Le consulat de France «confisque» les passeports des demandeurs de visa
Par Houari A. – Plusieurs concitoyens ont fait part à notre site de leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une «confiscation pure et simple» de leur passeport par le consulat général de France à Alger. Ces concitoyens attendent depuis plusieurs mois pour certains d’entre eux de récupérer leur document de voyage, en vain, malgré toutes les démarches entreprises auprès de l’organisme en charge de réceptionner les demandes, à savoir VFS, mais également en tentant d’entrer en contact directement avec le consulat français par courriers électroniques, sans obtenir de réponse. A VFS, on leur explique que le problème les «dépasse».
Parmi ces demandeurs privés de leur passeport, certains ont raté des missions en France, d’autres des rendez-vous médicaux et d’autres encore des contacts directs importants dans le cadre de leur activité professionnelle. Un témoin affirme avoir attendu sept mois pour se voir restituer son passeport qu’il avait déposé pour une demande de visa après avoir été dans l’incapacité de regagner la France en raison de la fermeture des frontières pour cause de pandémie de Covid-19. Le concerné était établi depuis plus de dix ans dans ce pays où il était détenteur d’une carte de séjour et où il a toujours une entreprise dont le fonctionnement a pâti de cette situation ubuesque, lui faisant perdre trois quarts de son chiffre d’affaires. «La faillite pointe à l’horizon si je ne repars pas très vite pour essayer de redresser la situation et honorer mes engagements envers mes partenaires», s’inquiète cet auto-entrepreneur qui s’est vu refuser le visa et qui vient d’introduire une seconde demande «sans trop d’espoir», avoue-t-il.
D’autres victimes de ces louvoiements qui semblent bien participer des pressions que les autorités françaises exercent sur notre pays affirment détenir des comptes alimentés en France et que, malgré cela, ils subissent les mêmes désagréments. Des étudiants qui doivent regagner leur université où ils ont réussi à s’inscrire malgré le parcours du combattant et la complexité des procédures risquent de rater leur inscription définitive à cause de ce comportement étrange du consulat de France à Alger, dont on dit qu’il aurait astreint la délivrance du visa à un contrôle strict en France même. «Ce sont les réponses aux requêtes envoyées aux organismes concernés – universités pour confirmer que les pré-inscriptions sont réelles, hôpitaux pour vérifier si les patients ont payé les frais médicaux, etc. – qui tardent ou ne parviennent carrément pas, d’autant que les universités sont fermées actuellement», expliquent des sources proches du dossier.
Ces ennuis bureaucratiques connus chez les Français, qui viennent s’ajouter au nombre extrêmement élevé de refus justifiés par des arguments bateau loin d’être convaincants, interviennent alors même que le géant pétrolier national Sonatrach vient d’accorder au français TotalEnergies des avantages inespérés, assurant à la France sa sécurité énergétique pendant que celle-ci nous «renvoie l’ascenseur», en hébergeant sur son sol des organisations qualifiées de terroristes (MAK et Rachad) et des cyber-mercenaires qu’elle entretient pour déstabiliser l’Algérie et qu’elle refuse de remettre à la justice algérienne qui les réclame.
H. A.
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