Le chef d’état-major de l’ANP : «Le professionnalisme du combattant est un facteur décisif et un critère important en temps de guerre»

Chanegriha RM
Le général d'armée Saïd Chanegriha. D. R.

«Le professionnalisme du combattant, lors des guerres, a toujours été un facteur décisif et un critère important pour mesurer la disponibilité des forces et leur capacité à assumer pleinement les missions assignées, de même que les performances individuelles, la discipline et la capacité d’adaptation aux conditions changeantes de la bataille sont des qualités nécessaires pour mener le corps de bataille à la victoire», a affirmé le chef d’état-major de l’ANP, à partir de la 3e Région militaire, où il effectue une visite d’inspection.

«C’est dans ce cadre que s’inscrit l’intérêt particulier que nous accordons à l’exécution des exercices tactiques, de différents niveaux et échelons, en ce que ces derniers sont une épreuve réelle, tant pour l’appareil de formation, qui constitue le creuset où se forgent les compétences, que pour la préparation au combat qui vient en appoint pour renforcer l’expérience et le professionnalisme des personnels, et accroître leurs aptitudes à maitriser les différents matériels et systèmes d’armes mis à disposition», a ajouté le général d’armée Saïd Chanegriha.

Le général d’armée a insisté sur la nécessité «d’harmoniser les efforts consentis et les moyens matériels et ressources humaines mobilisés, pour sauvegarder la souveraineté nationale et protéger la sécurité du pays et des citoyens».

«Dans cette perspective, nous veillons à ce que le progrès réalisé dans tous les aspects du métier des armes, au niveau de l’ensemble des composantes de nos forces armées, soit en parfaite correspondance avec les efforts consentis, et les moyens matériels et ressources humaines mobilisés, ainsi qu’avec les ambitieux objectifs arrêtés, notamment en ce qu’il s’agit de réunir les éléments de puissance militaire, à même de nous permettre de défendre la patrie et les citoyens, de sauvegarder notre souveraineté nationale sacrée et de protéger la sécurité et les intérêts suprêmes de notre pays», a-t-il conclut.

R. N.

Comment (3)

    Anonyme
    22 mai 2025 - 13 h 42 min

    Une avocat franco juive israelienne demande la mobilisation de l’armée de france(ce qu’il en reste) pour libere le diabolique traitre sentsale!
    L’ANP peut compter sur la mobilisation du peuple et des jeunes patriotes pour le soutien et l’action proactifs!
    Gloire et honneur à notre ANP!

    Anonyme
    22 mai 2025 - 13 h 09 min

    Général il faut débarrasser le pays de tous ces marocains et sahéliens SVP. Ils nous dévorent économiquement et moralement, nous droguent et surtout nos enfants.

    Mohamed El Maadi
    22 mai 2025 - 6 h 38 min

    (…)

    Dans un monde troublé, traversé par des conflits de plus en plus complexes et des menaces multiformes, l’Algérie continue d’avancer, debout, stable et souveraine. Ce socle de stabilité ne se résume ni à la diplomatie ni à l’économie : il s’ancre d’abord dans une armée professionnelle, disciplinée, vigilante. L’Armée nationale populaire (ANP) demeure aujourd’hui le pilier silencieux d’une Algérie debout, lucide, en armes et en conscience.

    À partir de la 3e Région militaire, lors d’une visite d’inspection, le chef d’état-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, a rappelé avec force les exigences du métier militaire : discipline, maîtrise des systèmes d’armes, préparation continue à travers des exercices tactiques, et surtout conscience de la mission. Car l’efficacité militaire, a-t-il souligné, ne réside pas seulement dans les équipements, mais dans la formation, l’aptitude à s’adapter au champ de bataille, et l’unité d’objectif entre la nation et ceux qui la défendent.

    Héritière du feu et du devoir
    Contrairement à une lecture paresseuse ou malveillante qui réduirait l’ANP à une force anti-terroriste repliée sur ses frontières, l’armée algérienne est le fruit d’une histoire militaire réelle et affirmée. Elle est née dans la guerre, forgée par le feu de la Révolution. Elle a consolidé ses compétences durant la guerre de libération, perfectionné ses capacités au fil des décennies, et affronté avec courage et endurance la décennie noire, cette guerre contre le terrorisme que beaucoup oublient trop vite.

    Mais il est un épisode encore plus occulté : la guerre d’octobre 1973, dans laquelle l’Algérie a joué un rôle militaire que peu de récits contemporains osent reconnaître. Appelée souvent en Occident « guerre du Kippour » — une expression centrée sur le calendrier hébraïque —, cette guerre est désignée par les Arabes comme guerre d’Octobre ou guerre du Ramadan, soulignant ainsi sa portée collective et stratégique.

    Quand Alger répond à l’appel du Caire
    En octobre 1973, Alger répond à l’appel du Caire. L’Algérie dépêche des escadrons de MiG-21 et Su-7 qui opèrent en soutien à l’aviation égyptienne dès le 9 octobre. Une brigade blindée de 150 chars est également mobilisée, bien qu’elle n’atteigne le front que le 24 octobre, trop tard pour les combats principaux, mais suffisamment tôt pour se déployer et témoigner d’une solidarité militaire arabe concrète.

    Ces faits, reconnus dans plusieurs publications israéliennes comme le quotidien Haaretz, révèlent que la simple présence de contingents algériens a été perçue comme un facteur de risque stratégique. L’article « How I Started a War Between Israel and Algeria » illustre bien cette crainte, même si elle était indirecte. D’autres sources comme la Jewish Virtual Library mentionnent clairement l’Algérie parmi les pays arabes engagés dans cette guerre.

    Si cette mémoire est souvent tue, c’est qu’elle gêne. Elle contredit une narration qui voudrait faire passer l’armée algérienne pour immobile ou marginale. Elle rappelle que l’Algérie, sans faire de bruit, a toujours su répondre présente quand l’histoire l’exigeait.

    Une armée populaire, enracinée et souveraine
    La véritable force de l’ANP ne réside pas uniquement dans ses effectifs ou son arsenal. Elle tient surtout à son enracinement populaire. Née du peuple, elle n’a jamais tourné ses armes contre lui. Elle n’est ni l’armée d’un clan, ni celle d’une idéologie. Elle est la gardienne d’un État, dans sa continuité républicaine.

    C’est là un acquis majeur. Dans un monde arabe bouleversé par les révolutions inachevées, les ingérences et les conflits internes, l’armée algérienne a su maintenir une ligne de conduite claire : défendre le pays, sans verser dans le putschisme ni dans la répression aveugle. La mémoire collective des années 1990, partagée par tous les foyers algériens, agit comme un rempart mental contre toute tentative de chaos. Et l’ANP le sait : elle n’a pas le droit à l’erreur.

    Une dissuasion tranquille
    Aujourd’hui, les menaces évoluent. Elles sont informationnelles, économiques, sociales. Elles viennent des réseaux, des ONG écrans, des pressions extérieures. La guerre ne se déclare plus toujours en champ clos : elle s’insinue. Face à cela, une armée doit être prête. Mais pas dans l’esbroufe ou la démonstration creuse : dans la maîtrise et la conscience.

    C’est ce que veut dire cette « armée en armes et conscience ». Une force en alerte, mais pas belliqueuse. Une institution nationale, pas instrumentalisée. Une puissance silencieuse, mais solide.

    Références :
    Haaretz, “How I Started a War Between Israel and Algeria”, 2017.
    https://www.haaretz.com/israel-news/2017-10-06/ty-article/.premium/how-i-started-a-war-between-israel-and-algeria/0000017f-e7cd-df5f-a17f-fffddf7e0000

    Jewish Virtual Library – “Arab Forces in the Yom Kippur War”
    https://www.jewishvirtuallibrary.org/arab-forces-in-the-yom-kippur-war

    Déclarations du chef d’état-major de l’ANP – Communiqués du ministère de la Défense nationale, mai 2025.
    http://www.mdn.dz

    Benjamin Netanyahu, A Durable Peace, chapitres sur la guerre de 1973, mentionnant la participation algérienne.

    Témoignages croisés dans l’ouvrage collectif « 1973 : Le sursaut arabe », éditions Dar Al-Chourouq, 2003.

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