Une contribution de Kaddour Naïmi – Prévenir les agressions étrangères

peuple Mouvement
La crise entre le peuple et le pouvoir doit trouver sa solution. PPAgency

Par Kaddour Naïmi – Les problèmes internes à l’Algérie sont multiples et graves, en premier lieu l’opposition persistante entre Mouvement populaire et les gestionnaires de l’Etat. C’est là une contradiction interne à la nation, à laquelle il faut absolument, et le plus vite possible, trouver la juste solution, juste signifiant au bénéfice du peuple.

Ceci étant clarifié – pour éviter tout malentendu et toute manipulation de ce texte –, deux questions doivent être posées.

1) Peut-on permettre que les conflits internes à l’Algérie deviennent la faille, la faiblesse par laquelle des oligarchies étrangères, soutenues à l’intérieur par des organisations autochtones harkies (1), agressent l’Algérie ? Car le but est clair et les preuves existent : s’emparer des ressources naturelles de l’Algérie et faire de son territoire une base militaire pour contrer la Russie et la Chine afin de demeurer l’unique puissance hégémonique impérialiste mondiale et, par voie de conséquence, permettre au colonialisme israélien de se maintenir et d’édifier son «Grand Israël» au détriment du peuple palestinien ?

2) Parce que les détenteurs de l’Etat algérien évoquent le danger d’agressions étrangères, soutenues par des harkis intérieurs, peut-on ignorer ces menaces ? Prétexter que cette menace est évoquée par les détenteurs actuels de l’Etat uniquement pour détourner l’attention des problèmes internes, et que cette menace serait négligeable ou inexistante, c’est, dans le meilleur des cas, ignorer la gravité de la situation actuelle et, dans le pire, être un agent harki interne des oligarchies étrangères.

Un principe fondamental est à considérer : les problèmes d’un peuple, ici l’algérien, doivent être résolus uniquement par ce peuple lui-même, sans aucune interférence étrangère, d’où qu’elle vienne et quelles que soient ses intentions déclarées.

Situation concrète

L’Algérie est : 1) encerclée de bases militaires étrangères tout autour de son territoire ; 2) a des frontières avec des pays soit déjà désintégrés par l’impérialisme (Libye), soit sur la voie de la désintégration (Mali) ; 3) est infiltrée par une masse inquiétante d’immigrés, masse servant sans aucun doute à l’infiltration de membres d’organisations terroristes, soutenus et financés par des oligarchies étrangères.

En outre, l’Algérie est un pays extrêmement tentant par des oligarchies impérialistes ou néocoloniales : 1) un immense territoire d’une importance stratégique : carrefour situé au sud de la Méditerranée (dont le nord est occupé par l’Otan), partie importante de l’Afrique (destinée à être la proie économique de toutes les convoitises oligarchiques mondiales) et du monde dit «arabo-musulman» (où ressources naturelles et territoires sont d’importance géostratégiques) ; 2) immenses ressources énergétiques (le nerf de la guerre et de l’économie) : pétrole et gaz, sans parler de la nappe phréatique (qui deviendra un enjeu fondamental prochainement).

Les adversaires

Voici les ennemis de l’Algérie, Etat et peuple confondus, soulignons-le.

1) L’oligarchie états-unienne. Conformément à la doctrine Rumsfeld/Cebrowski, son intérêt est de maintenir et renforcer son hégémonie mondiale, base de sa puissance économico-militaire. Dans ce but, il faut mettre la main sur les ressources naturelles de toutes les nations de la périphérie de la planète, autrement dit les pays économiquement sous-développés, dont l’Algérie. Ces ressources sont en premier lieu le pétrole et le gaz, et l’occupation du territoire servirait à installer des bases militaires afin d’encercler la Russie et la Chine, et étendre la zone géographique de l’Otan.

2) L’oligarchie française néocolonialiste. Elle concurrence les Etats-Unis en ce qui concerne les ressources naturelles de l’Algérie, et veut prendre sa revanche historique sur la défaite qui l’a chassée d’Algérie, suite à la Guerre de libération nationale.

3) L’oligarchie colonialiste israélienne. Elle veut prendre sa revanche sur son échec, lors de la Guerre de libération nationale algérienne, d’accaparer une portion du territoire algérien pour y installer la communauté juive résidente alors en Algérie. La même oligarchie veut punir l’Algérie pour être un soutien indéfectible du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits territoriaux, conformément aux résolutions de l’ONU.

4) Les oligarchies saoudite, émiratie, qatarie. Pour sauvegarder leurs intérêts, assurés par leur système social théocratique, elles doivent empêcher l’établissement en Algérie d’un système démocratique. Il constituerait un exemple et un encouragement pour les peuples du Moyen-Orient afin de lutter pour la démocratie dans leurs pays. Par conséquent, ces oligarchies théocratiques moyen-orientales ont un intérêt vital à favoriser l’établissement, en Algérie, d’un système social identique au leur.

5) L’oligarchie au pouvoir en Turquie. Son intérêt est de maintenir son emprise et, dans ce but, elle doit développer son économie, en accédant aux pétrole et gaz algériens, et en occupant le territoire algérien pour réaliser sa «oumma» (communauté) islamique sous la férule de l’organisation des «Frères Musulmans».

6) Les organisations algériennes inféodées respectivement au colonialisme israélien (MAK), aux oligarchies moyen-orientales («mouvance» islamiste wahhabite), à l’oligarchie turque (mouvance «frères musulmans») (2).

6) Les organisations terroristes, financées et formées par l’une ou l’autre des oligarchies ci-dessus évoquées.

7) Un autre ennemi de la nation algérienne reste à évoquer : les généraux corrompus de l’armée nationale algérienne.

L’armée

Comme dans toute autre nation de la planète, en Algérie l’armée est l’institution dont le rôle est de défendre l’intégrité territoriale contre toute agression étrangère. Pour y réussir, l’armée doit la prévenir par une préparation secrète et par des démonstrations publiques adéquates de dissuasion.

Comme toute autre armée dans le monde, l’armée algérienne doit, également, ne pas contenir en son sein des corrompus, à n’importe quel échelon hiérarchique et, d’abord, à celui du commandement. Une armée est à l’image de la fameuse Muraille de Chine, qui protégeait le pays contre les envahisseurs. Mais rappelons que ces derniers réussirent à pénétrer dans le territoire, suite à une… trahison : des soldats gardant l’une des portes furent corrompus.

C’est dire l’importance vitale d’un commandement constitué uniquement de responsables techniquement compétents, d’une part, et, d’autre part, d’une intégrité patriotique sans faille. A ce sujet, où en en est notre armée ? La question n’a aucun besoin de réponses démagogiques, mais objectives. Il s’agit de déceler les éventuelles faiblesses et carences, et de leur trouver les solutions nécessaires, le plus tôt et le mieux possible.

Cette préoccupation légitime et indispensable pour disposer de la meilleure armée possible doit, cependant, contrecarrer les critiques visant l’armée en tant que telle, avec le but, avoué ou caché, de la faire déprécier par le peuple, car ce serait faire objectivement le jeu des ennemis étrangers (3).

Le peuple

L’histoire mondiale montre, toutefois, qu’une armée a un besoin stratégique de bénéficier du soutien le plus large et le plus résolu de la population dont cette armée fait partie. En outre, ce soutien, pour être le plus efficace, doit se traduire par une préparation adéquate, militaire et autre, du peuple afin de constituer l’apport indispensable afin de résister efficacement à une agression.

Un exemple. L’auteur de ces lignes a constaté, de visu, qu’en Chine existent des refuges pour citoyens, en cas d’agression ; ils se trouvent partout sur le territoire, bien indiqués, et facilement accessibles. Et dernièrement, le président Xi Jin Pin a clairement déclaré que le peuple chinois doit se préparer à la guerre. Non pas qu’il la désire, mais pour se protéger des préparatifs réels de l’oligarchie états-unienne qui a déclaré vouloir maintenir son hégémonie mondiale (4).

Rappelons-nous également l’importance du rôle du peuple lors de la Guerre de libération nationale, en matière de renseignement et de soutien logistique.

A ce sujet, il est vital, autrement dit stratégique, que les détenteurs actuels de l’Etat trouvent des solutions pour éliminer leur opposition avec le Mouvement populaire. Les déclarations publiques et les funérailles de l’ex-chef de l’état-Major ne suffisent pas pour démontrer le soutien populaire réel et majoritaire à l’armée. Certes, le peuple algérien, de par son histoire récente, a démontré qu’au-delà des divisions internes il sait assumer son devoir patriotique. Cependant, les événements survenus depuis l’indépendance nationale démontrent qu’il y a encore à faire pour que le soutien du peuple à son armée soit totalement efficace.

Front uni

Le Mouvement populaire se trouve, désormais, devant deux problèmes. D’une part, interne, l’opposant aux gestionnaires actuels de l’Etat ; d’autre part, externe, à savoir l’éventualité d’une agression étrangère. Quel est, alors, le comportement adéquat ?

Abordons un problème très délicat, susceptible de controverses.

Ecarter les généraux corrompus de l’armée est, bien entendu, une nécessité vitale stratégique pour une armée compétente. Mais utiliser le prétexte de l’existence de ces officiers corrompus ne doit, en aucun cas, inciter le peuple à jeter le bébé avec l’eau, autrement dit à ne pas faire corps avec l’armée en tant qu’institution de défense nationale contre une agression étrangère.

Méditons sur un exemple. En Chine, lors de l’invasion impérialiste japonaise, le parti communiste suscita et pratiqua le front uni avec le Kuomintang, malgré le fait que ce dernier disposait d’une armée pleine de généraux corrompus, y compris leur chef Chang Kaï Chek, d’une part, et, d’autre part, ayant commis de multiples massacres de gens du peuple (travailleurs, paysans, intellectuels, étudiants, militants patriotiques) favorables à une Chine indépendante et démocratique.

Pourquoi citer cet exemple ? Pour dire qu’en cas d’agression contre l’Algérie, les arguments consistant à dire «nous refusons de soutenir une armée où se trouvent des généraux corrompus» que ces arguments ne sont pas à considérer. Pourquoi ? Parce qu’en cas d’agression étrangère le premier objectif commun est de résister ensemble, peuple et armée, puis de chasser l’agresseur du territoire national. Ce n’est qu’après cette victoire que le peuple doit affronter les problèmes internes et leur trouver des solutions. Car l’intégrité de la nation est la première des priorités, si le peuple algérien ne veut pas finir comme les peuples irakien, libyen, yéménite, soudanais, somalien ou risquer de subir l’actuelle situation syrienne.

Transformer la faiblesse en force

La gravité de la phase actuelle de l’Algérie, interne comme externe, peut et doit être l’occasion pour créer les meilleures relations entre l’armée et le peuple, donc entre les gérants de l’Etat et le Mouvement populaire. Ainsi, les faiblesses internes se transformeraient en force externe.

Bien entendu, comme le montre le cas syrien, le soutien de nations amies, en premier lieu la Russie et la Chine, a un rôle important mais il est secondaire car le principal consiste dans un peuple et son armée stratégiquement unis. Cette unité est généralement invincible. Si, néanmoins, une défaite a lieu, la résistance populaire, encadrée efficacement par son armée, finira par chasser les envahisseurs. Le cas le plus significatif était, et demeure jusqu’à aujourd’hui, celui donné par l’exemplaire peuple du Viet Nam, d’abord contre l’agression colonialiste française, ensuite contre celle impérialiste états-unienne. Ajoutons que le peuple algérien et son armée disposent déjà d’une expérience très précieuse : la Guerre populaire de libération nationale contre une puissance de l’Otan, la France.

Certes, les armements et les technologies ont changé mais les éléments fondamentaux des conflits demeurent identiques : contre la bestialité des armées d’agression, matériellement supérieures, opposer l’intelligence du peuple uni à son armée compétente. Quant à ceux qui privilégient la formation dans les académies militaires les plus prestigieuses, rappelons que le doublement vainqueur militaire respectivement des généraux français puis états-uniens fut un simple ex-instituteur : Nguyen Giap avec ses collaborateurs.

Et si les impérialistes veulent créer ce qu’ils appellent le «chaos créatif» (5), qu’il soit l’occasion de créer une nation réellement forte parce que réellement démocratique, où peuple et armée sont le double garant de l’intégrité nationale.

K. N.

[email protected]

(1) Voir «Peuple algérien et démocratie», http://kadour-naimi.over-blog.com/2019/12/peuple-algerien-et-democratie.html#

(2) Voir «Alliance entre Rachad et MAK : menace sur l’intégrité nationale»,http://kadour-naimi.over-blog.com/2020/01/alliance-entre-rachad-et-mak-menace-sur-l-integrite-nationale.html

(3) Le slogan du Mouvement populaire, «Etat civil et non militaire» sera examiné dans une prochaine contribution.

(4) Voir «La guerre, pourquoi ? La paix, comment ?…», Partie V. Quel ordre ?, librement accessible ici : https://www.editionselectronslibres-edizionielettroniliberi-maddah.com/ell-francais-sociologie-oeuvres-guerre-paix.html

(5) Voir «Pourquoi la guerre, comment la paix ?…», o.c., point 10.10. Théorie du «chaos créatif».

 

Comment (26)

    JE MEXCUSE SINCÈREMENT
    5 janvier 2020 - 11 h 58 min

    Hier le 4 janvier 2020- 11h39 min , j’ai posté un Com ici même sur A.P qui avait pour titre : (tous Ensemble L’Algérie Aux Algériens.) En faisant un copié coller d’un article de Saâd Lounès sur son blog.

    Je voudrais vous faire aujourd’hui, que je me suis fait manipuler par de la flake New par l’auteur de cet article Saad Lounès que j’ai copié sur son blog.

    Il se trouve que c’est un charlatan et je suis l’une de ces victimes, car j’ai copié une de ces propagandes ici même sur AP.

    Aujourd’hui, je vous demande de m’excuser de ne pas être renseigné d’abord sur l’individu Saâd Lounès avant de copier coller ces publications mensongères.

    Désolé mes frères et sœurs.

    Et merci infiniment à À. P. de publier mes excuses.
    Seul les imbéciles ne changent pas d’avis.

    WATANI WATANI
    4 janvier 2020 - 23 h 46 min

    Au lieu de citer la Chine comme exemple, il faudra avouer et confirmer avec des preuves vécues que tous les régimes dictatoriaux qui ne gouvernent que par l’absence de droit, par la justice au téléphone, par le parachutage et la cooptation des responsables d’entreprises, de ministères, de wilayas, dairas et commune, finissent tous par être détruits et par le chaos comme les régimes de Saddam, de kadafi, des al Assad, d’autres sont menaces de l’être comme le venezuela, cuba. Y a-t-il des régimes démocratiques qui sont visés par ces destructions dans ce monde? Tous les envahisseurs qui se sont succèdes en Afrique du nord sont le résultat de l’asservissement du peuple qui voyait en chaque nouvel envahisseur comme une bouée de sauvetage pour s’en débarrasser du précédent. Si un regime perd la confiance de son peuple, il ne faudra pas s’attendre à une grande communion avec le peuple considéré comme éternel immature pour la démocratie . Des exemples de trahison en faveur des islamistes ont existé au sein de l’armée durant la décennie noire, car peut-être ces militaires traîtres ont été persécutés durant leurs carrières.

      chaoui40
      5 janvier 2020 - 8 h 38 min

      Tu n’as encore rien compris au monde, je crois. Ce sont précisément tes « régimes démocratiques » qui le pourrissent et propagent la guerre. Les dictateurs que tu cites sont tous des hommes qui ont cherché à libérer leur pays de ces régimes démocratiques où l’on te tue et t’éborgnes au nom du suffrage universel (cf. Gilets jaunes en France, actuellement) …
      Que les peuples ne suivent pas ces « libérateurs », c’est de l’ordre du normal, car l’homme est conservateur quand il est lâche et idiot. Et il l’est trop souvent. A t’entendre, l’Algérie devrait encore vivre sous la démocratie française !

      Elephant Man
      5 janvier 2020 - 11 h 54 min

      @WATANI WATANI
      Trouvez moi un seul dirigeant Président de pays arabes di MO d’Asie d’Afrique d’Amérique latine … qui ait bombardé l’Elysée Washington Londres l’entité sioniste et assassiné un président de la France US UK Europe entité sioniste …qui ait assassiné un dirigeant de parti politique etc …
      Vous n’en trouverez aucun, « ÉTONNANT NON ? ».
      Si le Président Evo Morales n’avait pas fui son pays lors du coup d’État il serait déjà mort.

    lhadi
    4 janvier 2020 - 23 h 02 min

    Le devoir du nouveau President sorti des urnes est de se référer aux leçons de l’Histoire. Les ignorer serait une coupable imprudence, d’autant que cette même Histoire ne cesse de se répéter et semble inlassablement tirer parti de l’inconscience ou de l’amnésie du citoyen algérien.

    A peine croit-on les avoir vaincus ou maitrisés, les forces destructrices sont de nouveau à l’oeuvre, surgissant à tel ou tel endroit avec une virulence intacte comme décuplée. Et tout se passe, trop souvent, comme si l’on n’avait rien appris du passé, alors que lui seul peut nous aider à prévenir ce qu’on pense inéluctable et à conjurer ce qu’on croit irréversible.

    C’est en parti vrai quand il s’agit de défense nationale, domaine où la vigilance tend souvent à se relâcher dès que les menaces paraissent s’estomper.

    Le danger mortel pour notre pays est de laisser son armée péricliter à forces de routines, de négligences et de conceptions surannées.

    L’Algérie doit disposer d’un système de défense qui permettrait, le moment venu, de tenir tète à l’ennemi le mieux armé. Elle doit se doter d’un armement sophistiqué pour assurer son indépendance non seulement stratégique, mais aussi politique et diplomatique.

    Voilà la tache que la nouvelle gouvernance doit s’y atteler.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Elephant Man
    4 janvier 2020 - 19 h 34 min

    .. »les arguments consistants à dire « nous refusons de soutenir une armée où se trouvent des généraux corrompus » ne sont pas des arguments à considérer ».
    Je dis tout simplement Mr Naïmi qu’il ne s’agit aucunement d’arguments mais de propagande trolls anti-Algérie primaire par excellence.

    ABDEL1
    4 janvier 2020 - 18 h 12 min

    « s’emparer des richesses et faire de l’algerie une base militaire «  »impossible dans un etat de droit fort et démocratique ! les interventions des puissances étrangères ont toujours etaient facilités par des régimes faibles et dictatoriaux,tels la libye ou l’irak … etc etc , c’est pourquoi l’algerie par le hirak,doit parvenir a construire un etat civil et démocratique !!

      Sarrazin
      5 janvier 2020 - 10 h 33 min

      Bravo pour cette analyse M. Naïmi. Combien de lecteurs la comprendrons. Oui l Algérie comme tous les pays du Maghreb et du moyen orient sont sous la menace expansionniste des occidentaux dont principalement les États Unis et les Sionistes israeliens. Cela n est pas récent mais depuis la seconde guerre mondiale du jour ou l Arabie saoudite le clan du roi avait accepté la protection des américains en échange de l exploitation de leur pétrole et que . Depuis , s est développée l idée du plan de conquête de tout le moyen orient et des pays sous développés , tous les gouvernements Américain qui se sont succédés , se sont attelés à cette stratégie de conquête devenue la base essentielle de la pensée américaine. Pour être toujours la nation la plus forte, la mieux armée, la mieux équipée, la plus avancée dans tous les domaines civils et militaire,la plus conquérante …tel est l essence mène de la pensée américaine afin de dominer le monde.
      Aucun chef d Etat US n a dérogé à cette règle, malgré la moindre déconvenue ou défaite de trajectoire survenue dans leur plan ou d une défaite subie dans son parcours hégémonique.
      La nation de l ‘Islam par sa Foi en a donné l exemple lorsque cette Foi guidait les croyants vers la conquête d un vaste empire. Les USA utilisent á l identique le même mode opératoire que celui qui a fait la force et forgé la volonté du monde arabo musulman. Redoutant le retour d une réunification de l Islam, est la raison de l occupation en premier de la Palestine par des colons juifs bien armés assurant une présence coloniale américaine et une base militaire permanente aux portes du moyen orient. Puis suivirent le Liban,l Afghanistan,L ‘Egypte, la Jordanie, l Irak, destruction de la Syrie, Le Yémen, la Lybie, le Soudan, et aujourd’hui l Afrique est dans leur ligne de mire, le Maroc et la Tunisie étant acquis, après La Lybie aujourd hui , il reste certain que l Algérie devient leur cible . Les dirigeants algériens ne devraient pas s acharner à dilapider les richesses du pays grâce a la complicité volontaire des occidentaux , un appât du gain qui fait partie du plan, et qui rend les auteurs vulnérables et asservis aux USA comme le sont les Saoudiens, Saddam Hussein en avait payé le prix…
      Enfin, faut il en Algérie, un Peuple encore fragile , susciter l espoir d un guide intègre , honnête , averti, incorruptible, pour sauver la nation de cette hégémonie américaine et sioniste. Faut il un peuple uni , conscient du danger qui le guette, comment se préserver des trahisons, de ce plan diabolique mais réel des américains et leurs alliés, et appliquer un mode opératoire qui protège le pays de toutes velléités de destruction du Peuple . Amine.

    Anonyme
    4 janvier 2020 - 17 h 20 min

    Avant et même pdt la décennie on avait une armée lourde et tte la chaine de commandement était centralisé donc si il se passait un acte terroriste ou une attaque par exemple a Tlemcen , les militaires devait surement attendre l ordre d’Alger et de Blida pour intervenir ou anticiper , il faut reconnaitre que feu GS a fait son job au sein de cette institution qui est l ANP il l a moderniser professionnaliser et décentraliser et ceux ci aussi grâce au baril de petrol qui avait atteint 150 dollars pdt quelques années qui nous a permis de faire ses avancées militaires afin de pouvoir défendre le pays . Pour moi le seul véritable danger est a l intérieur et non a l extérieur même si il y a des signes forts comme les milices et Erdogan en Lybie et tt ceux que vs avez citer l encerclement de l Algérie par des forces étrangères , elles ne feront jamais la guerre a l Algerie directement mais l appuieront de ttes leurs forces mais pour le moment je pense pas qu ils auront les résultats attendus ou les benefices escomptés en se prenant à l Algerie durectement par les armes ; ils se stationnent en important le max d armes lourdes et legeres et entrainant ses milices qui eux feront le boulot le jour J mais La lybie et eux ensemble ne peuvent gagner la guerre contre l Algerie qu elle soit classique ou assymetrique dans les deux cas l Algerie en viendrai a bout et pour plusieurs raison ; elle est chez elle tt simplement et les harkis et les minorités agissantes je les plains ds ce cas à l intérieur du pays mais eux restent le veritable danger avant l exterieur ; la 4 eme région militaire est a ele seule une armée elle en viendra a bout et capable d envahir ou de dégommer la Lybie a elle seule ; aucuns pays ne sera tranquille en Europe si un de leurs pys participe à une guerre contre l Algerie due a la diaspora algerienne qui ne restera pas les bras ballants et surtout a cette epoque et cette jeunesse que vs avez vu ds les champs Elysée a la demi finale de la CAN , ca s est pour Paris et la ce sera plus du football ou la fête ; aucuns pays ne sera tranquille et quel qu ils soient car tous comme ils sont ils regretterons les daechiens qui les ont frappé ses derniers années car cest du pipi de chat si il s en prenait à l Algérie et son peuple et ca ils le savent tous et n oseront jamais attaquer l Algérie de prêt ou de loin en se montrant mais de la faire par procuration de la démarrée par des harkis de l intérieur et extérieur alors ca oui , le véritable danger c est eux le véritable danger , l ennemi de l intérieur c est lui le plus dangereux et c est lui qui permettra aux autres de l extérieur de nous frapper dans le pays ou bien de faire voter des mentions à l UE contre son propre pays qu il déteste en fait ….donc c est lui qu il faut éclater tt simplement et sans pitié ; on blague pas pour ca et c est légitime . Au pire on fais comme pour le soudan avec l Egypte on utilise meme pas les militaires que nos quartiers difficiles en Algérie suffiront avec un entrainement de maniement des armes un pti stage avt et envoi en pagaille par voie aérienne au Mali Lybie la ou il ya des forces étrangères qui nous encercle comme ca ils vont comprendre , même pas l ANP c est trop leur donner de l importance juste nos stades de foot remplis en Algérie suffiront pour faire le job …c est bon ou on vous en rajoute ca le fera comme au Soudan et c’était qu un match alors imaginez défendre l Algérie le pays contre un ennemi chez nous . ..aucunes représentations de ses pays ennemis pourraient déjà rester en UE si il attaquait l Algérie et ni leurs actifs et biens et être tranquille ..c est une certitude parce que la guerre c est la guerre et on l a fait partout et srtt chez eux ds leurs chaumières leurs rues avec leurs familles si ils ont tapé l ALGERIE et les ordres viendront de la maison mère l ANP et nos services de sécurités et renseignements qui subventionneront et fourniront la logistique à l extérieur voila il y a mille et une façon de vs faire la guerre donc réfléchissez bien les ennemis internes ou externes de l Algérie avant de nous frapper , ya pas de raisons c est ca aussi la guerre tu commences chez moi je fini chez toi ; enfin la doctrine algérienne même sans armes pour ceux qui connaissent mal leurs pays ou bien trop jeunes pour le savoir et trop pacifique et bourgeois pour certains en pensant etre des occidentaux mais pas ceux du stade ils sont pauvres eux les malheureux et seront les premiers au combat , Plutôt les bobos harkis qui se la jouent et font prendre des risques aux pays donc sachez ceux ci et les autres , tu me fais la guerre un jour je te la fais deux jours , tu me fais la guerre un mois je te fais la guerre un mois et une semaine , tu me fais la guerre un an je te la fais un an et demi et jusqu a que t craques et tu t en vas même si t était les USA la Russie ou qui conque ds ce monde même des extraterrestres avec une intelligence supérieur à qui conque ds ce monde et on lâchera pas car c est une question de détermination et d émotions de courage loyauté honneur et d intelligence surtout car la meilleure arme reste tjrs l esprit pour moi l art de combattre sans vraiment combattre mais qd je frappe une fois mais c est la bonne et le maximum tt en ciblant les ennemis , voila notre doctrine de guerre et même sans armes , nous les volerons nous les fabriqueront artisanal si il le faut mais feront autant dégâts qu une attaque aérienne et pt être plus dans ses pays qui auront attaqués l Algérie , y a plus de loisirs y a plus de noël y a plus rien plus de vie normales , c est moche la guerre parce que la guerre c est la guerre , pas d état d âmes .

    Le MAK est l' effet de l' Arabisation nazie!
    4 janvier 2020 - 17 h 00 min

    Une énième diarrhée! Si le MAK est né c’ est peut être que l’ Algérie arabe ne soit pas représentative. C’ est depuis 1957 que les agents du Caire guettaient le moment opportun pour imposer la paix Nasser et des frères musulmans! Ni Maroc ni Égypte mais Massinissa et si les kouliglis ne sont pas contents c’ est pas notre problème.,

    Anonyme
    4 janvier 2020 - 16 h 40 min

    Une contribution de Kaddour Naïmi – Prévenir les agressions étrangères…. un titre provocateur, ou un titre immature ou bien juste un titre question?
    Mr naimi a une question stupide une réponse stupide disent les English.. alors la réponse stupide est … il faut se préparer pour la guerre et Pour la paix ☮️ . Pour cela il faut faire des stratégies basées sur des millions de scénarios …ouf beaucoups de scénarios mais je dis bien un nombre incroyable de scénarios qui prennent en compte toute éventualités (évents ) . Voilà la réponse stupide et maintenant tu pourra dormir ???? plus avertit qu avant et sans entrer dans une triade de mots et de phrases et de conditionalites. Ok maintenant comment tout faire ça? de nos jours tout cela se fait sur des super computers…vous n avez qu’à mettre des parameter que vous récoltez des services de renseignements et bingo votre super computer ???? va suer et suer et bang bang il te donne des actionnables sur des scénarios possibles de vos ennemies et amis.. mR naimi il y a quelque chose qu on appel AI…artificial intelligence.. Oh ???? pardon ma réponse est stupide car la question est stupide…salam ebissitou… non non j ai pas fini .. tu parles de patriotes de Fidel et nationalistes qui aiment la nation..rêve mon petit rêve…un humain est un humain…plein d émotions d amerture de haine de connivence de traîtrises c pour cela chez l oncle Sam et chez Queeny tout est sur des fermes de super computers..pour éliminer le facteur humain et aussi avoir la protection voulue… voilà le 3ilm pas du blabla.

    SaidZ
    4 janvier 2020 - 16 h 09 min

    C’est à l’armée de faire son travail pour protéger le pays des agressions étrangères, le peuple n’a rien à voir avec ce volet précis.
    C’est le moment ou jamais de les déboulonner de elmouradia en faisant abstraction de toute menace qu’elle soit interne ou externe, y’en a marre de nous faire peur à chaque fois qu’on bouge le petit doigt!
    Le seul monstre qui nous fait peur est ce pouvoir mafieux et criminel.

    Karamazov
    4 janvier 2020 - 13 h 25 min

    Iben moua je crois que c’est la débandade ! KN et YB ne savent plus comment tordre leurs coups avant de les assener dans le dos du Hirak.

    Alors qu’YB voudrait vendre le Hirak en échange de son exigence la moins disante Chikh Givara lui l’abandonne en pleine agonie et a harnaché son chamal pour aller se battre ailleurs.

    Sidna 3issa a dit à Pierre son apôtre le plus zélé ; toua tu me trahiras dès que le coq aura chanté trois fois.

    Ces téméraires ont tuEr le coq pour qu’il ne chante pas.

      Zaatar
      4 janvier 2020 - 20 h 44 min

      Karamazov salut,
      Attendons l’agression étrangère l’ami , et le coq chantera trois fois.

    58 ans
    4 janvier 2020 - 12 h 21 min

    pour être général avoir des galons 10 kg de médaille des tenus sur mesure faire des beaux discours un beau défilé être parachuter par relation ne suffit pas si on est pas un bon stratège passer par les grandes école cela pourrait mettre le pays et les troupes en danger ,,,va savoir

    Lghoul
    4 janvier 2020 - 12 h 00 min

    La seule et unique arme de deterrence de toute attaque exterieure est l’union d’un peuple. La vulnerabilite d’un pays est liee au degre de desintegration de son peuple. Diviser pour regner est toujours de mise pour une dictature ou une force colonisatrice exterieure. De tous les pays qui se font detruire en ce moment devant nos yeux, leur seul denominateur commun est leur degre de divisions. Ils sont tous divises. De la Syria a la Libye en passant par le Yemen et l’Irak, on voit clairement que leurs peuples sont divises. Et quand un peuple est divise les forces malefiques evitent meme la corvee de la guerre directe car ils les font simplement entretuer les uns contre les autres tout en se marrant derrière leurs claviers a des milliers de kilometres au loin. Ces pays sont vraiment devenus des labos d’essais pour cobbayes a partir des salles et des pupitres de controle se trouvant a des milliers de kilometres. Les prototypes-cobbayes sont toujours les pays arabes et il doit bien y avoir une raison pour cela. Le petrole et le manque de cervelle sont une certitude. Quand le peuple algerien reste uni, personne ne pourra l’attaquer d’ou la necessite urgente d’appliquer les articles 7 et 8 de la constitution meme pietinee 1000 fois par bouteflika. Personne ne pourra vaincre un bloque uni car la resilience de ce peuple/bloque l’aidera toujours a lutter pour sa liberation totale. Les exemples ne manquent pas; de notre propre lutte de liberation a celle du Vietnam, le seul parametre pour la victoire etait toujours l’union des peuples. Chez nous, une fois l’independance acquise, ils nous ont divise pour nous re-coloniser d’une autre maniere: L’emprisonnez neo-colonialiste a travers l’economie rentiere et la corruption. Ce neo-colonialisme est remis en cause par le peuple depuis le 22/02/2019. Il nous a fallu donc 57 ans pour comprendre enfin qu’on est en fait colonises sous une autre forme. Dieu soit loue, on a enfin compris !

      Anonyme
      5 janvier 2020 - 21 h 35 min

      Il fallait les infiltré ses groupes islamistes afin de les diviser , voilà c était je choix de l ANP pdt la décennie après tant d attentats et d’attaques en 10 ans .
      C est un coup de maître fallait trver la parade et les diviser en leur sein , le Fis l armée du FIS et GIA et ensuite dislocations et scissions création du GSPC , sais tu que l emir du GIA Djamel Zitouni rendait visite à l ambassade de France c était une guerre d ombre aussi sinon pkoi il se seront pris à l air bus de Marignane c est complexe ce jeu de dupes et il a du surement servir les deux pouvoirs sans le savoir en étant diriger par ses professionnels du renseignement militaire , ensuite il y a eu Bouteflika avc sa concorde civile mais l ANP et les gouvernements de transition avc Zeroual en derniers chef d état de cette décennie , le gros du boulot avait été fait et c était pas une tâche facile , saut tu combien de policiers gendarmes soldats tombait par jrs une cinquantaine , aujour d’hui tt ses terroristes se sont échappé au Sahel Mali pour sévir contrebande prises d otages terrorisme avec comme chef le borgne Marlboro qui ont fait union Al quaida qui est AQMi et ça été surement d un commun accord à l époque je pense , faites façon de parler mais en dehors de l Algérie et a expliqué aujiurd hui le Sahel Mali et Berkane armée française tiens encor elle c est sûrement une coïncidence n est ce pas , c que fait l ANP à l époque ça s appel des concessions pour éviter la continuation du bain de sang algérien que personne a l époque s en préoccuper , aujourd hui tu chantes tu danses tu parles librement et sans peur , hier c était pas le cas et ça tu sais à qui tu le dois , à l ANP…que tu le veuilles ou pas.

    Krimo
    4 janvier 2020 - 11 h 51 min

    M. Naimi,

    De quelle NAPPE PHREATIQUE parlez-vous ?

    Vendredire
    4 janvier 2020 - 11 h 50 min

    K.N a essayé toutes les permutations possibles et imaginables pour diviser le peuple et garder le système en l’état. Ce furent d’abord les divisions : Islamistes contre démocrates, arabes contre kabyles, conservateurs contre libéraux , Hezbollah Franca contre nationalistes novembristes.
    Puis lorsque cet angle d’attaque échoua, il tentât de créer des alliances imaginaires entre islamistes et Makistes.
    Voyant que cette tentative était considérée comme grossière, il vient de nous créer un environnement international hostile dans son ensemble à l’exception de la Russie et de la Chine qui nous veulent du bien. Il oublie que la Chine est en Libye depuis fort longtemps aux côtés de Haftar, l’ennemi algérien par excellence. Il oublie que la Chine est partout en Afrique et ces ressortissants sont déjà chez nous. Ils peuvent à tout moment constituer une force d’appui interne aux forces chinoises si le besoin se faisait sentir.
    Le comble de la dérision c’est lorsqu’il dit qu’Israel veut coloniser une partie de l’Algerie
    Pour y installer une colonie d’anciens juifs algériens alors que toute la politique d’Israel depuis 1948 est centrée sur ce qu’ils appellent El Alya c’est à dire le retour des juifs en Israël qui es le prélude à l’arrivée du Messiakh croient-ils.
    Toutes ces tentatives malheureuses de KN de maintenir le statu quo sont perçues par le lecteur moyen comme une vente concomitante visant à pointer un ennemi interne ou externe ou les deux pour justifier la mainmise et le contrôle du pouvoir sur le peuple qui veut son émancipation.

    Tous ensembles- L'Algérie aux Algériens .
    4 janvier 2020 - 11 h 39 min

    ECXELLENT ARTICLE DE MSR KADDOUR NAÎMI.
    J’ajouterai ceci en complément à son article qui fera prendre conscience parmi qui nous vivons chez (nous)……?
    Bonne lecture à tous et merci à .A.P.

    La double trahison des Marocains qui gouvernent en Algérie
    par LOUNÈS
    jeudi 31 juillet 2008

    « Sommes-nous vraiment gouvernés par des Algériens ? » Cette lancinante question, tout citoyen qui a eu affaire à l’administration, à la justice ou au pouvoir se l’est déjà posée à maintes reprises comme un éternel refrain. Au fil des générations, depuis 1962, la rumeur publique a accusé tour à tour « hizb frança » (parti de la France), les DAF (déserteurs de l’armée française), les harkis et tous les services de renseignement réunis (Mossad, KGB, CIA, DGSE, etc.) de se cacher derrière la Sécurité militaire (SM) le cœur du pouvoir algérien.

    Cette douteuse et malsaine impression que les dirigeants de l’État n’aiment ni l’Algérie ni son peuple a toujours plané autour de la relation gouvernants-gouvernés. On a tous remarqué cette terrible malsaine habitude des membres de la nomenklatura qui, dès qu’ils n’occupent aucune fonction officielle, « fuient à l’étranger » dont ils ne consentent à revenir que pour occuper un nouveau poste. D’où les appellations de « mercenaires » ou de « coopérants » dont ils ont été affublés par les nombreux cadres algériens dont la promotion a été barrée ou sabotée par ces pontes du régime.

    Les Marocains du Malg de Boussouf

    La vérité vient enfin d’être révélée par un de ces hommes de l’ombre qui font et défont les institutions du pays selon leur bon vouloir. Le journal Le Soir d’Algérie (1) a ouvert ses colonnes à son honorable correspondant Med Chafik Mesbah, ancien officier du DRS, qui a interviewé le colonel Ali Hamlat, ancien responsable des services techniques de la SM. D’après l’auteur, ce témoignage a été rédigé en 1999 sous le titre explicite : « Voilà comment sont nés les services secrets algériens », mais il ne le révèle que maintenant sans expliquer la raison de ce retard.

    Le colonel Hamlat lève donc « le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l’ossature du Malg ». À la question « Sur le plan social, quelle était l’origine des membres de cette promotion Larbi Ben M’hidi ? », Hamlat répond sans hésitation : « tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d’agriculteurs établis au Maroc de longue date. La petite bourgeoisie, pour utiliser une formulation marxiste ».

    Selon lui : « Le recensement effectué par l’Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion. »

    Leur directeur de stage, Khelifa Laroussi, mystérieux adjoint du mystérieux Boussouf, et père du golden boy déchu Rafik Khalifa, leur avait décrété : « Vous êtes les futurs ministres de l’Algérie indépendante ! » Selon les dires du colonel Hamlat, Boussouf leur avait déjà tracé les feuilles de route du contrôle du futur État algérien : « La première concernait la mission de contrôle au sein des unités de l’ALN. Ce contrôle était indispensable pour maîtriser l’évolution de la lutte armée et répondre aux exigences du combat et du commandement. D’autant que la qualité de l’encadrement militaire des unités était à parfaire au regard des faibles qualifications des moudjahidine de la première heure. La seconde se rapportait à la nécessité d’exploiter utilement la masse d’informations recueillies… par tout moyen disponible. En rapport avec les transmissions, mais aussi des informations recueillies auprès de prisonniers et toute autre source susceptible d’améliorer notre capital documentaire. »

    Le contraste du mode de vie des « Malgaches » (*) reconnu par Hamlat est déjà significatif de la différence d’état d’esprit entre les moudjahidines de l’intérieur et les « planqués » de l’extérieur. « Ces lycéens et étudiants vivaient, au Maroc, dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie. »

    Le colonel Hamlat cite quelques noms connus de cette fameuse promotion des Marocains du MALG : Hadjadj Malika, Miri Rachida, Hamid Ghozali, Abdessmed Chellali, Berri Mustapha, Mohamed Semache, Kerzabi Smail, Abdallah Khalef (Kasdi Merbah), Abdelkader Khalef (Kamal), Mustapha Khalef (Kamel), Ali Tounsi (Ghaouti), Ahmed Zerhouni (Ferhat), Hadj Azzout (Nacer), Mohamed Laâla (Kaddour), Chérif Belkacem (Djamel), Abdelaziz Maoui (Sadek), Noureddine Delleci (Rachid), Abdelhamid Temmar (Abdenour), Abdallah Arbaoui (Nehru), Hassen Bendjelti (Abderazak), Ahmed Bennai (Hassan), Sid-Ahmed Osman (R’zine), Abderrahim Settouti (Bouzid), Khelladi Mohamed (Tahar), Boualem Bessaïeh (Lamine), Mohamed Morsly (Abdelaziz).

    Hamlat cite aussi les noms de deux riches familles marocaines qui ont offert leurs maisons et leurs fermes pour abriter les stages du Malg. Il s’agit des familles Benyekhlef et Bouabdallah. L’un des fils Bouabdallah est actuellement le PDG d’Air Algérie.

    Le colonel Hamlat raconte l’engouement des jeunes Marocains ou soi-disant « Algériens de longue date » qui ont rejoint les cellules du FLN disséminées à travers le Maroc. En fait, la plupart d’entre eux militaient déjà dans les cellules lycéennes du Parti nationaliste marocain de l’Istiqlal de Allel El Fassi. Bouteflika était même responsable de la cellule de son lycée à Oujda. Leur transfert naturel dans les rangs du FLN a été facilité par l’esprit révolutionnaire maghrébin, l’idéal du réveil musulman contre le joug colonial et l’ambition de libérer la riche Algérie dont les colons avaient fait un eldorado. Il faut rappeler que cet engouement nationaliste en faveur de la guerre de libération existait aussi à travers tout le monde arabe. Au Liban, Irak, Syrie, Égypte, etc., des jeunes manifestaient dans les rues et voulaient s’enrôler dans les rangs de l’ALN. Ce phénomène existe encore de nos jours chez les jeunes musulmans qui se sont engagés en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak, etc. Il est connu que de nombreux Européens et Arabes ont combattu aux côtés des moudjahidines de l’ALN et du FLN. Ils n’en ont pas pour autant dissimulé leur origine, comme l’ont fait en masse les Marocains recrutés par Boussouf dans l’objectif de prendre le pouvoir.

    Qui était vraiment Abdelhafid Boussouf ?

    En lisant l’interview, on ne peut s’empêcher de remarquer que M. C. Mesbah déroule « sous les paroles » du colonel Ali Hamlat toute une démonstration savante comme si Boussouf réfléchissait déjà en 1955 comme un stratège d’aujourd’hui qui avait tout prévu. La conception stratégique et futuriste de l’opération de formation, le professionnalisme de son organisation et son déroulement, « l’intuition psychologique » de Boussouf, la « profusion de moyens dont il a pu disposer au Maroc »… prêtent aujourd’hui à sourire.

    D’où donc Boussouf tenait-il ce professionnalisme et cette redoutable efficacité ? On est encore très étonné de ses choix très judicieux de collaborateurs professionnels, tous DAF, comme le « technocrate » Laroussi Khalifa, l’officier de transmission Omar Tellidji et le baroudeur Abdallah Arbaoui. Était-il donc un « prophète » ou un génie de la formation et de l’organisation militaire ? Ou plutôt a-t-il été lui-même formé, encadré et coaché et par qui ? Pourquoi Boussouf a-t-il recruté ses stagiaires et agents uniquement au Maroc et n’a-t-il pas fait venir des volontaires de toutes les régions d’Algérie ? Voilà les vraies questions que devrait poser aux autres et se poser à lui-même Chafik Mesbah dans le flot de sa phraséologie débridée.

    Cinquante ans et plusieurs assassinats et règlements de comptes après l’indépendance, il y en a assez de cette insupportable suffisance qui consiste pour les Malgaches à faire passer Boussouf pour un génie supérieur aussi bien à toute la génération militante qui a généré le 1er novembre, qu’à toute l’intelligentsia militaire française qui sortait d’une capitalisation militaire de plusieurs guerres.

    Sans oublier que les leaders de la guerre de libération tombaient comme des mouches sur dénonciation ou dans des embuscades ou sur des repérages de leurs appareils de transmission fournis par la logistique de Boussouf… quand ils n’étaient pas appelés au Maroc pour y être assassinés comme le regretté Abane Ramdane. Sans compter l’énigmatique détournement d’avion qui a neutralisé cinq dirigeants historiques de la révolution qui, à part Mostefa Lacheraf, ont connu des destins très douloureux dès leur libération. Tout cela dans une étonnante impunité, ou plutôt une tolérante protection dans un Maroc sous protectorat français.

    Les nombreux et illustres historiens français de la guerre d’Algérie n’ont pas abordé ces questions qui fâchent. Il appartient toujours aux historiens algériens de fouiller un peu mieux les méandres de notre histoire de libération… si on les laisse faire.

    La Sécurité militaire sous contrôle des Marocains du Malg

    Pendant que les valeureux moudjahidines tombaient au champ d’honneur dans les maquis algériens, les « Marocains du Malg » se formaient et s’entraînaient avec « l’armée des frontières ».

    Dès la proclamation de l’indépendance le 5 juillet 1962, le clan d’Oujda fomente son premier coup d’État en destituant violemment le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) basé à Tunis et impose un authentique Marocain à la tête de l’État. Ahmed ben Mahjoub ben Embarek dit Ben Bella est un marrakchi de père et de mère. Sa biographie officielle le fait naître à Maghnia, mais le culte du mensonge du pouvoir algérien est tel qu’il est permis d’en douter. Il a longtemps caché sa marocanité comme une tare avant de l’avouer publiquement. Une des impostures les plus cocasses des gouvernants algériens est à mettre à son actif. Lors de la guerre des sables de 1963 lancée par Hassan II, il s’était écrié : « Hagrouna el marrakchia ! »

    Mais durant le court épisode Ben Bella, qui fut destitué par le coup d’État du 19 juin 1965, et à l’ombre de Boumediene qui était ministre de la Défense, les Marocains du Malg ont pris toutes les commandes de la Direction de la Sécurité militaire en la structurant. Le directeur de la SM, Kasdi Merbah, assassiné en 1993, a été présenté jusqu’à aujourd’hui comme un Kabyle né à Beni Yenni et ayant vécu au Maroc. C’est un mensonge d’État. De son vrai nom, Abdallah Khalef, c’est un authentique Marocain dont la famille est originaire et vit encore à Sidi Kacem. Il a étudié à Fès où il a connu ses futurs compagnons du Malg. Il a dirigé la SM depuis sa création en 1963 jusqu’à 1979.

    Son 1er adjoint, le colonel Nourredine Zerhouni dit Yazid est également un authentique Marocain, ainsi que son frère Ferhat, également haut responsable à la SM. S’il y a bien une famille qui ne peut nier son origine marocaine, c’est la famille Zerhouni dont le nom vient du djebel Zerhoun accolé à la ville Moulay Idriss Zerhoun, située à 25 km de Meknès, devenue ville sainte depuis qu’elle abrite le sanctuaire du fondateur de la dynastie Idrisside, Idrîs Ier.

    Malgré l’évidence de son origine, Nourredine Zerhouni continue de mentir comme il respire. Dans un récent article biographique édulcoré et narcissique sur son parcours où il se vante d’avoir enrôlé en 1962 le sous-lieutenant d’artillerie Mohamed Mediene futur général Toufik, il décrit « une enfance tunisienne (il est né en 1937 à Tunis) et une adolescence marocaine (dans la région de Fès) ». (2) Le journaliste d’origine marocaine comme son nom l’indique, Chérif Ouazani, a oublié que dans un précédent article laudateur, il avait écrit dix ans plus tôt avec un certain Mohamed Sifaoui que « Zerhouni était né en 1938 au Maroc ». (3)

    Zerhouni, bras droit de Kasdi Merbah, l’avait aidé à structurer la SM, dirigé la Direction du Renseignement extérieur (DRE), géré le contre-espionnage et créé le Service Action commandé par le sinistre Abdallah Benhamza. Ce tortionnaire, qui avait fait des aveux à la presse par la suite, était chargé de réprimer durement les opposants communistes et berbéristes. Kasdi Merbah, les frères Zerhouni, Ali Tounsi et tous les Marocains formés par Boussouf et structurés dans la SM ont semé la terreur au sein de la population. Après l’éviction de Merbah, Zerhouni prend la tête de la SM de 1979 à 1982. À la suite de quoi, il fut nommé ambassadeur à Mexico puis Washington avant de prendre sa retraite en 1989.

    Après l’élection de Bouteflika en 1999, Zerhouni le rejoignit à la présidence avec l’ambition de devenir ministre de la Défense. Face au refus catégorique des généraux d’avoir leur ancien patron comme chef, il s’octroya le ministère de l’Intérieur. Cela fait maintenant dix ans qu’il sème de nouveau la terreur dans toute l’Algérie et en particulier en Kabylie, région qu’il déteste particulièrement. Il est secondé pour cela par son compatriote le Marocain Dahou Ould Kablia, né en 1933 à Tanger, qui est actuellement ministre des Collectivités locales. Il est aussi le président de l’association des anciens du Malg et s’est révélé être un lamentable négationniste qui s’est permis récemment de nier l’aide arabe en la qualifiant de mythe.

    Zerhouni peut compter également sur son ami d’enfance, Ali Tounsi, originaire lui aussi de la région Fès-Meknès, et qu’il a trouvé installé à la tête de la DGSN depuis 1995. Auparavant, le colonel Ali Tounsi faisait partie de l’équipe dirigeante des Marocains de la SM en qualité de responsable de la sécurité de l’armée, avant d’être radié des effectifs pour délit d’homosexualité.

    Afin que les policiers de base ne sachent rien du passé de leur chef, le site de la DGSN ne mentionne absolument rien sur la biographie d’Ali Tounsi.

    Le culte du secret qui couvre le passé et le présent de la carrière des dirigeants militaires n’a pas permis aux journalistes ni aux historiens de déceler leur véritable origine. Eux savent tout sur tous les Algériens et les Algériens ne savent rien sur eux. Plusieurs générations d’officiers de la SM ont fait des enquêtes d’habilitation sur les cadres de la nation sans se rendre compte que leurs propres chefs n’étaient pas Algériens.

    On citera à titre d’exemple le cas du général Salim Benabdallah dit Slim, « né en 1938 à l’Ouest ». De la même génération que Zerhouni, il a occupé des fonctions stratégiques en qualité de directeur des Relations extérieures au MDN de 1990 à 1996. Cette structure du renseignement coiffe l’ensemble des attachés militaires affectés dans les ambassades algériennes. En 1999, Bouteflika lui confie la direction du protocole en voulant faire de lui le maître de la sécurité à la présidence en coiffant la direction de la sécurité et la protection présidentielle (DSPP). Le DRS l’en a empêché en maintenant à la présidence un autre « Marocain du Malg », le général Hassan Bendjelti dit Abderrezak, dont le « mensonge officiel » fait croire qu’il est le seul officier supérieur originaire du Sud, en raison de son bronzage prononcé.

    On finira ce tableau par le plus illustre des Marocains, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, né à Oujda en 1937. Ancien ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979, il a toujours menti sur ses origines marocaines. La biographie officielle le faisait naître à Tlemcen, notamment dans le document distribué aux membres de l’ONU, lorsqu’il fut élu président de l’Assemblée générale en 1974. Ce n’est que récemment que l’imposture a été dévoilée sur sa naissance et sa vie à Oujda où vit encore une partie de sa famille. Le mensonge public continue à faire croire que son père serait originaire de Tlemcen ou d’Aïn-Temouchent.

    L’aura de l’immense chef d’État charismatique et populaire qu’était Houari Boumediene a ravalé toute cette faune d’espions et de diplomates au rang de fourmis travailleuses à son service et au service du pays. Son sens inné des équilibres du pouvoir et son nationalisme farouche a longtemps camouflé les réelles origines de son entourage sécuritaire et diplomatique passé maître dans l’art du mensonge et de la mystification. Après son décès en 1978 (par empoisonnement selon certaines révélations), les Marocains du Malg ont connu des flottements dans l’ombre du président Chadli Bendjedid, avant d’occuper en force le devant de la scène depuis l’élection de Bouteflika en 1999.

    L’affaire des « magistrats faussaires »

    Le système de cooptation des nominations en Algérie a introduit de nombreux Marocains dans les rouages stratégiques de l’État. Un des plus célèbres est l’actuel directeur de cabinet de la présidence Moulay Mohamed Guendil El Meknessi qui n’aurait acquis la nationalité algérienne qu’en 1972. Avant d’être nommé à de si hautes responsabilités par Bouteflika, il a longtemps été la cheville ouvrière du ministère de l’Intérieur dont il a grimpé tous les échelons (chef de daïra, wali, chef de cabinet, directeur, secrétaire général).

    Les « moins menteurs » de ces très hauts fonctionnaires d’origine marocaine font situer leur lieu de naissance à Tlemcen. Comme Tlemcen est une « sœur de Fès » dont les relations remontent à plusieurs siècles, avec des « mariages mixtes » entre les deux villes, la marocanité des tlemcéniens est une évidence historique et géographique que seul le tracé frontalier colonial a pu brouiller virtuellement.

    Deux Algériens courageux ont essayé de lever une partie du voile de cette imposture historique imposée au peuple algérien : Benyoucef Mellouk et Abderrahmane Mahmoudi.

    Mellouk est une sorte de Don Quichotte algérien qui a révélé à ses supérieurs l’affaire des « magistrats faussaires » dès 1986. Alors qu’il était chef du service contentieux au ministère de la Justice, il a découvert des anomalies dans le passé et la carrière de certains magistrats originaires du Maroc et en a déduit que les diplômes et attestations d’anciens moudjahidines figurant dans leurs dossiers étaient faux. Il détient toujours 132 dossiers et une liste de 328 noms d’imposteurs qu’aucun responsable algérien ne veut voir. Il a été jeté deux fois en prison.

    Abderrahmane Mahmoudi a quant à lui été le seul journaliste courageux qui a écouté Mellouk et rendu publique cette affaire en 1992, une très mauvaise année malheureusement. Mahmoudi fut d’abord jeté quelques mois en prison en même temps que Mellouk, puis placé sous contrôle judiciaire durant plusieurs années. Il fut contraint de fermer son journal, l’hebdo Libéré, après l’attaque d’un « commando terroriste » qui a mitraillé trois de ses employés dont son frère.

    Mahmoudi est décédé en février 2007 des suites d’un cancer foudroyant. Quant à Mellouk, il continue à vivre une insupportable pression psychologique en prêchant dans le désert de la presse algérienne et en frappant à des portes qui ne s’ouvrent jamais, surtout celle de la présidence.

    La double trahison des Marocains du Malg

    On comprend mieux maintenant l’impuissance et l’illégitimité de Bouteflika, Zerhouni, des ministres marocains et même des « Marocains du Malg » face à l’omnipotence de l’appareil du DRS. L’importation des réflexes makhzéniens et d’allégeance ont construit autour de la SM un système qui s’est auto-bloqué. (4) Seul un séisme de forte intensité dans une faille du système peut débloquer les faux rapports de force qui s’annulent. Cette faille s’appelle aujourd’hui le général Toufik qui a jeté le déshonneur et l’opprobe sur toute l’armée avec toutes les exactions ignobles qu’il a commises depuis dix-huit ans. Tout le monde attend qu’il démissionne ou qu’il se suicide après la révélation de l’énorme scandale de l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine, comme tout soldat qui doit assumer seul l’infamie de ses actes.

    Cinquante ans après l’indépendance, on peut mesurer aujourd’hui les dégâts de la double trahison des Marocains du Malg à l’égard de leurs deux pays. Ils ont érigé un mur d’incompréhension et de camouflage entre les Algériens et les Marocains, deux facettes d’un même peuple. À tel point qu’il y a quelques malheureux Kabyles qui se croient encore seuls au monde au fond de leur puits et ignore que le Maroc est peuplé d’authentiques berbères. Au lieu de revendiquer une illusoire « autonomie de la Kabylie », ils seraient plus inspirés d’aller rendre visite à leurs frères jumeaux du Maroc et de militer pour une « Union du Maghreb berbère ». Le mensonge, l’imposture et le maintien dans l’ignorance du peuple algérien est un crime de haute trahison.

    Mais la plus grave trahison qu’ont commis ces Marocains qui gouvernent en Algérie s’est faite et continue à se faire envers leur propre pays. Il ont d’abord commis le double crime des diasporas de 1975. Le soutien militaire et logistique au front Polisario a provoqué un exode massif de Sahraouis vers Tindouf. À ce jour, près de 160 000 Sahraouis sont dispersés dans six camps de toile distants les uns des autres de plusieurs kilomètres en plein désert. Des Sahraouis naissent et grandissent dans ces camps et sont abrutis par la chaleur aride et une propagande d’un autre âge. Cela fait plus de trente ans que ça dure sans aucun espoir de solution. Et cela fait aussi plus de trente ans que le Polisario est toujours dirigé par le marrakchi Mohamed Abdelaziz, considéré par les Marocains comme un imposteur et un renégat.

    L’autre crime a été la déportation violente en 1975 de 40 000 familles marocaines (300 000 à 350 000 personnes) qui vivaient en Algérie et ont été expropriées de leurs biens. En référence à la Shoa juive, les Marocains déportés appellent ce crime la Chouha de 1975, ce qui veut dire grande honte en dialecte marocain.

    Enfin, une des hautes trahisons des Marocains au pouvoir à Alger est cette fermeture de la frontière terrestre depuis août 1994, qu’ils refusent toujours d’ouvrir malgré les demandes insistantes de leurs frères du Maroc.

    Le fils du général de Gaulle a rapporté dans son dernier livre Mon père de Gaulle, une confidence lourde de sens faite par son père : « Nous avons laissé 140 000 Harkis infiltrés dans les rangs de l’ALN ». Était-ce au nez et à la barbe du « génie » Boussouf et de ses « Marocains du Malg ».

    par Saâd Lounès

      Aurès
      4 janvier 2020 - 13 h 07 min

      Tout ces mensonges pour a la fin condamner le soutien de l’Algérie aux peuple Sahraoui et les rafles de 1975 organisées par deux authentiques Algériens Kasdi Merbah et Houari Boumedienne et la fermeture des frontières par un autre Algérien a savoir Liamine Zeroual.

        @Aurès
        4 janvier 2020 - 17 h 47 min

        Parfaitement résumé et analysé, il n’oublie pas une couche sur son hypothétique union du maghreb et de nos kabyles avec ses berbères marroukis.

          mokrane
          4 janvier 2020 - 19 h 18 min

          De  » nos » Kabyles ?? Les Kabyles appartiennent à eux mêmes et à Allah.

          @Aurès
          4 janvier 2020 - 22 h 16 min

          @Mokrane
          Un Kabyle est un Algérien pas un marrouki.

    Un problème
    4 janvier 2020 - 11 h 24 min

    Vous passez sous silence le Maroc et ses agents locaux, en dehors de l’ANP et des citoyens non structurés tout les partis et les associations soutiennent le Maroc sous table dans sa colonisation du Sahara occidental même ceux qui déclarent leur soutiens au peuple Sahraoui.

    Ma Vérité
    4 janvier 2020 - 10 h 04 min

    Monsieur, Naimi tous que vous relatez est bien vrai et juste,est mon raisonnement elle est toute simple;comment voulez vous qu’un peuple puisse défendre sa ma mère patrie,lorsqu’il est opprimé,il est délaissé par apport à ceux qui rapportent le panier,il humilié chaque jour par l’injustice,hogra,et l’indifférence et autres,pire que l’ex colon,nous voulons une Algérie,libre démocratique,juste et tolérante,est la priorité aux plus compétent pour la dirigée

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