Les Etats-Unis appellent à ne pas payer les rançons aux terroristes

Le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le terrorisme et le renseignement financier, David Cohen, a appelé à l'urgence de briser le «cercle vicieux» des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme «la plus grande menace» en matière de financement du terrorisme. Dans une intervention intitulée  «les enlèvements contre rançon : un défi croissant du financement du terrorisme», M. Cohen a exposé les enjeux de ce fléau au think tank Chatham house (Londres), dans le cadre d'une tournée effectuée, la semaine écoulée, en Europe où il s'est réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme, a indiqué le département américain du Trésor. Il a observé qu'au Mali, en particulier, mais aussi dans une certaine mesure, au Yémen, les groupes Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP) se sont renforcés, expliquant que l'origine de leur force provient de l'argent accumulé essentiellement à travers cette pratique. Selon les chiffres qu'il a avancés, le gouvernement américain estime que les organisations terroristes ont collecté environ 120 millions de dollars en paiements de rançons au cours des huit dernières années. Expliquant que les demandes de fonds par certaines branches terroristes sont allées, parfois, au-delà de rançons, il a fait savoir qu'une filiale d'Al-Qaïda avait même tenté d'extorquer des paiements annuels importants, s'élevant à des millions d'euros par an, auprès d'une société basée en Europe, en échange de la promesse de ne pas cibler ses intérêts en Afrique.
R. I.

 

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