La malédiction

L'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika en compagnie de Gaïd-Salah. New Press

Par Rabah Toubal – Bouteflika a toujours porté malheur à ceux et celles qui l’ont approché de près, en qualité de chefs ou de subordonnés.

Sinon, comment expliquer que plus de cinq mois après sa démission forcée, certains de ses anciens subordonnés, devenus les dirigeants suprêmes du pays, n’arrivent pas –parce qu’ils restent prisonniers de ses fourberies grossières et plans diaboliques de destruction de notre pays pour se venger du peuple algérien qui l’a toujours rejeté – à tourner définitivement cette page noire de l’histoire contemporaine de notre pays ?

En vertu de l’approche du crabe, privilégiée par le système algérien depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, c’est-à-dire latérale et non pas frontale des problèmes, ils éludent les solutions logiques et radicales des problèmes du pays et s’empêtrent dans des calculs politiciens et des considérations alambiquées stériles.

En vertu de ce principe machiavélique, quand ils ont des problèmes avec les communistes, ils négocient avec les islamistes. Quand ils ont des problèmes avec les Kabyles, ils négocient avec les Chaouis. Quand ils ont des problèmes avec les démocrates, ils négocient avec les baâthistes. Quand ils ont des problèmes avec le hirak, ils négocient le panel sorti de leur chapeau. Quand les petits fonctionnaires revendiquent une augmentation de salaires, ils doublent ceux des cadres.

Mais jamais ils ne discutent avec les concernés qu’ils ignorent et méprisent outrageusement. C’est pour cela que leurs initiatives et demi-solutions font long feu.

R. T.

Comment (24)

    M.S
    1 août 2019 - 11 h 19 min

    On est un peuple maudit.Après 20 ans de dictature de Bouteflika, le peuple Algérien subit une dictature militaire du Sissi Algérien Gaid Salah pire que la première!!!.

    Zombretto
    31 juillet 2019 - 21 h 03 min

    Salut, Zaatar, dit Tuco, dit Putois !… Malheureusement, dans le cas de l’Algérie, la vache qui a couvert le poussin de bousin et le renard qui l’en a retiré lui voulaient/veulent tous les deux du mal, contrairement au poussin de la fable de Mon nom est personne.

      Zaatar
      1 août 2019 - 5 h 36 min

      Salut a toi zombretto alias dinelbeqq,
      Entièrement d’accord. Mais on devrait avouer et reconnaître sans coup férir qu’on est un pays maudit depuis la guerre de libération et l’indépendance. Quelqu’un a du nous jeter un sort. Car, faut reconnaître qu’on fait tout pour s’autodétruire….une résolution inscrite en quelque sorte dans nos gènes. Bonne journée l’ami…ou plutôt bonne nuit.

    MELLO
    31 juillet 2019 - 19 h 46 min

    Le 22 Fevrier , debut de la fin de l’ère Bouteflika , même s’il reste encore ses racines , elles ne seront pas aussi profondes que cet hymne composé par Muhend ouyidir Ait Amrane en 1948 au Lycée de Ben Aknoun, en langue Amazighe , traduit comme suit:

    Debout fils d’Amazigh,
    Notre soleil s’est levé,
    Il y a longtemps que je ne l’avais vu,
    Frère, notre tour est arrivé

    Cours dire a Massinissa,
    Que son pays est aujourd’hui réveillé
    Quant a celui qui ne veut pas avancer
    Qu’un seul de nous vaut plus qu’un lion.

    Dis, dis a Jughurta,
    Que ses enfants ne l’ont pas oublié,
    Qu’ils le vengeront ,
    Qu’ils déterrerons son nom.

    A la Kahina des Chaouis ,
    Qui a guidé les hommes ,
    Dis lui – le pacte qu’elle nous a laissé ,
    Jamais nous l’oublierons .

    Nous vivrons avec notre langue ,
    Demain sera meilleur qu’hier
    Tamazight croitra et prospèrera,
    C’est le pilier du progrès.

    Des monts est venu l’appel ,
    Nous sommes partis pour le combat,
    Maintenant , maintenant , plus d’hesitation ,
    Nous briserons , mais nous ne plierons pas.

    Algérie , bien aimée,
    Pour toi , nous verserons notre sang ,
    Ton ciel s’est éclairé,
    Au soleil de la LIBERTE.

    O faucons , volant en liberté,
    Salut bien nos frères , enfants
    De Rio de Oro a Siwa,
    Enfants , le meme sang nous unit.

    UMERI
    31 juillet 2019 - 19 h 29 min

    On comprend maintenant qui etait derriere Bouteflika, G.Salah et Said l’executant. en 2004. on pose la quedtion au defunt H. Cherif, que Dieu ait son ame, sur Boutrflika, il a repondu, « lui, il n’est rien, mais c’est le Systeme qui empoisonne l’Algerie » le G.G.Salah est sur la voie de Mugabe, Wade, Bourguiba, des dirigeants,malgre leur age avance, ne voulaient pas lacher le pouvoir.

    Antisioniste
    31 juillet 2019 - 17 h 21 min

    L’entêtement de gaid salah (et ses copains) viens de passer au next level, celui d’imposé une dictature militaire qui ne laisse planer aucun doute. Car en tant que vice-ministre il vient de contredire son supérieur hiérarchique (de façade) bensalah en refusant les préalables qu’il a nommés comme « diktat » et que bensalah avait acceptés d’une certaine façon.

    Auparavant j’ai parlé de l’instauration de la loi martiale, je l’attendais un peu plus avant cela, mais au vu de la situation elle ne saurait tarder, et cela sera un précédant très grave dont les premiers qui payeront les conséquences se sera gaid salah (et ses copains) et leur familles en plongeant le pays dans une situation d’instabilité aux conséquences désastreuses sur le peuple algérien et le pays.

    Je réitère encore une dernier fois mon appel aux officiers chouraffa de notre ANP de prendre leur responsabilités sans délai pour sauver l’institution et le pays pendant qu’il est encore temps, on est dans l’usurpation évidente d’un pouvoir illégitime et illégal.

    Un peuple aussi formidable mérite mieux que tous ses irresponsables corrompus et incompétents avec preuve.

    Zombretto
    31 juillet 2019 - 15 h 25 min

    J’ai lu une étude psychologique qui dit que lorsqu’on donne des privilèges aux gens, quelle qu’en soient les raisons et les modalités, le bénéficiaire de privilèges en vient rapidement à sentir qu’il a légitimement droit à ces privilèges et qu’en vertu de ces privilèges il est supérieur à ceux qui en sont exclus.
    De là vient l’autoritarisme du pouvoir algérien. Une fois sur le trône, il a acquis un mépris royal pour le peuple. Au lieu que ce soit le peuple qui dise « qui es-tu, toi, pour contrôler la vie de 40 millions d’algériens » le pouvoir dit « qui êtes-vous pour me dicter à moi, AGS, comment conduire le pays ? Comment 40 millions de misérables vauriens osent-ils me remettre en question, moi ? Anaya que je suis le rebb de la poële à frire ? »

      Abou Stroff
      31 juillet 2019 - 17 h 15 min

      Zombretto, je te salue!
      ce que tu décris me semble être la tare des sociétés arriérées, en général et des sociétés arabo-musulmanes, en particulier.
      la culture patriarcale, résultat de la non-domination des rapports sociaux capitalistes, procure une légitimité automatique au chef du moment. n’a t on pas entendu des chyatines professionnels avancer que sans bouteflika, nous disparaitrions en tant qu’Etat et Nation? maintenant, c’est au tour de gaïd de prendre la place du démiurge et lorsque gaïd s’en ira, un nouveau démiurge émergera.
      et nous continuerons à pointer du doigt le noeud du problème et les autres nous prendrons pour des abrutis confirmés. ce qui revient à dire que nous continuerons à tourner en rond à moins qu’……………………………………un tsunami fasse son oeuvre utile.

        Zombretto
        31 juillet 2019 - 17 h 40 min

        Salut, et une question pour toi, Vénérable Père de Stroff. On sait que l’idéologie découle du mode de production et le renforce, et que la rente n’est pas un système de production mais simplement de distribution, donc qu’elle ne génère pas d’idéologie propre à elle, acceptée et intériorisée par tous, qui légitimerait les rapports de production, puisque les rapports de production n’existent pas. Ma question, concernant l’Algérie, est : est-ce qu’une idéologie basée sur des rapports de production capitalistes n’est pas entrée dans les esprits des algériens avant la réalisation du mode de production lui-même ? Je me pose la question de savoir si une révolution culturelle pourrait avoir précédé l’instauration d’un système basé sur l’entreprise privée et le travail. L’exemple des pays développés et de leurs médias et productions culturelles pourraient-ils avoir commencé à pénétrer et façonner les esprits algériens en préparation du capitalisme ?

          Zaatar
          31 juillet 2019 - 20 h 12 min

          Zombretto, Abou Stroff je vous salue,
          On peut résumer la chose simplement en disant qu’on est bien enfoncé dans la merde et plus rien ne pourra nous faire sortir sauf comme dans le cas du poussin de mon nom est personne.

          Abou Stroff
          1 août 2019 - 10 h 35 min

          Zombretto, je te salue!
          je pense que, pour comprendre la « dynamique » de la formation sociale algérienne (une partie), nous devons l’insérer dans l’économie mondiale (le tout) au sein de laquelle elle peut prendre un sens.
          je pense que la formation sociale algérienne exhibe (en caricaturant un petit chwiya) une articulation entre un système de distribution rentier (la rente étant comprise comme de la valeur produite au sein de l’économie mondiale et accaparée par l’état algérien qui peut être qualifié d’état-rentier) dominant et le mode e production capitaliste dominé (la colonisation fut un vecteur d’introduction de rapports sociaux capitalistes).
          ainsi, les rapports sociaux capitalistes existent mais leur expansion est limitée par la distribution de la rente qui ne permet point une exploitation appropriée de la force de travail.
          en d’autres termes, l’existence de la rente (le rapport social dominant du moment) et son mode de distribution bloque l’autonomisation puis l’hégémonie du mode de production capitaliste puisque, au sein de l’articulation précitée, « on » peut vivre sans travailler et « on » peut même s’enrichir sans travailler (il suffit de connaitre si flen ou si felten).
          ainsi, en algérie, nous avons tout faux: nous avons des chefs d’entreprise qui ne produisent quasiment rien mais qui s’enrichissent grâce à leur appropriation d’une partie de la rente. nous avons des ouvriers qui ne travaillent pas mais qui reçoivent un salaire sans contrepartie réelle.
          en d’autres termes la formation sociale algérienne exhibe les caractéristiques d’une société « moderne » malgré l’absence quasi-totale des bases objectives d’une société moderne.
          moralité de l’histoire: l’argumentation précédente me sert à soutenir que notre émancipation requiert la déconstruction du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation par la neutralisation des couches rentières.
          question à deux doros: l’élection d’un président enclenchera t elle cette exigence? ma réponse ne peut guère être positive.

    Senaoul
    31 juillet 2019 - 13 h 55 min

    Aucune excuses un chef d État est responsable de ces actes un jugement est plus que nécessaire

    bozscags
    31 juillet 2019 - 12 h 57 min

    il faut juger ce traître incompétent et ceux qui nous l’ont ramené et imposé en 1999 .

    Abou Stroff
    31 juillet 2019 - 10 h 35 min

    dans le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien, celui ou ceux (que j’appelle la « marabunta qui nous gouverne ») qui contrôlent la distribution de la rente contrôlent et l’algérie et les algériens.
    au nom de quoi quelqu’un qui reçoit un salaire sans sans contrepartie palpable et quantifiable ou qui active dans le commerce sans payer le moindre impôt, ou qui vend et achète sans facture ou qui reçoit un logement dont il n peut même pas payer le loyer ou, en d’autres termes, qui ne participe guère au financement du budget de l’état (celui que j’appelle « tube digestif ambulant ») ose t il demander des comptes à ceux (c’est à dire nos augustes dirigeants) qui lui allouent une partie (même infime) de la rente?
    moralité de l’histoire: grâce à la rente et à sa monopolisation par la marabunta qui nous gouverne, cette dernière est quasi-autonome des couches sociales qui forment la formation sociale algérienne. par conséquent, ces dernières (représentées en partie par le hirak) peuvent brailler autant qu’elles veulent, leur vociférations auront autant d’impact sur la marabunta qu’un pet et un seul dans la stratosphère sur le réchauffement climatique.

      Zaatar
      31 juillet 2019 - 13 h 03 min

      Cher Abou Stroff je te salue,

      Et alors? que fais tu de l’effet papillon?

        Abou Stroff
        31 juillet 2019 - 13 h 40 min

        Zaatar, je te salue!
        je ne pense pas que le courant d’air généré par le battement d’ailes d’un papillon puisse faire bouger d’un iota la corps hyper-massif du général de corps d’armée.
        moralité de l’histoire: je persiste et signe: tant que la rente engrangée par le pouvoir en place est conséquente, nous continuerons à être dirigés par celui ou ceux qui contrôlent sa distribution

          DZLander
          7 août 2019 - 19 h 00 min

          Je ne peux que partager cette analyse, qui traduit on ne peut mieux la réalité actuelle de notre pays.

    Le problème en Algérie ...
    31 juillet 2019 - 7 h 45 min

    …C’est que tous les responsables ( enfin, que dis-je ? Les chargés de missions !) sont tous nourris aux mamelles de la corruption, à laquelle, ils restent toujours fidèles. Ils vivent tous avec des parapluies et autres parachutes …Responsables mais jamais coupables ; ils vous diront toujours c’est pas moi, c’est l’autre !
    Alors, le remède de cheval à cette rouille, c’est « Yetnahaw Gâa » !

    karimdz
    31 juillet 2019 - 6 h 48 min

    Il me semble que le système existait déjà quand Bouteflika est arrivé. Mediene était déjà là.

    Le système a empiré quand le prédisent est devenu un legume, toute la faune qui traitait autour en a profité.

    Maintenant il faut avancer et regarder devant nous, pour construire un état de droit, moderne pour répondre aux attentes des citoyens.

      Anonyme
      31 juillet 2019 - 7 h 52 min

      Avant qu’il ne devienne un légume, il a piétiné la constitution pour imposer le (n+1) ième mandat sans fin .Le malheur de ce pays lui incombe entièrement.

        karimdz
        31 juillet 2019 - 13 h 32 min

        Faudrait savoir anonyme 1 et 2, un coup ça rejette la constitution, une autre fois, çà crie à son non respect.

        Et quand on devient un légume on a plus la capacité de diriger, pas même de se défendre.

        Toi par contre t es toujours en train de divaguer et de gigoter…

      Anonyme
      31 juillet 2019 - 9 h 58 min

      Un légume qui trouve des excuses à un autre légume.

    Mouloud
    31 juillet 2019 - 6 h 17 min

    Soyons justes…lucides..responsables.boutef n est pas le seul respinsable..c est toute la clique qui l a entoure depuis 20 ans qui est responsable de la catastrophe nationale..on liquides quelques tetes de turc et on croit lejrrer le peuple..sauf que toutes les institutions sont corrompues..la bande est immense.et piur la deloger du pouvoir c est une tache immense..on vise bedoui et bensalah..ca c est l appat..le leurre..le hochet..juste un maillon de la chaine. Ce pays a ete vendu a la france..c est la france qui coirdonne et qui donne les instructions..et tant quz la france sera presente en algerie nous resterons asservis .par ses seides….bensalah a pris des consignes de macron en tunisie..attendons nous au pire

    SI KADDOUR
    31 juillet 2019 - 4 h 56 min

    Offrir le pouvoir à Bouteflika et sa bande;Ce n’ést pas une malédiction;c’est plutot prémédité,voulu;meme calculé par nos traitres placés par l’ex occupant,Français et son allié de toujours le Maroc,sinon comment offrir le pouvoir à une personne venant de nul part avec un passé taché de trahison et magouille, il se transforme comme un caméléon préférant le Maroc et la France au pays qui lui a offert monde et merveille;mais son instinct de traitre lui empèche d’etre reconnaissant;l’avenir va découvrir les vrais origines et aussi son plan de destruction de la nation Algérienne;Ce traitre un perdu sur tout les terrains meme devant le plus puissant

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.