Etats-Unis : des manifestants appellent le Congrès américain à l’arrêt de l’aide à l’entité sioniste

manifestation pro-palestine état-unis
Les manifestants exigent un embargo immédiat sur les armes fournies à l'Entité sioniste. D. R.

Des militants pro-palestiniens ont manifesté à Chicago, dans l’Illinois, appelant le Congrès américain à l’arrêt de l’aide à l’entité sioniste et à un embargo immédiat sur les armes, suite aux agressions barbares contre la bande de Gaza, toujours en cours depuis octobre 2023, rapporte lundi l’agence palestinienne de presse, Wafa.

Les manifestants ont brandi des pancartes appelant le Congrès à suspendre le financement militaire et distribué des tracts de sensibilisation aux passants, expliquant «comment les Etats-Unis utilisent l’argent des contribuables pour financer des attaques contre des civils palestiniens», selon Wafa.

Ils ont marché le long de la célèbre Michigan Avenue de la ville, scandant : «Arrêtez toute aide américaine» à l’entité sioniste et «nous voulons un embargo immédiat sur les armes maintenant», ajoute la même source.

Cette marche intervient dans un contexte de colère croissante de l’opinion publique face au soutien militaire américain continu à l’entité sioniste, malgré les crimes de guerre commis contre les Palestiniens dans l’enclave palestinienne.

L’entité sioniste impose un blocus humanitaire étouffant à Gaza depuis le 2 mars dernier, empêchant l’entrée de toute aide humanitaire à l’enclave palestinienne où la population est désormais menacée de famine.

Depuis le 7 octobre 2023, les forces d’occupation sionistes mènent un génocide contre la population gazaouie, faisant, selon un dernier bilan, 56 500 martyrs, dont une majorité d’enfants et de femmes, et 133 419 blessés, alors que des milliers de victimes sont encore portées disparues.

R. I.

Comment (4)

    Anonyme
    3 juillet 2025 - 13 h 11 min

    Il n y que le peuple américain qui pourrait arrêter ce massacre. Comme la guerre contre le Vietnam.

    Anonyme
    1 juillet 2025 - 9 h 10 min

    le marrok sous tutelle israelienne ne permettra aune manifestation pour la palestine.azoulay veille

    Dr Kelso
    30 juin 2025 - 18 h 49 min

    Perfect ! Well done !

    Phalastine
    30 juin 2025 - 18 h 03 min

    Israël, avec ses assassinats ciblés d’au moins 1 400 travailleurs de la santé, de centaines d’employés des Nations unies (ONU), de journalistes, policiers et même des poètes et des universitaires, sa destruction d’immeubles à plusieurs étages anéantissant des dizaines de familles, ses bombardements de « zones humanitaires » désignées où les Palestiniens se blottissent sous des tentes, des bâches ou à l’air libre, ses attaques systématiques contre les centres de distribution alimentaire de l’ONU, les boulangeries et les convois humanitaires, ou encore ses tirs sadistes de snipers qui abattent des enfants, ont depuis longtemps montré que les Palestiniens sont considérés comme des vermines qui ne méritent que d’être exterminées.

    Le blocus alimentaire et humanitaire imposé à Gaza depuis le 2 mars réduit les Palestiniens à une dépendance abjecte. Pour manger, ils doivent ramper vers leurs bourreaux et mendier. Humiliés, terrifiés, désespérés pour quelques miettes de nourriture, ils sont dépouillés de leur dignité, de leur autonomie et de leur libre arbitre. C’est intentionnel.

    Yousef al-Ajouri, 40 ans, a raconté à Middle East Eye son voyage cauchemardesque vers l’un des quatre centres d’aide mis en place par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Ces centres ne sont pas conçus pour répondre aux besoins des Palestiniens, qui comptaient autrefois sur 400 sites de distribution d’aide, mais pour les attirer du nord de Gaza vers le sud. Israël, qui a de nouveau ordonné dimanche aux Palestiniens de quitter le nord de Gaza, étend progressivement son annexion de la bande côtière. Les Palestiniens sont parqués comme du bétail dans d’étroites files métalliques aux points de distribution, sous la surveillance de mercenaires lourdement armés. S’ils font partie des rares chanceux, ils reçoivent une petite boîte de nourriture.

    Al-Ajouri, qui était chauffeur de taxi avant le génocide, vit avec sa femme, ses sept enfants, sa mère et son père dans une tente à al-Saraya, près du centre de la ville de Gaza. Il s’est rendu à un centre d’aide humanitaire situé sur la route de Salah al-Din, près du corridor de Netzarim, afin de trouver de la nourriture pour ses enfants qui, selon lui, pleurent constamment « parce qu’ils ont faim ». Sur les conseils de son voisin de tente, il a enfilé des vêtements amples « afin de pouvoir courir et être agile ». Il a emporté un sac pour les conserves et les produits emballés, car la foule était telle que « personne ne pouvait porter les cartons dans lesquels l’aide était distribuée ».

    Il est parti vers 21 heures avec cinq autres hommes, « dont un ingénieur et un enseignant », et « des enfants âgés de 10 et 12 ans ». Ils n’ont pas emprunté la route officielle désignée par l’armée israélienne. La foule massive qui converge vers le centre d’aide le long de la route officielle fait en sorte que la plupart des gens ne peuvent jamais s’approcher suffisamment pour recevoir de la nourriture. Au lieu de cela, ils ont marché dans l’obscurité dans des zones exposées aux tirs israéliens, devant souvent ramper pour éviter d’être vus.

    « Alors que je rampais, j’ai regardé autour de moi et, à ma grande surprise, j’ai vu plusieurs femmes et personnes âgées emprunter le même chemin périlleux que nous », a-t-il expliqué. « À un moment donné, il y a eu une rafale de tirs tout autour de moi. Nous nous sommes cachés derrière un bâtiment détruit. Quiconque bougeait ou faisait un mouvement perceptible était immédiatement abattu par des tireurs embusqués. À côté de moi se trouvait un jeune homme grand, aux cheveux clairs, qui utilisait la lampe torche de son téléphone pour se guider. Les autres lui ont crié d’éteindre la lampe. Quelques secondes plus tard, il a été abattu. Il s’est effondré sur le sol et est resté là, en sang, mais personne ne pouvait l’aider ni le déplacer. Il est mort en quelques minutes. »

    Il a dépassé six corps sur son chemin, abattus par des soldats israéliens.

    Al-Ajouri est arrivé au centre à 2 heures du matin, l’heure prévue pour la distribution de l’aide. Il a vu une lumière verte allumée devant lui, signalant que l’aide allait être distribuée. Des milliers de personnes se sont mises à courir vers la lumière, se bousculant et se piétinant les unes les autres. Il s’est frayé un chemin à travers la foule jusqu’à atteindre l’aide.

    « J’ai commencé à tâtonner pour trouver les boîtes d’aide et j’ai attrapé un sac qui semblait contenir du riz », a-t-il déclaré. « Mais au moment où je l’ai fait, quelqu’un d’autre me l’a arraché des mains. J’ai essayé de le retenir, mais il a menacé de me poignarder avec son couteau. La plupart des gens là-bas portaient des couteaux, soit pour se défendre, soit pour voler les autres. Finalement, j’ai réussi à attraper quatre boîtes de haricots, un kilogramme de boulgour et un demi-kilogramme de pâtes. En quelques instants, les boîtes étaient vides. La plupart des personnes présentes, y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées, n’ont rien obtenu. Certains ont supplié les autres de partager. Mais personne ne pouvait se permettre de renoncer à ce qu’il avait réussi à obtenir. »

    Les entrepreneurs américains et les soldats israéliens qui supervisaient le chaos ont ri et ont pointé leurs armes sur la foule. Certains ont filmé la scène avec leurs téléphones.

    « Quelques minutes plus tard, des grenades fumigènes rouges ont été lancées dans les airs », se souvient-il. « Quelqu’un m’a dit que c’était le signal pour évacuer la zone. Après cela, des tirs nourris ont commencé. Khalil, moi-même et quelques autres nous sommes rendus à l’hôpital al-Awda de Nuseirat, car notre ami Wael s’était blessé à la main pendant le trajet. J’ai été choqué par ce que j’ai vu à l’hôpital. Il y avait au moins 35 martyrs gisant morts sur le sol dans l’une des salles. Un médecin m’a dit qu’ils avaient tous été amenés le jour même. Ils avaient tous été touchés à la tête ou à la poitrine alors qu’ils faisaient la queue près du centre d’aide. Leurs familles les attendaient pour qu’ils rentrent à la maison avec de la nourriture et des provisions. Maintenant, ils n’étaient plus que des cadavres. »

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