Une écrivaine saoudienne appelle à la normalisation avec Israël
Par Sadek Sahraoui − L’écrivaine politique saoudienne Siham Hussein Al-Qahtani considère que l’existence d’Israël est une réalité et que le refus de normaliser les relations avec l’Etat hébreu renvoie à des «slogans émotionnels». «Le scandale de la normalisation avec Israël, la honte de la normalisation avec Israël, le crime de normalisation avec Israël, ont pris fin», a déclaré Al-Qahtani, écrivain du magazine culturel Al-Jazira dans un tweet.
«Israël est une réalité et notre non-reconnaissance de cette réalité et de son impact sur nous ne la changera pas. Il y a toujours de nouveaux commencements de l’histoire», a déclaré Al-Qahtani, auteur de Les Arabes et Israël.
Ce n’est pas la première fois qu’ Al-Qahtani fait une telle sortie. Elle avait déjà appelé dans son livre, publié en 2018, à la normalisation avec Israël à la lumière des changements internationaux. Les propos d’Al-Qahtani font écho à la controverse suscitée l’année dernière après la publication de l’article de l’écrivain Deham Al-Enezi, publié par le journal saoudien Al-Khaleej sous le titre «Oui à l’ambassade israélienne à Riyad et aux relations normales dans le cadre de l’initiative saoudienne».
Malgré l’absence de relations officielles entre l’Arabie Saoudite et Israël, les observateurs notent une convergence significative entre les deux pays ces deux dernières années, notamment en raison de leur confrontation avec l’Iran.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé à plusieurs reprises à une coalition internationale au Moyen-Orient contre l’Iran incluant des «pays modérés» dans la région, faisant clairement référence à l’Arabie saoudite, louant ainsi l’état des relations israélo-arabes dans la période actuelle.
Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman a déclaré que le royaume et Israël étaient confrontés à un ennemi commun : l’Iran, accusé par le royaume de soutenir les Houtis au Yémen lors d’attaques à la roquette sur le sol saoudien, et a déclaré que les Israéliens avaient le droit de vivre sur leurs propres terres.
S. S.
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