«Parfums d’Alger» séduit Carthage

Le long métrage de fiction Parfums d’Alger, du réalisateur algérien Rachid Benhadj, a été projeté, mardi à Tunis, pour le public qui s’est déplacé en masse et a réservé un très bon accueil à cette œuvre. Le film concoure actuellement pour le Tanit d’or dans le cadre de la compétition officielle en section long métrage de la 24e édition des Journées cinématographique de Carthage qui se tient à Tunis depuis le 16 novembre. Projeté à guichets fermés, Parfums d’Alger a réussi à provoquer un grand nombre de réactions des spectateurs qui ont été très expressifs tout au long de la projection, tout en saluant souvent la manière qu'a eu le réalisateur et le scénariste à traiter certains maux et contradictions de la société. En 108 minutes, le film résume l’analyse du réalisateur sur la décennie noire qui a endeuillé l’Algérie dans l’histoire d’une jeune femme, Karima, une célèbre photographe interprétée par l’Italienne Monica Guerritore, ayant fui une famille bourgeoise et conservatrice refusant le progrès et le changement pour y revenir vingt ans plus tard, en 1988, ignorant les réalités du pays, chercher son frère, chef terroriste emprisonné interprété par Adel Djaâfri. Tout au long de ce film, co-produit par l’Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), et Net Diffusion, Karima se heurte à toutes les horreurs et la désorientation de la société en tenant son père et ses semblables pour responsables. Le film, qui a provoqué un grand débat dans la rue après la projection, a beaucoup accroché son public qui ne s’est «pas ennuyé une seule seconde» aux dires des cinéphiles présents dans la salle grâce notamment aux prises de vues de grande technicité du directeur photo italien Vittorio Storato, oscarisé plusieurs fois, notamment pour le film Apocalypse Now de l’américain Francis Ford Coppola. Film qui donne à réfléchir, poignant, émouvant, Parfums d’Alger a conquis le public des Journées cinématographiques de Carthage qui comptent aussi dans leur compétition officielle El-Taiib (Le repenti) de Merzak Allouache, Bouts de vies, bouts de rêve de Hamid Benamra dans la section documentaire ainsi que le court métrage Le hublot d’Anis Djaâd.
R. C.
 

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