Les étudiants de la faculté des langues étrangères de Bouzaréah, à Alger, ne décolèrent pas contre la direction de leur établissement et aussi contre la tutelle, qui, d’après eux, n’ont pas réagi à leur action de protestation déclenchée depuis le retour des vacances d’hiver, en janvier dernier. Cette «indifférence» a, visiblement, amené les étudiants, qui se sont réunis hier en assemblée générale, à l’intérieur de la faculté, à décider des suites à donner à leur mouvement. En fin de compte, ils ont opté, à la majorité écrasante, pour un durcissement de la protestation, à travers une marche prévue aujourd’hui vers le Palais du gouvernement, et ce, à partir de la Fac centrale. La grève des étudiants de la faculté des langues étrangères est, faut-il le dire, passée inaperçue, puisque à aucun moment elle n’a été médiatisée. Au chapitre des revendications des protestataires, une décision, considérée comme arbitraire, de la direction de la faculté de n’accepter que 25 étudiants en post-graduation (master), alors que plusieurs centaines d’étudiants y sont intéressés. A cela s’ajoute, d’après les étudiants, l’absence d’une bibliothèque digne de ce nom dans leur établissement et d’enseignants confirmés, la majorité du corps enseignant étant constitué de vacataires.
Amine Sadek