Conclave «industriel» ce mardi à Alger

Le tout nouveau ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani, a convoqué une réunion avec les organisations patronales pour cerner les problèmes du secteur, a-t-on appris d’une source patronale. «Cette rencontre, qui en appellera d’autres dans les prochaines semaines, se veut une prise de contact pour surtout écouter le patronat», a ajouté notre source. Le défi qui reste posé est de redresser le secteur industriel sur la base d’une politique claire et constante de développement et de protection des entreprises, et de la production nationale. «La stratégie du ministre est basée sur le dialogue et l’écoute graduelle de tous les acteurs du secteur et décider de la marche à suivre pour régler les nombreux problèmes que rencontrent les industriels», a poursuivi notre source. Mais cette première rencontre décidée par le ministre ne semble pas plaire à la Centrale syndicale. Quatorze fédérations représentant les travailleurs du secteur économique s’insurgent déjà contre ce qu’elles qualifient d’une «forme d’exclusion». «Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre invite les organisations patronales mais pas les représentants des travailleurs, sachant que ce sont les travailleurs qui produisent et qui font fonctionner les entreprises. Sans eux, rien ne pourrait être accompli», estime Amar Takjout, président de la Fédération du textile et cuir qui espère que cela ne va pas altérer les relations de travail entre le ministère et la Centrale syndicale. Selon notre interlocuteur, la relance du secteur doit impérativement commencer par la ressource humaine qui est selon lui «totalement délaissée». «Le moteur de la relance, c’est le travailleur. Mais voilà que l’on convie le patronat et on tourne le dos à la force ouvrière. C’est une démarche qui nous inquiète. On ne sait pas encore trop de la nouvelle orientation que le nouveau ministre veut donner au secteur. Mais nous avons des craintes qu’il soit beaucoup plus avec le patronat qu’avec le monde du travail», a-t-il alerté. Beaucoup d’argent a été injecté ces dernières années dans le secteur industriel public pour le relancer. Sans y parvenir. Les plans de relance avancent en titubant. «Nous avons attiré l’attention des pouvoirs publics sur le retard mis dans l’application des décisions des CPE. Nous avons également élaboré avec le Conseil économique et social un rapport sur le pouvoir d’achat. Nous avons une vision et des propositions pour redresser le secteur», a relevé M. Takjout, précisant dans ce sillage que les 14 fédérations représentent pas moins d’un demi-million de travailleurs.
Sonia B.
  

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.