Le FFS réclame la reconnaissance de Yennayer comme fête officielle

Le chef du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) vient de déposer une proposition de loi au niveau du bureau de l'APN, demandant la reconnaissance du jour de l’an amazigh, Yennayer, comme fête officielle. Dans cette proposition de loi, le vieux parti d’opposition réclame notamment la modification de l’alinéa 1 de l’article 1 de la loi 278-63 du 26 juillet 1963, en y intégrant la date du 12 janvier (jour de l’an amazigh) comme fête officielle, chômée et payée, à l’instar des trois autres fêtes inscrites dans la même et reconnues comme fêtes officielles, à savoir le 1er Mai (fête des Travailleurs), le 5 Juillet (fête de l’Indépendance) et le 1er Novembre (fête de la Révolution). Cette demande du FFS a, pour une fois, des chances d’aboutir, puisque la ministre de la Culture, Khalida Toumi, elle-même, a émis le vœu que Yennayer devienne une journée chômée et payée. Célébré en Algérie et dans toute l’Afrique du Nord depuis des siècles, mais marginalisé et occulté par les pouvoirs successifs, le jour de l’an amazigh était menacé de disparition. C’est la montée de la revendication identitaire en Kabylie qui a fait renaître cette tradition et lui conférera une large dimension sociale. En plus du couscous traditionnel et les rituels qui divergent d’une région à une autre, des conférences et des expositions sont organisées chaque année pour faire connaître les origines de cette tradition ancrée dans l’histoire millénaire de notre pays. Dans certaines régions, comme à Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou, il y a des années que la population en a fait une journée chômée et payée sans même attendre son officialisation.
Rabah Aït Ali
 

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