Georges Ibrahim Abdallah otage des Américano-sionistes : la France sous le veto des «princes»

Georges France
Manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. D. R.

Une contribution d’Amar Djerrad – C’est ce qui se déroule en France. Nous sommes à une époque où le puissant dicte sa loi dans ce qu’il croit la jungle, où l’immoralité devient morale et vice-versa, ou l’agresseur se dit victime, où les dérives de la raison font des droits des citoyens des faveurs, leurs devoirs de la soumission, le respect compris comme de la peur, la loi servant d’instrument pour subjuguer. Plus on s’efforce de consoler nos sentiments que cela va changer, que les choses vont s’apaiser, plus les diables, s’imposant dirigeants du monde, affinent leur délire ravageur. Ils se croient tout permis, même l’absurdité.

Le monde est bâti sur les droits et les devoirs, la justice et l’humanité, selon des règles admises et convenues ; y déroger ne suscite que des antagonismes et des conflits.

Même cette France de De Gaule – avilie par des gouvernances proxy équivoques et antidémocratiques – n’est plus qu’une pâle République, décrépie, sans soubassement, sans attrait, sans aura, qui a perdu toute considération.

Quand un pays comme le Mali ose la chasser de ses terres (après l’y avoir invitée), tout en l’accusant de servir en armant les terrorismes qu’elle prétend venir combattre – en saisissant l’ONU – c’est non seulement que le curseur de l’égard est au plus bas, mais c’est le comble de l’humiliation qui remet en cause tous ses fondements historiques. Tout montre que les Maliens possèdent des preuves tangibles et irréfutables qui vont mettre les gouvernants français dans une éprouvante position. Dos au mur.

La France est devenue un pays franchouillard souvent xénophobe au même degré que les sionistes qui la dominent au sein même de ses propres institutions. Elle n’agit, inévitablement, que dans les sens qui satisfont les Etats-Unis et Israël. Ses lois sont érigées sur ce principe cardinal au risque d’être accusée d’«antisémite» ; un néologisme construit délibérément ambigu, érigé en loi imposée par les lobbys, qui permet de dompter les adversaires et de rendre silencieux le critique le plus patriote.

Comment un Israël, petit pays factice créé par l’Occident, de toutes pièces, au sein d’un pays qui n’est pas le sien, arrive à dicter au monde des puissants ses desiderata et même à faire changer leurs lois ? Comment, depuis 1948, Israël qui spolie les terres palestiniennes, les bombarde, les assassine par milliers (vieillards, femmes et enfants) qui mène une guerre illégale de conquête, défiant les résolutions de l’ONU, et personne en Occident, en particulier la France, ne trouve rien à dire ; que des sermons, sûrement «autorisés», sur le bout des lèvres ?

Que peut bien opposer cette France rendue impure face à une injustice des plus crasses, piétinant dans la crotte ses fondements moraux humanistes, face à ce prisonnier atypique qui purge la perpétuité et qui est à sa trente-huitième année de détention. Georges Ibrahim Abdallah est l’archétype du prisonnier rebelle, révolutionnaire et patriote à subir, en France, une injustice sans équivalent.

Condamné en 1984 à deux et plus tard à quatre années de prison pour détention d’armes, puis écope en 1987 de la réclusion à perpétuité pour complicité dans les assassinats à Paris d’un agent du Mossad israélien et d’un attaché militaire américain agent de la CIA ; crimes qu’il a toujours niés. Libérable en 1999, il se voit refuser sa dizaine de demandes, sauf deux. Malgré ces deux avis favorables, ce militant libanais, chantre de la cause palestinienne et ennemi acharné de l’impérialisme, la France le laisse injustement dépérir dans ses prisons. Ces refus réitérés confirment que la justice française, loin d’être indépendante, se heurte au diktat américano-sioniste derrière cette décision illégale de priver de liberté le détenu le plus embarrassant.

Aucune des hautes personnalités politiques et judiciaires françaises (y compris le Président) ne s’est autorisée, jusque-là, d’évoquer son cas et l’injustice dont il est victime, oubliant qu’« une injustice faite à un seul est une menace faite à tous » (Montesquieu). Aucun homme sensé et raisonnable ne peut assister sans réagir à une iniquité, sinon ce serait de l’aliénation mentale. Abdallah est bien un «otage» détenu éternellement par la France, sans droit à sa liberté pourtant reconnu, afin de ne pas désobliger les tuteurs qui auraient certainement souhaité qu’il soit mort.

Il faut reconnaître toutefois que des milieux français patriotes s’évertuent depuis des années à rappeler son cas en osant interpeller leurs dirigeants sur cette grave injustice aberrante. A qui s’adressent-ils ? A une race plus préoccupée par leur «nouvel ordre mondial», leurs intérêts personnels, leur objectif de transhumaniser le monde suivant leurs règles dans un système unipolaire gouverné par eux. En fait, par les Anglo-saxons et les sionistes ; l’Europe, dont la France, n’étant qu’un faire-valoir.

Pauvre France ! Ses officiels et ses institutions supposés «indépendants» sont incapables d’appliquer en toute souveraineté leurs propres lois sans un quitus des lobbys qui la dominent en particulier sionistes et/ou américaines au risque de se voir mise au banc des renégats. Leur liberté d’action est soumise au veto des «princes» qui la pilotent.

Avec toutes leurs compromissions dans des affaires douteuses, dans leurs mensonges et manipulations, dans leurs pratiques et méthodes les plus viles et dangereuses, dignes des bandits – qui viendraient d’un atavisme colonial pas si lointain –, ces scélérats de dirigeants osent encore le culot, comme si de rien n’était, de donner des leçons sur les droits de l’Homme et les libertés au reste de la planète en se considérant hautainement comme référence universelle en la matière, pendant que le peuple français subit la censure, le refoulement, la coercition, voire la répression.

L’affaire Georges Ibrahim Abdallah restera, malgré toutes les cachoteries et diversions, un caillou dans le soulier des dirigeants français. Même mort en prison, l’injustice dont il aura fait l’objet l’agrandira, stimulera ses partisans et soutiens en attendant que les auteurs paient leurs actes barbares tôt ou tard.

A. D.

Comment (9)

    Anatole France
    25 août 2022 - 18 h 30 min

    En France il y a Georges Ibrahim Abd Al Lah (en trois mots! ) et aux États-Unis il y a Mumia Abu Jamal qu’il ne faut pas oublier. Et dans les prisons nazisraéliennes, ils sont très nombreux auxquels il faut toujours penser.

    Anatole France
    25 août 2022 - 18 h 25 min

    Le centre pénitencier (photo) et la manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abd Al Lah (en trois mots! ) se trouvent à Lannemezan, à l’est de Tarbes dans le département des Hautes-Pyrénées, et au sud-ouest de Toulouse. Avec surtout le département voisin de l’Ariège, c’est un territoire géographique historiquement opposé à la junte française (pouvoir politico-financier doté d’une puissante milice de police et de gendarmerie de plus en plus militarisé).

    Anonyme
    25 août 2022 - 17 h 56 min

    Salah Hamouri AVOCAT FRANCO-PALESTINIEN qui croupit dans les Geôles de L Entité Criminelle Nazie depuis des mois sans être jugé pour le bon plaisir des Pervers qui genocident en Palestine depuis 1922 et ce , pour la simple raison qu il se bat pour la Liberte de Son Peuple ……..Toute la Cour de la RIpoux…bloqué aux ordres de l Administrateur délégué du Territoire Français , à savoir le CRIF est SILENCIEUSE depuis des Années malgré les Requêtes et les Appels de son Épouse et ses Proches ainsi que des FRANÇAIS LIBRES .
    Alors pensez vous que Georges Abdallah , cette Légende vivante , puisse penser un instant que cette SALOPERIE sur Pattes , Grandes Gueules pour se la jouer Profs et Zzzzexperts en Droits de L Homme………. p’tit blanc ,va oser juste murmurer des mots inaudibles à l oreille crasseuse des Nazis leurs Maîtres ?? Pouuuuuah !!!!!!

    Elephant Man
    25 août 2022 - 15 h 30 min

    Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà écrit sur le sujet si ce n’est Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
    « une injustice faite à un seul est une menace faite à tous » (Montesquieu). Aucun homme sensé et raisonnable ne peut assister sans réagir à une iniquité, sinon ce serait de l’aliénation mentale. →→→ Parfaitement dit.

    Chaoui
    25 août 2022 - 12 h 11 min

    LIBERTE pour Georges Ibrahim Abdallah, membre des FPLP !

    Rappelons-nous :

    1) qu’il avait été arrêté avec un passeport…ALGÉRIEN, et
    2) qu’il a été condamné sans preuve, ni témoin pour les morts d’un agent du mossad et un de la cia…

      Elephant Man
      25 août 2022 - 15 h 34 min

      @Chaoui
      Effectivement sans aucune preuve à charge !
      Le plus vieux détenu au monde ….
      Enfin, pourquoi ne pas l’échanger avec le Liban contre le truand Ghosn lui étrangement en liberté ….

      Elephant Man
      25 août 2022 - 19 h 36 min

      @Chaoui
      PS : le plus vieux détenu politique au monde….

        Chaoui
        25 août 2022 - 21 h 12 min

        A « Elephant Man » :

        Je le SAIS. Je l’ai connu personnellement.

    Anonyme
    25 août 2022 - 10 h 57 min

    Preparez vos pancartes avec le slogan  » LIBEREZ GEORGES IBRAHIM ABDALLAH  » et manifestez devant l aeroport avec l arrivee a Alger du cortege de Macron..et maintenez cette manifestation dans tous les deplacements de Macron en Algerie….la France le laisse injustement dépérir dans ses prisons.La justice française, loin d’être indépendante, se heurte aux diktats américano-sioniste derrière cette décision illégale de le priver de sa liberté…Georges Ibrahim Abdallah ne doit en aucun cas mourir en prison….l Algerie doit agir par un acte diplomatique conjoint associant l Afrique du sud,la Turquie,et le Nigeria..

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