Consternation à Ghardaïa après l’assassinat d’un jeune

La ville de Ghardaïa est plongée dans un climat de consternation générale après l’assassinat le 29 juin du jeune El-Yassa Aouf par des inconnus. Cette dramatique nouvelle s’est répandue telle une traînée de poudre à travers tous les quartiers de la ville et a touché tous les habitants de la vallée du M’zab qui connaît ces derniers temps un calme précaire. Ce jeune de 17 ans a été frappé à coup de pierres alors qu’il était sur sa moto. Une fois à terre, on lui a fracassé la tête avec des barres de fer et de grosses pierres. Cette «sauvagerie inédite» dans la région, selon l’expression d’un habitant, inquiète davantage la population qui émet des réserves sur le dispositif de sécurité mis en place depuis quelques mois. Pour certains habitants, ce crime abject met à nu l’ampleur de l’insécurité dans la vallée du M’zab. Et son impunité risque d’encourager les bandes criminelles. «Ces terroristes ont jeté des pierres en direction d’El-Yassa qui était sur sa moto et une fois à terre, ils l’ont frappé à mort avec des barres de fer et autres armes blanches, et l’ont achevé à coups de grosses pierres sur la tête», témoigne un habitant de la ville de Ghardaïa, qui ne cache pas avoir été choqué par cet assassinat. Un assassinat qui a visiblement frappé les esprits à Ghardaïa. Il n’est pas le premier du genre, c’est le neuvième assassinat depuis le début des affrontements intercommunautaires à Ghardaïa. De nombreux habitants se disent convaincus que cet assassinat sauvage est l’œuvre des bandes criminelles qui ont l’habitude de dresser des faux barrages au niveau de la route nationale n°1, dans le quartier Bouhraoua, pas loin d’une caserne de gendarmerie et d’un commissariat de police. Ces habitants s’élèvent ainsi contre l’insécurité qui règne dans la vallée du M’zab, malgré le renfort de policiers et de gendarmes déployés dans les zones tendues de la ville. D’ailleurs, les populations locales, organisés en collectifs, ont tenté maintes fois d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation sécuritaire dangereuse à Ghardaïa, en proie aux groupes criminels et terroristes qui, profitant du conflit intercommunautaire non encore résolu, multiplient pillages et assassinats.
S. Baker
 

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