Salon de l’emploi : les jeunes attirés par les multinationales

La sixième édition du Salon de l’emploi et de l’entreprenariat débute aujourd’hui sur les chapeaux de roues. Dès l’ouverture, ce Salon a connu un engouement remarquable. L’esplanade de Riadh El-Feth à Alger, qui accueille cet événement, était, ce matin, noire de monde. Essentiellement de jeunes diplômés en quête d’un emploi stable. Munis de leurs CV, les demandeurs d’emploi ciblent, en premier lieu, des multinationales qui semble avoir la cote en raison notamment des salaires qu’elles proposent et des conditions de travail qu’elles garantissent. «Je dispose de quelques années d’expérience et maintenant je cherche un boulot avec une bonne rémunération et un meilleur cadre de travail», souligne Aymen, un ingénieur en électrotechnique. Sa collègue, âgée de 27 ans et diplômée en sociologie, privilégie, elle aussi, les sociétés étrangères. Pour elle, il n’y a pas de doute, les nombreuses multinationales présentes en Algérie payent beaucoup mieux que les entreprises algériennes. «J’occupe, actuellement, un poste d’emploi en tant que gestionnaire de ressources humaines dans un organisme public avec un salaire de 18 000 DA», précise-t-elle, non sans dépit. Les multinationales ne sont pas les seules à intéresser les visiteurs de ce Salon. Les institutions étatiques sont également sollicitées. «Depuis l’ouverture du Salon, nous avons reçu pas moins d’une soixantaine de CV de jeunes fraîchement diplômés», indique le responsable du stand d’une entreprise publique. L’Agence nationale du soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) est, aussi, prise d’assaut par ceux qui désirent monter leur micro-entreprise. Ainsi, ce Salon s’avère une occasion pour les entreprises de découvrir les jeunes talents qui ne courent pas les rues. La présence en nombre de jeunes diplômés ne règle pas, toutefois, le problème du recrutement. Dans les domaines d’expertise pointue, les besoins sont certes nombreux, mais les profils souvent rares. Certains de ces derniers font carrément défaut tels que les serruriers, peintres et électriciens industriels, les conducteurs de lignes dans l’agro-alimentaire, la chimie et la pharmacie, les tireurs de câbles dans la construction, l’électricité, l’électronique ou encore les opérateurs régleurs.

Sofiane B.


 

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