Une ONG américaine exige la libération d’un journaliste sahraoui

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une organisation américaine de défense de la presse, appelle les autorités marocaines à abandonner les charges retenues contre le journaliste sahraoui Mahmoud Al-Haissane, arrêté dans la ville de Laâyoune occupée et mis en détention provisoire dans la prison Lakhal, dans l'attente de sa comparution devant un tribunal le 21 juillet prochain. Le journaliste travaillant pour une chaîne de télévision de la RASD, a été arrêté le 30 juin, suite à une enquête sur les violences policières marocaines ayant ciblé la population sahraouie après une manifestation de joie après un match de l’équipe algérienne de football en Coupe du monde. Le journaliste avait filmé les manifestants battus et arrêtés par la police marocaine dans la ville de Laâyoune au Sahara Occidental. «Il a été arrêté devant son domicile après avoir enquêté sur les abus de la police au milieu de la dispersion forcée des manifestants sahraouis», rapporte le CPJ qui précise, en citant des informations de presse, que Mahmoud Al-Haissane «a été accusé de protestation illégale, d’entrave à la circulation et d'attaque de policiers.» Selon la famille du journaliste, la police du Makhzen l’a arrêté «en représailles à sa critique de l'abus de la police pendant les manifestations» et a «encerclé sa maison pour décourager ses collègues d'exprimer leur solidarité avec lui.» «Les journalistes ne devraient jamais faire l'objet de représailles pour la couverture des sujets sensibles», a déclaré Chérif Mansour, responsable du CPJ pour le Moyen-Orient et coordonnateur du programme Afrique du Nord. «Nous appelons les autorités marocaines à abandonner les charges retenues contre Mahmoud Al-Haissane et à le libérer immédiatement», réclame le CPJ qui souligne, dans une étude, que «la couverture médiatique du Sahara Occidental est l'une des questions les plus sensibles au Maroc. Le gouvernement marocain a empêché la couverture de manifestations sahraouies depuis 2004 et expulsé les journalistes étrangers de la zone en 2010, lorsque les manifestations anti-marocaines ont éclaté», précise encore l’organisation américaine de défense des droits des journalistes.
Meriem Sassi

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