie, cet événement de trois jours permettra aux participants de bénéficier d’ateliers de formation animés par des experts, en présence de plusieurs partenaires économiques.
Pour Abdelfetah Benamar, directeur de HADINA TECH, l’objectif principal de cette initiative est de promouvoir l’innovation verte et l’entrepreneuriat durable à travers la formation, l’accompagnement et l’encadrement des jeunes porteurs de projets innovants, en vue de leur insertion sur le marché national et africain.
«Il s’agit également de favoriser les synergies entre les grandes entreprises économiques et les startups émergentes, dans une optique de développement durable», a-t-il ajouté.
La clôture du Bootcamp sera marquée par l’organisation d’un concours où une quinzaine de jeunes innovateurs en lice présenteront leurs projets devant un jury composé d’experts et de représentants des ministères concernés ainsi que d’entreprises partenaires.
«Le lauréat bénéficiera d’une dotation financière ainsi que la signature de partenariats avec les entreprises partenaires», a-t-il annoncé.
Parmi les startups en lice, figure Biofertech, fondée par Rostom, spécialisée dans la valorisation des rejets miniers et industriels. «Nous recyclons ces rejets à grande échelle pour produire des fertilisants naturels qui enrichissent les sols, notamment dans les zones désertiques», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, «nous développons des solutions de gestion des grandes cultures en utilisant l’imagerie satellitaire et l’intelligence artificielle, afin d’optimiser l’usage des produits agricoles et réduire l’impact environnemental», a-t-il expliqué.
De son côté, Nada, fondatrice de Green ORC, développe une solution agritech basée sur l’Intelligence artificielle. «Notre technologie permet de planifier l’irrigation et la fertilisation selon les stades de croissance des plantes, réduisant ainsi la consommation d’eau, d’engrais et d’électricité», a-t-elle fait valoir.
«Le projet est en phase pilote à Biskra et recherche actuellement des partenaires financiers».
Intervenant lors de l’événement, l’expert en développement durable, Ali Harbi, a mis en avant l’importance de la coopération entre grandes entreprises et startups. «Les grandes entreprises apportent un soutien stratégique, tandis que les startups proposent des solutions novatrices face aux défis environnementaux», a-t-il affirmé.
Il a également précisé la distinction entre une startup responsable et une green startup. Selon ces explications, «la première cherche à réduire son impact environnemental, sans forcément proposer de solutions écologiques directes». La seconde, en revanche, conçoit des produits ou services dédiés au développement durable.
«Par exemple, une startup responsable optimise la consommation d’un serveur existant, alors qu’une green startup invente un serveur fonctionnant à froid», a-t-il illustré.
Harbi a enfin salué cette initiative qui offre aux jeunes entrepreneurs un cadre de suivi, un système de labellisation et, pour certains, un accompagnement personnalisé vers la concrétisation de leurs projets.
R. E.