Une contribution de Mohamed Meziane – IATF 2025 : et le rêve africain naît à Alger
Par Mohamed Meziane – Ce rêve est aussi celui du président Abdelmadjid Tebboune, qui prônait des solutions africaines aux problèmes africains, qui empêchent le commerce intra-africain d’atteindre des niveaux élevés.
Il y a tout juste une semaine, un «rêve africain» est né à Alger. Certains n’y croyaient pas au tout début. Non pas par manque d’ambition ni parce qu’ils ne s’intéressent pas aux questions africaines, mais parce qu’ils ne veulent pas entendre des efforts visant à relever le défi du développement du continent africain.
Déjà, dans son allocution inaugurale marquante, qualifiée d’historique, à la 4e édition de la Foire du commerce intra-africaine (IATF- 2025), jeudi 4 septembre 2025, le Président Abdelmadjid Tebboune soulignait que «l’avenir de l’Afrique repose sur la capacité collective de ses pays à mettre en place une infrastructure intégrée», en faisant remarquer que «l’IATF n’est pas une simple manifestation économique, mais traduit une conscience collective, pour l’édification d’un continent unifié et fort par sa volonté et un continent influent aux niveaux régional et international». Plus tard, le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, indiquait, quant à lui, que «l’intégration africaine nécessite de passer d’une économie fondée sur l’extraction des matières premières à une économie fondée sur la valorisation de ces ressources et leur transformation localement». Prenant la parole bien plus tard, après lui, le Président tunisien, Kaïs Saïed, notait pour sa part que «la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représente un rêve pour tous les Africains, génération après génération, et qui doit se réaliser, en adoptant une nouvelle approche pour concrétiser ce projet civilisationnel».
Cette dynamique était aussi celle du président du Conseil présidentiel libyen, M. Mohamed Younes El-Menfi, qui soulignait, pour sa part : «Nous nous attelons à la réalisation de l’intégration intra-africaine, notamment à travers l’interconnexion entre le nord et le sud du continent et le renforcement des vecteurs de développement en son sein.»
Mercredi 10 septembre 2025, ce n’est donc pas l’annonce officielle que la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine a été couronnée par la signature de contrats d’une valeur de plus de 48,3 milliards de dollars, dont 11,4 milliards de dollars au profit de l’Algérie, qui a marqué les esprits, mais le haut niveau de cette édition et sa dimension exceptionnelle résidaient justement dans la plus- value qu’apportait l’Algérie à l’IATF 2025, grâce «à sa position géostratégique de porte d’entrée de l’Afrique».
C’est la presse qui a fait le constat de réussite de ce rêve africain porté par tout un peuple. Ce rêve est aussi celui du Président Abdelmadjid Tebboune, qui prônait des solutions africaines aux problèmes africains, qui empêchent le commerce intra-africain d’atteindre des niveaux élevés. Ce rêve d’Alger pourrait inventer des règles nouvelles, m’indiquait un expert, pour maîtriser le tissu fondamental d’un continent intégré et prospère, à la faveur du développement et de l’ambition commune. Il y a des attitudes qui ne seraient acceptées que si les Africains eux-mêmes étaient mis en situation de mûrir la position. Et, à ce titre, l’expérience de l’Algérie en matière de diversification économique et d’adoption d’une politique industrielle intégrée constitue un modèle réussi, reflétant la capacité des pays africains à élaborer des stratégies de croissance efficaces qui soutiennent l’intégration continentale.
Hier, l’IATF a, en tout cas, obtenu bien plus que l’effet exactement escompté initialement sur tous les plans, au regard de la couverture médiatique exceptionnelle, des accords et contrats signés, des partenariats établis, des rencontres organisées et de l’esprit de fraternité et de solidarité ayant régné tout au long de l’événement, qui reste de loin un rendez-vous continental de premier plan. En septembre 2025, un rêve africain est né à Alger.
M. M.
Ministre de la Communication
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