Voici la tête à claques qui menace d’agir «avec plus de fermeté» contre l’Algérie
Par Karim B. – C’est ce que le président français aurait annoncé dans un entretien qu’il a accordé au Figaro, selon lequel Emmanuel Macron aurait «changé de ton», alors qu’il a été «longtemps précautionneux avec l’Algérie». Le pensionnaire le plus impopulaire de l’Elysée de toute l’histoire de la Ve République affirme avoir chargé son zombi de Premier ministre, François Bayrou, de «prendre des décisions supplémentaires» pour «agir avec plus de fermeté et de détermination». «Les autorités algériennes ont fait le choix délibéré de ne pas répondre à nos appels répétés au cours des derniers mois à travailler ensemble dans l’intérêt de nos deux nations. Il aurait pu en être autrement. Désormais, nous n’avons pas d’autre choix que d’adopter une approche de plus grande fermeté», a-t-il «rugi» dans les colonnes du quotidien français qui a, lui aussi, penché à l’extrême.
Premier mensonge de Macron : y a-t-il eu des décisions prises pour que Paris soit obligé d’en envisager de nouvelles pour tordre le bras à la récalcitrante Algérie ? Les OQTF ? Alger a fermé les vannes des laissez-passer consulaires depuis belle lurette et a renvoyé deux ou trois expulsés dans le même avion qui les a ramenés au pays. Les visas ? La France officielle sait – et ne le dit pas à ses citoyens – qu’elle a besoin des compétences algériennes dont elle tire profit après de longues études gratuites et de qualité en Algérie. Elle ne peut donc refuser le visa qu’à ceux auxquels elle a toujours opposé une fin de non-recevoir, bien avant qu’éclatât la crise diplomatique entre les deux pays.
Les comptes bancaires des «dignitaires du régime» à bloquer ? L’annonce faite par des hurluberlus officiels et officieux français ont fait rire à Alger, à Paris et dans toutes les capitales qui suivent l’empoignade algéro-française. Mais, pardi, c’est l’Algérie qui réclame à la France de lui rendre des comptes sur les avoirs des responsables politiques algériens, et c’est cette même France qui détourne ce pognon mal acquis. Le régime voyoucratique de Macron refuse jusqu’à l’extradition d’un ministre, Abdeslam Bouchouareb, qui, lorsqu’il avait le postérieur lourdement posé sur le portefeuille de l’Industrie, verrouillait les portes devant les investisseurs étrangers et ne les ouvrait qu’aux charognards parisiens qui avaient commencé à appliquer chez nous leur stratégie de pillage opérée au Maroc, avant que le régime chutât sous les coups de boutoir du hirak.
Quelle «approche de plus grande fermeté» reste-t-il à ce bluffeur pour forcer l’Algérie à ressembler à son docile protectorat marocain ? Aucune, sinon l’esbroufe d’un président battu par sa femme, la vitupération des «experts» sur les putrides plateaux de télévision français, les aboiements de Xavier Driencourt et les suppositoires pour calmer les démangeaisons anales de Bruno Retailleau, Eric Ciotti, Eric Zemmour et autre Arnaud Benedetti.
K. B.
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