La Belgique et la Hollande expulsent les Marocains des logements sociaux
Par Houari A. – Plusieurs centaines de familles marocaines ont été expulsées de leurs logements sociaux en Belgique et aux Pays-Bas car possédant des propriétés dans leur pays, a appris Algeriepatriotique de sources sûres. Tout a commencé aux Pays-Bas, puis dans la grande ville d’Anvers, en Belgique, indiquent nos sources, qui expliquent que des locataires sociaux marocains ont été expulsés «parce qu’ils sont propriétaires de biens immobiliers au Maroc».
Ces bénéficiaires d’un logement social devront aussi rembourser l’argent qu’ils ont ainsi épargné depuis des années, dont les montants varient entre 35 000 et 45 000 euros. Ces Marocains ne pouvaient pas prétendre à ces logements car possédant des maisons et des terrains dans leur pays d’origine.
La Belgique et les Pays-Bas ont déboursé plusieurs millions d’euros pour payer des bureaux d’investigation privés aux fins d’identifier et de localiser les biens des Marocains dans leur pays. Aussi la communauté marocaine établie dans ces deux pays européens est-elle en effervescence. Elle accuse les responsables politiques marocains, dont le roi Mohammed VI, de l’avoir «vendue» et «dénoncée» en permettant à ces bureaux d’investigation privés d’enquêter sur le sol marocain «avec la complicité des autorités administratives du Maroc» – le cadastre, les communes, etc. – où sont enregistrés leurs maisons et leurs terrains à bâtir.
D’autres enquêtes sont en cours au Maroc, et les Marocains se sentent «trahis» par leur gouvernement. Non seulement des centaines d’entre eux seront jetés à la rue, mais ils devront aussi payer de lourdes amendes. Des économies de longues années partent ainsi en fumée, ces Marocains perdant à la fois leurs indus avantages dans leur pays de résidence et la capacité de construire un pied à terre dans leur pays d’origine. Ils en veulent à leur roi d’avoir «encore une fois sacrifié la souveraineté du Maroc» après la normalisation avec Israël, en ayant, cette fois-ci, permis ces enquêtes par des organismes étrangers.
Une Marocaine n’a pas hésité, dans une réaction à chaud, à rappeler que l’économie marocaine ne «résiste que grâce aux devises des Marocains résidant à l’étranger», en soulignant qu’«en réalité ni le tourisme ni l’agriculture ne peuvent sauver l’économie marocaine» si jamais les ressortissants de ce pays établis à l’étranger cessent de rapatrier leur argent.
H. A.
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