La Libye n’a pas les moyens de contrôler le flux de migrants clandestins vers l’Europe

La Libye est depuis des années un pays de transit, voire une véritable plaque tournante vers les côtes européennes  pour des centaines de milliers d'Africains qui souhaitaient émigrer clandestinement en Europe. Ce mouvement était plus ou moins maîtrisé d’autant plus que la Libye sous la direction de Kaddafi offrait beaucoup d’opportunités d’emplois. Mais après l’assassinat de Kaddafi et l’arrivée au pouvoir du CNT, ce pays s’est soudainement vu manquer d'équipements et de moyens humains, a déploré un haut responsable militaire libyen, pour assurer le contrôle de ses frontières face aux flux des migrants, qui arrivent quotidiennement dans le pays, dans l'espoir d'émigrer clandestinement en Europe.
«Plus de 1.000 personnes arrivent chaque jour en Libye», a annoncé le général Hamed al-Shalwy, en charge de la coopération internationale sur le contrôle des frontières au sein du ministère de la Défense, précisant que son pays «manque d'équipement et de moyens humains pour contrôler ses vastes frontières terrestres et maritimes». «Nous faisons de notre mieux», a-t-il assuré, avant de lancer un appel aux occidentaux en disant, «ils doivent trouver des solutions, faire quelque chose, nous aider». Quelque 16 000 soldats libyens, dont la moitié des ex-rebelles, sont actuellement chargés de la sécurité des frontières terrestres et maritimes du pays. Le général al-Shalwy, a affirmé par ailleurs que le nouveau pouvoir à Tripoli a alloué 1,5 milliard de dinars (905 millions d'euros) pour assurer la sécurité de ses frontières mais pour l'heure seule 105 millions ont été débloqués et n'ont pas encore été dépensés.
R. O./Agence
 

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