La direction de campagne de Bouteflika va rameuter 12 000 citoyens à la coupole Mohamed-Boudiaf

Algeriepatriotique a appris de sources concordantes que pas moins de 12 000 citoyens seront mobilisés pour remplir la coupole Mohamed-Boudiaf, à l’occasion d’un meeting que va animer le déjà ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal. Nos sources indiquent que les partisans de Bouteflika ne comptent pas déroger à la règle. En effet, de nombreux moyens de transport seront réquisitionnés pour ramener les «soutiens» au quatrième mandat des villes intérieures du pays vers la capitale. L’organisation sera, comme à l’accoutumée, parfaite et tout paraîtra comme si le président sortant bénéficiait réellement de l’appui de la majorité. D’ailleurs, les défenseurs du quatrième mandat rappellent, à chacune de leurs interventions, qu’«Alger n’est pas l’Algérie», allusion, sinon à l’opposition farouche des Algérois au régime actuel, du moins à leur désaffection quasi totale vis-à-vis de la politique. Les animateurs de la campagne électorale de Bouteflika conjugueront les moyens de l’Etat, mis à leur disposition par les collectivités locales en toute illégalité mais de façon camouflée, et l’apport financier considérable d’entrepreneurs privés qui ont profité des «programmes de développement» initiés par Abdelaziz Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Parmi eux, Ali Haddad a financé une télévision dédiée à la campagne pro-Bouteflika. Bien que ce dernier ait nié toute participation de son groupe à la création de cette chaîne, de nombreux indices montrent clairement que lui et d’autres hommes d’affaires connus sur la place d’Alger sont disposés à débourser des sommes colossales pour faire élire le président en exercice et perpétuer leur mainmise sur l’économie. Le soutien apporté aujourd’hui même par le Forum des chefs d’entreprises, que préside Réda Hamiani (voir article par ailleurs), est une preuve que les pressions exercées par l’entourage du Président sur les opérateurs économiques privés ont été si fortes qu’elles ont fini par convaincre les plus récalcitrants d’applaudir le quatrième mandat. Ajoutés au verrouillage de l’administration locale, ces éléments concourent à donner au candidat Bouteflika une large longueur d’avance sur ses concurrents. Le Conseil constitutionnel étant confié à un fidèle au clan présidentiel, il n’y aucun risque que l’arbitre qu’il est censé être siffle la faute.
Sarah L.

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