Le procès de Djermane Kamel, bras droit d’El-Para, reporté

Le procès de Djermane Kamel, bras droit d’Amari Saifi, dit Abderrezak El-Para, impliqué dans l’enlèvement de touristes étrangers en 2003, a été reporté mardi à la prochaine session criminelle par le tribunal criminel près la Cour d’Alger. La juge Meriem Djabari a décidé de ce report en raison de l’absence de la défense de l’accusé en décidant la désignation d’office d’un autre avocat. Quinze touristes étrangers, dont dix de nationalité allemande, avaient été enlevés en février 2003 dans le Sahara algérien, près de la frontière avec le Mali. Le 23 mai 2009, le tribunal criminel avait déjà condamné à la réclusion à perpétuité par contumace, dans la même affaire, les accusés Gouaz Lakhdar, Allouane Imad Abdelouahab Ahmed (Yéménite) et Sahraoui Nabil, alors que l’affaire de l’accusé Djermane Kamel avait été renvoyée, son avocat étant absent. Selon l’arrêt de renvoi, les services de sécurité libyens avaient livré en date du 14 juillet 2007 aux services de sécurité algériens le terroriste Djermane Kamel, alias Abou Abdeldjalil, qui avait été remis aux services de sécurité libyens par le Mouvement tchadien pour la démocratie et la justice (MTDJ). L’accusé Djermane Kamel avait reconnu, au cours de l’enquête préliminaire et de l’instruction judiciaire, avoir participé à plusieurs opérations terroristes (actes de sabotage et assassinats) depuis son adhésion, en 1993, à l’organisation terroriste appelée Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Le prévenu avait également reconnu que le groupe d’Abderrezak El-Para, dont il faisait partie, avait dressé une embuscade dans la région d’Illizi aux propriétaires de sociétés implantées au Sahara, au cours de laquelle il avait enlevé plusieurs ressortissants étrangers et s’étaient emparés d’appareils GPS et de sommes d’argent en monnaie européenne (euro). Il avait reconnu, en outre, qu’après les négociations par radio entre El-Para et le wali de Gao (Mali), 14 otages avaient été libérés moyennant une rançon de 5 millions d’euros qu’El-Para avait utilisée pour l’achat d’armes.
R. N.

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