Mohamed Balhi : «Le segment hostile aux transformations demandées par le hirak est encore là»

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Mohamed Balhi. D. R.

Ancien directeur de la rédaction du grand hebdomadaire Algérie Actualité, Mohamed Balhi n’en continue pas moins de vivre au rythme des nombreuses tempêtes qui traversent le pays, notamment depuis le déclenchement du mouvement populaire le 22 Février. Pour l’auteur des Chroniques infernales, «l’Etat doit récupérer ses prérogatives des mains des prédateurs qui ont confisqué les pouvoirs de décision».

Algeriepatriotique : Le mouvement de contestation populaire en est à son cinquième mois et le pouvoir est toujours entre les mains des symboles de l’ancien régime. Comment expliquez-vous cela ?

Mohamed Balhi : Ce qui se passe depuis le 22 février 2019 dépasse de loin les caractéristiques d’un mouvement de contestation populaire auquel le pays est habitué. Là, nous sommes devant un puissant séisme dont l’onde de choc suscite aussi bien de l’espoir que des inquiétudes chez les pays voisins. Ce que l’on désigne hirak, terme aujourd’hui adopté presque par tous, a apporté des gains considérables inimaginables il y a quelques mois : celui qui paye n’est plus le petit fonctionnaire mais de hauts responsables qui étaient dans les centres de décision.

Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que le pouvoir est toujours entre les mains de l’ancien régime, puisqu’au su et au vu de tout le monde, ce pouvoir- là, appelé îssâba est, presqu’au complet, à la prison d’El-Harrach. Il faut bien préciser ce que vous entendez par pouvoir, ancien régime, pour éviter toute confusion. Il est vrai que celle-ci est devenue symptomatique du système instauré par Bouteflika après le deuxième mandat, en 2004, puis par son frère Saïd, en 2014, après l’évacuation du président au Val-de Grâce. Cette confusion de genre entre forces «extra-constitutionnelles», fratries prédatrices, alliance présidentielle partisane, collusion syndicat et patronat, a détruit de l’intérieur l’Etat algérien, dans une opacité totale, et porté gravement atteinte au moral de la nation.

L’erreur à ne pas commettre, et nombre de personnes l’ont compris parmi les manifestants du hirak, c’est qu’il ne faut pas confondre Etat et pouvoir, institution militaire et «milice». Si des officiers supérieurs, des généraux, ont été impliqués dans des décisions occultes, cela ne signifie pas que l’armée est composée de félons et de voleurs. Les régimes disparaissent, les Etats restent. Les voleurs, les truands en col blanc, les mafias tentaculaires partent, les commis de l’Etat, les petits cadres restent. Les enjeux à l’avenir, suite logique de la pression populaire et des luttes menées par les patriotes qui se trouvent dans les différents échelons de l’Etat, doivent être centrés sur la moralisation de la vie publique et l’assainissement salutaire dans la haute hiérarchie de l’administration. L’Etat doit récupérer ses prérogatives des mains des prédateurs qui ont confisqué les pouvoirs de décision. La construction d’un Etat républicain et moderne, c’est des institutions fortes au service du pays et non, par allégeance et népotisme, au service des hommes du moment (justice, armée, police, douanes).

Et c’est là où il faut bien expliquer aux gens que le slogan-phare du hirak «yetnahaw gaâ» est une arme à double tranchant. Demander le départ du régime ne signifie pas la destruction de l’Etat. Par exemple, l’attitude de ces étudiants qui manifestent chaque mardi est un acte fort, et cela nous change de ces organisations estudiantines amarrées à l’ancien système et ne servant qu’à casser toute activité politique et intellectuelle à l’université. Cela étant, j’aimerais bien que ces étudiants focalisent leur intérêt sur la connaissance et le savoir, la qualité de la recherche, les conditions de vie dans les cités universitaires, etc. Ni corporatisme ni enclaves idéologiques. L’université doit se battre pour faire partie intégrante du développement national, en connexion avec la communauté scientifique algérienne installée à l’étranger. Contrairement à ce que disait cet apparatchik et idiot de Hadjar, l’université algérienne doit surtout produire des prix Nobel en visant donc l’excellence. Les étudiants doivent aussi se remettre en question pour ne pas accepter la triche, les notes de complaisance, le copier-coller et le plagiat. Il faut aussi balayer devant sa porte.

Si le mouvement populaire, dont la caractéristique est son côté pacifique, est encore là, certes avec moins d’ampleur qu’auparavant, il le doit à ses propres capacités de résistance et à ses propres expériences accumulées depuis des années, mais aussi à ceux qui ont fait le choix stratégique de le protéger, de le canaliser. Les avancées sont considérables par rapport à l’impunité qui existait avant, mais le chemin pour un vrai changement est encore long tant il est vrai que le segment hostile aux transformations radicales demandées par le hirak est encore là, incrusté dans les sphères de l’Etat.

Un panel vient d’être mis en place pour «conduire le dialogue» proposé par Bensalah. Pensez-vous que cette démarche a des chances d’aboutir ?

Devant une situation exceptionnelle, et les pays qui ont connu des transitions l’attestent, le dialogue entre élites devient primordial. Tout le monde sait que l’affrontement ne mène qu’aux bunkers et au cimetière. Le dialogue débouche fatalement sur le compromis, loin des tergiversations et des égos surdimensionnés. Si la démarche du panel s’avère positive, cela signifie que nous sommes sur la bonne voie, si c’est sanctionné par un échec, de quoi sera fait demain ? Ce que je sais, par expérience, c’est que la radicalisation des uns entraîne fatalement la radicalisation des autres. La radicalisation d’un courant politique peut conduire à la radicalisation au sein du commandement militaire.

La radicalisation, cherchée par certains, est une voie dangereuse pour le pays. La politique est l’art du possible, alors, allons-y, cherchons les bonnes solutions ! Je vois qu’ici et là, il y a des «personnalités nationales» qui boudent le dialogue, qui se fabriquent, en fait, des images de «présidentiables», c’est de bonne guerre, mais, en même temps c’est pitoyable. Bouteflika a tout fait pour créer le vide autour de lui, si bien qu’aujourd’hui il y très peu de personnes convaincantes, qui ont le sens de l’intérêt national et qui laissent leur égo de côté. Le fait que des gens puisent dans le passé et fassent appel à Djamila Bouhired, icône de la Révolution, c’est terrible et triste. Comme si on revenait en 1962. Le système, bien avant l’avènement de Bouteflika, a produit des créatures insignifiantes, grotesques et opportunistes. Il n’y a pas eu renouvellement des élites, ni de vraie classe politique. Nous avons eu Amar Ghoul, Djamel Ould-Abbès, Amara Benyounes, Abdelmalek Selall, et Ahmed Ouyahia, les joyaux de la couronne fabriqués par Bouteflika. Des guignols, des bonimenteurs et des usurpateurs, aujourd’hui à la prison d’El-Harrach.

Des personnalités qui ont donné leur accord pour participer à ce panel sont jetées en pâture à la vindicte populaire alors même que leurs choix ne sont pas ceux du pouvoir. Pourquoi le fait d’être avec le dialogue est-il synonyme de trahison ?

Des noms connus ont été jetés en pâture bien avant la mise en place du Panel. D’aucuns visent à salir les gens qui sont à mêmes d’avoir un plan de sortie de crise, et comme le hirak n’a pas de représentants connus de tous, n’importe quel parti, personne ou puissance étrangère – par le bais de vidéos, de fake news, de montages photos – est à l’aise pour agir, encadrer et manipuler l’opinion. Au tout début du hirak, des snipers bien outillés tiraient sur tout ce qui bougeait.

Des activistes du hirak disent que c’est le pouvoir qui casse toute velléité d’opposition en faisant appel aux dhoubab, mouches électroniques. Cela est vrai. Mais l’utilisation de trolls n’est pas l’apanage du pouvoir, puisque des parties adverses, relais de services étrangers (Makhzen, Mossad, DGSE, etc.) font appel, non pas à de simples mouches, mais à des nids de bourdons, à des frelons-félons.

Quand il y a opacité, crise institutionnelle, délitement de l’Etat, absence des élites patriotiques sur le terrain, vous avez toutes sortes d’attaques cybernétiques.

Le marasme et l’ampleur du vide politique sont accentués par l’état organique dans lequel se trouvent des partis comme le FLN, qui aurait pu être un bon stabilisateur, mais rien de bon ne vient d’un parti moribond, détruit par l’argent sale et le clientélisme. Quid des autres partis ? Saïd Sadi n’est plus président du RCD, mais par ses interventions sur Facebook, il fait ombrage à Mohcine Belabbas.

Il y a plusieurs initiatives qui naissent chaque jour afin de trouver une solution acceptée par les deux parties, à l’instar du Forum pour un dialogue national. Pourquoi ces initiatives n’arrivent-elles pas à être regroupées en une seule pour leur donner plus de poids face au pouvoir ?

Il y a aujourd’hui deux tendances distinctes et inconciliables, ceux qui veulent aller à l’élection présidentielle, à charge pour le président démocratiquement élu d’entreprendre les réformes qu’il faut pour construire un pays sur des bases solides ; et il y a ceux qui veulent d’abord une transition démocratique en appelant à une constituante, un vieux rêve qui remonte à 1962. Y a-t-il une troisième voie ? Oui, c’est possible, dit-on. Mais l’impasse est bien là. Le pays peut-il se permettre de jouer de longues prolongations et d’interminables troisièmes mi-temps au moment où la situation économique devient alarmante ?

Regardez maintenant tous ces vendeurs à la sauvette qui commencent à squatter les artères et bords de la route dans presque toutes les villes du pays, signe évident d’une absence d’autorité ou bien que les pouvoirs publics laissent faire pour éviter toute émeute, et ces gens qui commencent à stationner n’importe où à Alger, parfois en double file sans l’intervention de la police. Il faut relever que le «yetnahaw gaâ» arrange beaucoup de gens qui veulent un Etat de non-droit, sans impôts, sans paiement de vignette automobile ni de quittances de gaz et d’électricité, etc. Cela me rappelle ce slogan scandé par les éléments du FIS, «Dawla islamiya», ou «l’Etat taghout doit disparaître !». Beaucoup profitent et profiteront de cette absence d’Etat.

Toutes les initiatives proposées par la société civile et les partis politiques posent des préalables non négociables avant tout dialogue avec le pouvoir en place qui les ignore. Comment expliquez-vous cette attitude des décideurs actuels ?

Il faut poser cette question aux décideurs. Moi, je ne suis qu’un observateur de ce qui se passe autour de moi, avec un regard non partisan. Comme la négociation est le résultat d’un rapport de forces, tu ne peux pas imposer des préalables quand tu es en situation de faiblesse. Les syndicalistes et diplomates, habitués aux ruses et atermoiements de leurs vis-à-vis, savent tous que parfois il faut demander plus pour obtenir ce que l’on cherche exactement. Comme il y a une décantation au sein même du hirak, puisque les revendications du 22 février, à savoir le départ de Bouteflika, ne sont plus les mêmes, il y a une raideur, une fermeté et des menaces claires de la part du chef d’état-major qui a une topographie des lieux que nous ignorons dans les détails, mais que nous devinons (nombre de manifestants à chaque vendredi, nature des slogans, qui est qui ?, etc.) Un observateur habitué aux grandes manifestations sportives peut évaluer au pif l’ampleur et l’intensité d’un mouvement de foule, mais il n’a pas cette précision et évaluation des services de sécurité qui ont leur propre outil de sondage (images des hélicos, agents sur place, etc.) Le maximalisme de certains est aussitôt contré par les décideurs. Quand tu es partisan, tu es aveuglé par ta proximité politique, mais quand tu es indépendant, ton jugement est plus efficace car il obéit à la raison, au fait, et non à l’émotion et au discours.

Le mouvement populaire baisse d’intensité, mais il demeure une machine redoutable qui peut être alimentée, comme un oued en crue, par les mécontents, les chômeurs et les travailleurs qui ont tout récemment perdu ou qui vont perdre leur boulot. L’inquiétude est à ce niveau-là, dans les prochains mois.

L’état général du pays est inquiétant à plus d’un titre, alertent de nombreux observateurs : économie bloquée, droits de l’Homme bafoués, médias muselés… Quelle analyse faites-vous de cette situation ?

La situation est celle d’un pays qui traverse une crise multiforme et qui dépend exclusivement de ce que peut lui rapporter un baril de pétrole. La solution est entre les mains des Algériens pour peu qu’ils trouvent, selon leur propre agenda, une bonne feuille de route. Le pays possède le potentiel humain, des cadres probes et patriotes et l’expérience acquise dans la douleur, pour surmonter nombre d’obstacles juridiques, politiques et économiques. A ce titre, la diaspora algérienne peut jouer un rôle moteur dans la construction d’un pays émergent, dès lors qu’on fait appel à elle. En 1995, lors des élections-plébiscite de Liamine Zeroual, les émigrés ont fait preuve d’un incroyable attachement pour leur pays d’origine en allant voter, et ce fut un raz-de-marée qui a surpris le monde entier.

Les médias publics, en particulier la télé, doivent être le plus proche des débats qui agitent la société et non se transformer par paresse ou injonction inappropriée à des caisses de résonance dont les discours vont se retourner contre les décideurs eux-mêmes, et notamment l’institution militaire.

Evidemment, plus la crise persiste, plus il y aura des crispations et un climat tendu. A l’affrontement et au clash recherché par certains activistes qui n’attendent que le pourrissement, je suppose qu’en face, il n’y aura pas des enfants de chœur. Tout le monde sera perdant, à commencer par ceux qui n’ont pas de pays de rechange.

Percevez-vous des indicateurs qui montreraient que ces initiatives pourraient déboucher sur des solutions sérieuses de sortie de crise ?

Comme je vous l’ai déjà dit, les Algériens, de par leur histoire, sont à même de trouver par eux-mêmes le bon cap. Un pays qui a connu des crises majeures depuis l’été 1962, qui a surmonté les épreuves les plus terribles entre 1990 et 1997, dont les diplomates aguerris ont réglé des différends entre pays ennemis, peut et doit trouver la potion magique pour déminer le terrain laissé par Bouteflika et compagnie et aller de l’avant. Suffit-il juste de faire appel aux compétences, aux bonnes volontés et à de nouveaux visages. Comme le suggère un dicton de chez nous, «ce n’est pas l’eau déjà écoulée qui fera tourner la meule».

Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi

 

Comment (17)

    Elephant Man
    2 août 2019 - 23 h 12 min

    Excellente interview.
    « Dégagez tous » une arme à double tranchant, effectivement c’est un slogan publicitaire à la BHL du même que ceux du FIS « l’État taghout doit disparaître ».
    Un système ne se change pas en 2 temps 3 mouvements. Des patriotes intègres qui ont oeuvré pour leur pays leur patrie leur peuple existent.
    « Le dialogue débouche fatalement sur des compromis » sauf que le hirak refuse le dialogue le consensus ; « les partis adverses, relais des services étrangers (makhzen, mossad, DGSE, etc..), font appel à des nids de bourdons, à des nids de frelons-félons » : Hirak manipulé printemps arabe concocté.
    Je réitère transition = chaos gouvernement fantoche de transition sioniste ce ne sont malheureusement pas les exemples qui manquent d’ailleurs en tentant vainement de faire tomber le Président Bachar Al Assad ne souhaitaient-ils pas installer un fameux gouvernement de transition…
    « Diplomates aguerris… », je réitère que ce VRAI PATRIOTE Monsieur Ramtane LAMAMRA qui a sillonné la planète entière avec brio et dernièrement à Madagascar (où crise politique sans précédent) organise les élections présidentielles et se présente à l’élection présidentielle par là même.

    Blakel
    2 août 2019 - 20 h 29 min

    « ..Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que le pouvoir est toujours entre les mains de l’ancien régime, puisqu’au su et au vu de tout le monde, ce pouvoir- là, appelé îssâba est, presqu’au complet, à la prison d’El-Harrach… »
    Une petite poignée d’ oligarques, ministres et walis sous les verrous, et pour vous, on a mis fin à la issâba. Eh bien, il ne vous en faut pas beaucoup, pour vous convaincre. Soit vous êtes d’une immense naïveté (ce dont je doute), soit vous nous prenez pour des idiots.
    Il n’y a même pas 10 % de la issâba, qui se trouve à El-Harrach.

    syno
    2 août 2019 - 20 h 03 min

    Au Soudan, des représentants du peuple et de l’armée communiquent ouvertement et sans opacité aucune sur l’avenir de leur pays. L’armée a même un porte-parole qui répond aux questions des journalistes !!! On est en droit de se poser la question : pourquoi, chez nous, le peuple n’a droit qu’à des avertissements et des menaces hebdomadaires vociférées derrière une caméra par un militaire retraitable ? c’est ça la communication ? ou bien notre peuple ne serait qu’un troupeau de tubes digestifs ?

    à l'attention de Mohamed Balhi
    2 août 2019 - 13 h 11 min

    Ya si Mohamed Balhi, ok vous remettez en question beaucoup de chose , vous émettez des réserves vous critiquez et vous est-ce que vous vous êtes remis en question ! Vous critiquez tout le monde même le hirak , par ricochet en quelque sorte, mais vous ne donnez pas de solution ! Pour vous les partis politiques ne sont pas crédibles ..bon ok et alors? le hirak n’a pas de représentants (ce n’est pas mon avis) bon ok et alors ? Parler, critiquer, analyser, c’est facile mais quelles sont vos propres propositions de sortie de crise, votre option pour sortir de cette crise créée par l’Etat Major et non le hirak. Eh bien moi, un tchitchou d’internaute, je vous donne mon point de vue, qui vaut ce qu’il vaut , mais c’est une proposition concrète:

    Je propose qu’on profite de l’élan de cette révolution citoyenne, qu’on ne pourra pas retrouvée de sitôt, pour charger des représentants élus de la société civile (syndicats, corporations, organisations, associations, ligues des droits de l’homme, étudiants, enseignants, avocats, magistrats etc.. etc..) pour aboutir à une sorte de Congrès National constitué de ces élus, donc par la voix de votes au niveau local, puis régional, puis enfin national pour désigner parmi eux :

    1/- pour désigner une l’Instance Collégiale restreinte (3 à 5 personnes) représentative des mouvances en présence dans le pays (islamistes, laïcs, nationaliste et représentant de l’armée), personnalités, probes, représentatives et crédibles pour gérer la transition.

    -2/- Instance qui désignera une dizaine ou une quinzaine de juristes, de constitutionnalistes et représentants des ligues des droits de l’homme etc..etc, et ce afin de rédiger une nouvelle Constitution (ou une Constitution amendée) qui tienne compte de toutes les revendications du hirak pour la soumettre au référendum populaire (article 7 et 8 de la Constitution) en même temps d’ailleurs que la modification de la loi électorale. N’oublions pas que le peuple a un pouvoir constituant directement sans nécessairement passé par des représentants. Puisque que la Constituante (qui demandera du temps, c’est sûr, et donc n’est pas la solution idoine) aboutira elle aussi à une nouvelle Constitution qui sera elle-même soumise à l’approbation populaire, pourquoi ne pas gagner du temps et le faire par la méthode que je propose, qui est plus rapide c’est évident ! Le référendum d’initiatives populaires, la voie
    référendaire directe n’est pas anti constitutionnelle ou anti démocratique !

    3/- qui proposera les membres du gouvernement de compétence qui gérera les affaires courantes et assurer la continuité de l’Etat

    4/- qui désignera les membres d’une Instance Indépendante d’organisation et de contrôle des élections, pour s’assurer de l’assainissement du fichier électoral, de la mise en place de la stratégie de surveillance des urnes et des résultats.

    Et vous ya si Mohamed Balhi, quelle est votre proposition, votre option ? On n’est pas à l’heure de l’analyse, de la critique, de la philosophie mais à l’heure des solutions ! Allez au boulot, ya el khaoua, le hirak nous attend, il n’attend que çà ! Mes respects

    Adel
    2 août 2019 - 12 h 22 min

    Depuis le debut de la crise , je n’ai pas lu un article aussi complet , aussi realiste et juste . Analyse remarquable , merci a son auteur .

    Visa Schengen
    2 août 2019 - 11 h 40 min

    « le chemin pour un vrai changement est encore long »
    « le segment hostile ??? aux transformations radicales …est incrusté dans les sphères de l’Etat » , il continuera à tirer sur tout qui bouge et les « personnalités et autres poids lourds » avec un visa Schengen se contentent de jeter de l’huile sur le feu , en se cachant derrière le »hirak » et ses représentants fantômes et le peuple paiera la note.

    Anonyme
    2 août 2019 - 5 h 44 min

    AKHLASS, l’Arabie wahhabite a vu la lune. Elle a décidé pour la date de l’Aid. Ci Dimouche prouchain.

    Ca y’est , la messe est dite. On a pas le droit de chercher notre lune en Algérie. L’arabie Saoudite a vu la Lune à la place de tous les pays . Gare à celui qui ne va pas voir la lune d’Arabie.

    Anonyme
    2 août 2019 - 5 h 10 min

    Hafid Derradji qui ose parler au nom du Hirrak, écoutez le comment il lèche les mains de son roi de la drogue.
    Si j’avais le pouvoir, je lui aurais interdit d’animer les matchs de notre équipe nationale.
    En plus, il parle au nom du peuple Algérien.
    ….

    Ya derradji les frontières resteront fermées, tu peux continuer à lécher les babouches de ton sidek et ceux des Qataris.

      DZ
      2 août 2019 - 5 h 38 min

      Je n’ai aucun respect pour ce Derradji.
      Il était au marrouk quand il parlait de son sidou Haschisch.
      …, tu as cessé d’être Algérien.
      Dégage …
      Ces intégristes sont les plus grands traitres qu’ait connut l’Algérie.
      Aucune odeur d’Algérien. Il parle comme une /// marochienne.

      Trahison
      2 août 2019 - 5 h 49 min

      Darradji = Zitout = Abassi madani = Fils de abassi madani= Qatar = Magharibia = makhzan Darradji est la TRAHISON en personne.
      Un mesquin tout simplement.

        Anonyme
        2 août 2019 - 6 h 45 min

        Ces traites qui font semblant de représenter le Hirak du peuple Algérien.

    Vroum Vroum ????..
    1 août 2019 - 20 h 18 min

    C’est vrais que Cinq mois de Hirak créé une crispation des deux côtés , la moindre proposition est descendu en flèche , on trouve toujours à redire des deux côtés…Le terme dans l’interview  » l’Etat doit récupérer ces prérogatives des mains de Prédateurs.. » est aussi vrais ..Côté Hirak des jusqu’au boutistes voudraient le récupérer et s’obstinent . Donc de tout cette synthèse doit sortir le Bébé !.. L’Economie est dans le rouge , bloquée , .. .Que faire pour decrisper la situation , on en est là . . Yatnahaw Gaa n’a plus de sens dans la mesure où une Prise de Conscience et mutation de la Société ont bouleversé les règles du Système Bouteflika , et inexorablement , obligatoirement le Système doit s’adapter à la nouvelle vision sortie du Hirak et par conséquent les résidus du symbole Bouteflika qui s’accrochent seront broyés par l’inertie de la mutation en cours..Plus rien ne sera comme avant , ça c’est gagné . .Reste que la solution à du mal à naître , et moi je dis que l’économie et finances publiques finiront par mettre tout le monde daccord avant naufrage ..C’est une crise existentielle où les tenants du Pouvoir et Hirac seront dans l’obligation de dialoguer et définir les modalités , par pragmatisme car il n’y aura plus de choix . .A force de retarder on élimine les choix jusqu’à prendre ce qu’il reste , si bien pour les Tenants Predateurs du Pouvoir , obstinés et tetus qui laisseront une Algérie dans le rouge , et pour le Hirak qui aura trop surestimé et mal utilisé sa Force car sans Représentants c’était voué à pas grand chose ..en fin de compte le Perdant sera l’Algérie , dont les prédateurs du Pouvoir aurons les moyens de s’envoler loin et ne resterons que le Peuple et l’Algérie.. Le mieux est actuellement pour les Tenants du Pouvoir de sauver l’Algérie en écoutant le Mouvement Populaire pacifiques et légitime Hirak auquel cas c’est l’Algérie qui perdra et Eux avec car avec une Économie au Rouge , un Pays affaibli .. Pourquoi en arriver là ! Faut être Mégalomane pour des Prédateurs au Pouvoir qui mènerait leur Pays si bas !.. Ecoutez le Mouvement Populaire qui lui doit impérativement sortir des Représentants auquel cas il aura aussi sa part de responsabilité . . Merci AP pour l’analyse Interview dans l’article …Ça nous donne aussi à réfléchir et proposer .

    Kahina-DZ
    1 août 2019 - 16 h 59 min

    Une très bonne analyse Merci !!

    Juste un Avis:

    Refuser le dialogue ou la confrontation autour d’une table ne sera jamais une solution.
    À mon avis, il faut démarrer le dialogue au moins pour savoir c’est quoi le dessous de la table.
    Le peuple doit être représenté s’il veut réussir sa révolution…MAIS MAIS, ceux qui vont représenter le peuple doivent avoir une conscience professionnelle, une fibre patriotique et 100 % Algériens…sous aucune influence étrangère…

    HLM
    1 août 2019 - 10 h 14 min

    Mr Balhi donne les réponses que donne tout algerien lambda c est à dire que le pays trouve la sérénité et reparte du bon pied. M est avis que mr Younes à la tête du panel est de la meme »pate »c’est à dire qu il oeuvre pour son pays et seulement pour la sérénité de tous les algerins

    Anonyme
    1 août 2019 - 8 h 26 min

    Le segment est encore là et finira par récupérer le Hirak pour son compte. C’est juste une question de temps.
    le segment joue sur le facteur temps.

    kaddourbenali
    1 août 2019 - 8 h 03 min

    tres bonne analyse objective d’ un observateur averti

    karimdz
    1 août 2019 - 7 h 37 min

    Il est clair que le Hirak ne pourra avancer réussir que s il est structuré et représent.

    Le dialogue est par ailleurs incontournable avec le pouvoir. Il faut pas rêver et croire que ceux qu ils l occupent, vont laisser les places vides pour que les premiers venus les occupent.

    Non il faudra discuter pour parvenir à des compromis de part et d autre. Le hirak à tout à y gagner et par la suite, l État de droit se consolidera.

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