Coup d’Etat au Mali : aucun décès signalé jusqu’à aujourd’hui
En dépit du couvre-feu décrété jusqu'à nouvel ordre, automobilistes et motocyclistes continuaient à circuler jeudi dans les rues de la capitale, où des soldats tiraient en l'air par moments, a constaté un journaliste de Reuters. L'aéroport de Bamako a été bouclé par des policiers, et non par des militaires. Il est impossible de savoir si les mutins disposent de suffisamment de moyens pour boucler les frontières d'un pays grand comme deux fois la France et qui compte sept Etats voisins. Dans la nuit, des tirs sporadiques à l'arme lourde et des balles traçantes ont retenti à Bamako, et les mutins ont temporairement contraint la radio-télévision nationale à cesser d'émettre. Aucun décès n'a été signalé, mais un responsable de l'hôpital Gabriel-Touré de Bamako a indiqué qu'une vingtaine de personnes blessées par balles avaient été admises. C'est mercredi soir que les soldats mutinés ont attaqué le palais présidentiel, où ils sont entrés dans la nuit. Parlant alors de «tentative de coup d'Etat», une source au ministère de la Défense a confié que le président Touré se trouvait en lieu sûr. Selon deux diplomates et une source militaire loyaliste, le président renversé aurait aurait trouvé refuge dans un camp militaire tenu par des éléments qui lui sont restés fidèles.