Directement concernés

Par Kamel Moulfi – Nos problèmes politiques internes, centrés maintenant sur la révision constitutionnelle, ne doivent pas détourner l’attention de ce qui se passe à nos frontières, au sud, avec le Mali, et surtout, à l’est, avec la Libye qui s’est enfoncée encore plus dans la situation d’anarchie qu’elle connaît depuis l’assassinat, en octobre 2011, de Mouammar Kadhafi, avec la complicité active de l’Otan animée par les Etats-Unis suivis par la France et la Grande-Bretagne. Aucun de ces pays ne subit aujourd’hui les conséquences de l’intervention armée, inspirée par le sioniste Bernard-Henri Levy, menée contre la Libye. La situation sécuritaire s’y est dégradée à une vitesse vertigineuse et rien n’indique une quelconque accalmie en vue. Cela ne manque évidemment pas de préoccuper les responsables algériens qui ont été contraints de fermer l’ambassade d’Algérie à Tripoli du fait des menaces qui pesaient sur nos diplomates. En fait, aucun ambassadeur n’est à l’abri en Libye comme le prouve l’enlèvement par des hommes armés le 15 avril dernier de l'ambassadeur de Jordanie, libéré depuis en échange d’un terroriste libyen qui avait été arrêté en 2007. Deux diplomates tunisiens enlevés le 21 mars et le 17 avril sont toujours détenus en otages par des groupes armés. En septembre 2012, ce sont quatre fonctionnaires américains, dont l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, qui ont été tués dans l'attaque par des manifestants armés, de leur consulat à Benghazi. Cette ville, présentée en 2011 comme un «bastion révolutionnaire», inspecté par BHL et visité en pleine effervescence par Sarkozy, alors président français, n’a jamais connu la paix depuis que l’Otan a décidé de provoquer la chute de Kadhafi. Elle est devenue une grande base de ce terrorisme international que les pays occidentaux font mine de combattre. Mais la prolifération des groupes islamistes armés ne se limite pas à Benghazi, elle touche toute la Libye, accompagnée de trafics en tous genres, en premier lieu celui des armes. D’où les mesures «préventives et urgentes» prises par l’Algérie, directement concernée par le regain de tension dans ce pays voisin.
K. M.
 

Comment (6)

    mellah hocine
    20 mai 2014 - 10 h 13 min

    Est-ce parce que nous sommes
    Est-ce parce que nous sommes Algériens, survivants de la décennie cauchemar, que nous ne sommes plus en droit de nous émouvoir.

    Est-ce parce que nous sommes Algériens, survivants de notre impuissance, que nous n’avons plus le droit de poser le regard ailleurs que sur nos blessures.

    Est-ce parce que nous sommes Algériens que nos coeurs, nos cervelles, nos sens sont définitivement morts et enterrés.

    Est-ce parce que je suis Algérien que je ne peux me permettre le luxe de frissonner à la vue d’un chat apeuré, de pleurer le suicide d’une baleine.

    Est-ce parce que je suis Algérien que je ne suis plus en droit de me reconnaître dans le regard des fous.

    C’est bien ce que j’entends pourtant, lorsqu’on me dit que la Lybie ou la Syrie est ailleurs [allusion a un propos de Bouteflika].

    Ailleurs comme la vérité. Ailleurs comme la justice. Ailleurs comme notre humanité.

    Est-ce parce que je suis Algérien que je n’ai plus le droit de dire ça suffit. Ca suffit.

    Ce n’est pas parce que je suis entouré de vos lâchetés que mon coeur est scellé, mes yeux colmatés, ma tête embouteillée.

    Ce n’est pas parce que je suis cerné de vos renoncements, de vos silences, de vos compromissions, de vos têtes de flics que je vais l’installer dans ma tête à moi aussi.

    Ce flic des sens et de la raison.

    Ca suffit, je vois une foule de Lybiens (Syriens) déchaînés, rentrée d’un énième enterrement, massacrer à coups de pied trois soldats israéliens. Leur colère a un goût que je connais.

    Ca suffit, je sais que Mohamed, le petit flingué sous nos regards, aimait les oiseaux et ça me suffit pour le pleurer.

    ALORS NOUS SOMMES TOUS CONCERNES

    agafay
    20 mai 2014 - 0 h 23 min

    Moulfi:A l’ouest,rien de
    Moulfi:A l’ouest,rien de nouveau,tout est calme ,sauf quelques chamailleries verbales diplomatiques;le trafique transfrontalier se porte bien,les trafiquants s’entendenr bien,que veux tu de +

    Mohamed el Maadi
    19 mai 2014 - 23 h 54 min

    La patrie est en danger alors
    La patrie est en danger alors cessons les questions politiques (je suis moi même anti boutef ) mais l’heure est grave et l’union doit être décrété et le collabo passer au poteaux dans la guerre qui arrive .

    Touaregs Abandonne's
    19 mai 2014 - 22 h 48 min

    C’est le despoir des
    C’est le despoir des Europeens, pour s’en sortir de leur dependance Russe. Ils revent alors de sultanats a la methode penynsule, pour acceder aux ressources naturelles a travers la protection de quelques nababs illegitimes. La mascarade du 17 avril est le dernier chapitre de cela. La fransa et spagnola (qui est sur le point de subir l’eclatement Catalan) sont les seuls faussoyeurs a valider le nain d’al mouradia a travers des fellicitations, que les Algeriens de toutes les tendances, eux-memes rejettent. La france continue sa colonisation a travers ses memes allie’s des frontieres, dont le + vieux n’est autre que le nain d’al mouradia – des laches qui vendu ou execute’s les valeureux Martyrs de la Revolution Algerienne, qui a demontre’ que FaFa, ne merite que les SS Allemands lui ont reserve’. La disparition. Sans la dilapidation des ressources nord-Africaines, c’est son future inevitable.

    Faut-il rappeler, que 1871 n’avait pour cause reelle, que l’incapacite’ de la france a payer ses factures aupres des Algeriens, et la coupure du credit dont elle beneficiait jusque-la. Ce n’est ni ses hommes, ni son intelligeance qui lui a donne’ l’avantage, mais leur acces avant nous a l’arme a feu, develope’e par les chinoix.

    mellah hocine
    19 mai 2014 - 18 h 46 min

    Directement concernés ??
    La

    Directement concernés ??
    La seule vraie réponse, celle qui conditionne toutes les autres, est celle de la cohésion nationale fondée sur la citoyenneté et les libertés. Toutes les libertés. Sans aucune concession. La plus imprenable des citadelles et l’unique système de défense qui vaille, ce sont les « citoyens » qui peuvent l’édifier et en assurer l’efficacité dissuasive.
    Les événements qui se déroulent dans tout l’arc arabe, prélude à une confrontation d’une autre ampleur, démontrent s’il en était besoin que l’ère des autoritarismes est achevée. Y compris cet autoritarisme intellectuel qui consiste à décider ce qui est le mieux pour les Algériens sans se donner les moyens démocratiques de les entendre. La menace impérialiste est réelle. Mais on se fourvoie si on n’identifie pas clairement que le maintien en survie artificielle de systèmes hérités d’une période révolue constitue bien la menace la plus imminente.

    Mouloudeen
    19 mai 2014 - 16 h 12 min

    Mr Moulfi semble ignorer que
    Mr Moulfi semble ignorer que la principale source des plus gros risques pour l’Algérie et son peuple a été, est et restera la Frontiere de l’Ouest avec cette ennemi eternel a moins que l’auteur de l’aticle……?

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