Le ras-le-bol des enseignants du lycée Bouamama

Les enseignants du lycée Cheikh Bouamama ont adressé, lundi 7 janvier, une lettre aux parents d’élèves après l’agression physique et verbale dont a été victime un de leurs collègues, comportement qu’ils qualifient de voyou «commis dans l’enceinte même d’une institution dont la mission première est de prodiguer le savoir et diffuser la connaissance». Ils dénoncent et condamnent les «atteintes répétées à la dignité de l’enseignant» et exigent qu’elles «cessent définitivement pour que l’enseignant puisse jouer pleinement son rôle d’éducateur et de formateur dans un climat serein». Ils mettent l’accent sur «les agissements irresponsables de certains parents d’élèves» et citent, à l’appui, de nombreux cas. Par exemple, les mouvements incessants de personnes étrangères à l’établissement à des heures indues, dans les cours, les couloirs et même dans les salles de classe, perturbant ainsi le travail des enseignants. Ils font remarquer l’occupation des places de parking – déjà limitées – dédiées au personnel du lycée, par des personnes étrangères à celui-ci, obligeant, parfois, les enseignants à perdre du temps pour trouver un stationnement, au risque de retarder le début des cours. Certains parents d’élèves utilisent des espaces du lycée comme lieu de «pique-nique» à l’heure du déjeuner. Ils n’omettent pas de relever le harcèlement auquel sont soumis les professeurs sollicités par des parents d’élèves en dehors de l’heure hebdomadaire réservée officiellement à leur réception. Ils estiment que ces faits dénotent une situation déliquescente qui ne peut plus durer. Ils appellent les parents d’élèves à faire preuve de responsabilité en permettant aux enseignants, ainsi qu’à l’ensemble des travailleurs de l’établissement, de remplir leur mission convenablement, pour, soulignent-ils, «le bien de leurs enfants».
K. M.

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