Législatives : les «exclus» du RND s’en prennent à Ouyahia

Les cadres du RND qui n’ont pas pu conduire des listes de candidature du parti aux élections législatives s’en prennent à Ahmed Ouyahia de la manière la plus forte. C’est le cas de la secrétaire générale de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Houria Hafsi, qui n’y est pas allée de main morte pour critiquer le secrétaire général du RND, qu’elle qualifie de «despote» et d’«homme dangereux pour le pays». Dans une conférence de presse tenue aujourd’hui à la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger, cette militante et cadre au RND n’a pas caché sa profonde déception quant à la manière avec laquelle la direction du parti a choisi les têtes de listes de candidature pour les législatives. Mme Hafsi se considère elle-même «victime» de cette gestion «autoritaire» et «dictatoriale» après que M. Ouyahia l’eut empêchée de conduire la liste de Saïda. «Le Rassemblement national démocratique n’a de démocratique que le nom. Je dirais même que c’est devenu un rassemblement de dictateurs», a-t-elle fulminé. Elle est longuement revenue sur l’opération d’établissement des listes de candidature qu’elle estime entachées de plusieurs irrégularités. «La désignation des candidats s’est faite dans un cercle très restreint constitué d’hommes de main d’Ouyahia, sans la consultation des cadres militants actifs sur le terrain. La preuve en est, les personnes choisies comme têtes de liste ont toutes des affinités avec le premier responsable du parti», a-t-elle noté. Les attaques ne s’arrêtent pas là. Pour elle, le secrétaire général du RND est «un homme obnubilé par le pouvoir». «Son unique objectif est de présider aux destinées de ce pays qu’il mettrait à feu et à sang», a-t-elle assené. Ces propos d’une rare violence dénotent le climat délétère qui règne au sein du RND. Le marchandage pour faire partiedes têtes de listes aux législatives s’est donc achevé dans une ambiance de rancœur et d’amertume pour ceux qui ont été écartés.
Plusieurs ténors, à l’instar de Abdelkrim Harchaoui, ancien ministre des Finances, Salah Djenouhat, haut cadre au sein de l’UGTA, Mustapha Berraf, ancien président du Comité olympique, et Boubekeur Benbouzid, actuel ministre de l’Education, ne se sont pas portés candidats à la députation.
Sofiane B.
 

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