La LADDH appelle à «faire face aux abus du pouvoir»

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme a dénoncé une circulaire adoptée par le ministère de l’Intérieur visant à interdire toutes activités de certaines associations et fondations, près de vingt au total, sous prétexte de conflits organiques. La LADDH se réfère, à ce sujet, à l’information publiée jeudi par des journaux et faisant état d’une circulaire du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, datée du 8 janvier en cours, adressée aux walis et aux présidents d'APC, les informant d'une décision d'interdiction de réunion et de rassemblement touchant dix-neuf associations. La LADDH, qui figurerait dans cette liste, rejette, dans un communiqué, cette circulaire dont les critères, estime-telle, «reposent sur des directives illégales car évoquant des prétextes qui ne figurent pas dans la loi sur les associations en vigueur». Une loi, du reste, dénoncée par la LADDH qui réclame toujours son abrogation et qui, pourtant, selon l’organisation des droits de l’Homme, n'a jamais prévu l'interdiction des activités des associations pour cause de litiges judiciaires. La LADDH considère plutôt que «la véritable raison de cette circulaire interdisant l'activité de certaines associations, réside dans le fait que celles-ci constituent un puissant contre-pouvoir que le pouvoir cherche par tous les moyens légaux voire illégaux à affaiblir et à éliminer». La LADDH ne compte pas en rester là puisque, tout en s’élevant contre cette circulaire, elle invite les associations concernées «à se consulter afin de se mettre d'accord sur la façon la plus efficace pour faire face aux abus du pouvoir».
Amine Sadek
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.