L’un après l’autre…

Par Kamel Moulfi – Au Maroc, les détenus en grève de la faim meurent l'un après l'autre dans les geôles de Mohammed VI. Les autorités marocaines restent sourdes à leurs revendications et préfèrent les voir mourir qu’avoir à satisfaire leurs revendications qui se résument à un statut leur ouvrant certains droits élémentaires. Hier, vendredi, un détenu est décédé, après une grève de la faim qui a duré plus de 40 jours. Le malheureux prisonnier, malade, s’était abstenu non seulement de s’alimenter, mais aussi de prendre ses médicaments. C’est, en quelques jours, la troisième victime du régime marocain qui a perdu toute sensibilité au point de ne plus entendre les appels de détresse de ses détenus. Pendant ce temps, l'ancien président français Jacques Chirac passe des vacances royales dans ce pays dont les autorités sont dépourvues du moindre humanisme qui permet de sauver les vies, y compris d’adversaires ou même d’ennemis, en détention. En fait, la France accorde une véritable protection au Maroc qui se voit encourager à persister dans la répression de ses opposants, les atteintes aux droits de l’Homme et le traitement inhumain réservé aux prisonniers, notamment quand ils sont sahraouis et militent pour le droit à l’autodétermination de leur peuple et pour l’indépendance du Sahara Occidental. Les responsables français ferment les yeux sur ces pratiques et vont même plus loin en cautionnant l’interdiction de visites de représentants des institutions internationales et de militants d’ONG défendant les droits de l’Homme, contribuant à maintenir une opacité totale sur le sort des personnes arrêtées arbitrairement et maintenues dans des cachots au secret. A la clôture de l’université d’été du Polisario qui s’est tenue à Boumerdès, le Premier ministre sahraoui a alerté l’opinion publique internationale sur la découverte de charniers humains, qui sont une preuve, a-t-il insisté, de la répression du régime marocain. Les intérêts de la France dans la région peuvent-ils justifier une telle attitude de son gouvernement devant le drame des détenus au Maroc ?
K. M.
 

Comment (11)

    mellah hocine
    23 août 2014 - 22 h 53 min

    Que l’équipe de AP me
    Que l’équipe de AP me pardonne de cette intrusion, je suis vraiment touché par ce qui s’est passé lors du match JSK-USMA.

    Un stade archi-comble , des supporteurs ont accédé au stade avec des projectiles de toute sorte, des fumigènes, des bouteilles d’eau.
    Où étaient les policiers qui vérifiaient les entrées ?
    Ont ils fouillé tous ces jeunes qui accedent au stade ?
    A t’on organisé quelque chose contre la JSK ?
    Sans vouloir impliquer la personne , mais l’abscence de HADDAD n’était pas normale ?
    Que veulent ces energumenes à la JSK ?
    Autant de question pour dire HOLLA au foot ball en ALGERIE.
    Albert EBOSSE parti par la bétise humaine, a eu ce matin UNE PETITE FILLE , selon AIT DJOUDI.

    mellah hocine
    23 août 2014 - 22 h 33 min

    J’ajouterai ce commentaire
    J’ajouterai ce commentaire que je partage avec un lecteur:
    mort d’ebosse

    c’est a l’image d’une nation sans fondements ni principes,pourquoi toute cette haine ,pourquoi tant de violence , nous sommes méprisables mes freres , que dieu nous pardonne et nous guide vers le droit chemin .

    suspendre le championnat national; Honte à Mr RAOURAOUA qui initia ce pseudo-professionalisme.

    c est la honte pour le pays de mes parents ,mes grands parents et mes arrières grands parents.

    mellah hocine
    23 août 2014 - 22 h 15 min

    J’utiliserai cet éditorial
    J’utiliserai cet éditorial pour annoncer, que l’un après l’autre, des joueurs de foot ball en Algérie sont agressés par des voyous de la dernière heure:
    ALBERT EBOSSE, joueur de la JSK, est décédé suite à un jet de pièrres à TIZI OUZOU.
    Je présente toutes mes condoléances à la famille du joueur, à la JSK et à tous les Algériens, qui comme moi-même condamne vigoureusement ces actes de barbaries dignes des hommes de l’age de pièrre.
    Balayons devant nos portes.

    mellah hocine
    23 août 2014 - 14 h 55 min

    Pour elkhayam (non vérifié) |
    Pour elkhayam (non vérifié) | 23. août 2014 – 13:51

    Le « sombrero » couvrant ta tête va au delà de ton regard.
    Nonobstant son caractère de terroriste (sic) , il reste tout de même un membre d’une famille en deuil. Il a une mère, un père, peut être des frères et des soeurs qui le pleurent.
    D’ailleurs, s’il est classé dans la catégorie des terroristes par CE MEKHZEN, c’est qu’il est contre ce régime de RABAT:
    l’ennemi de mon ennemi est mon ami.
    Si MOMO6 le classe dans cette catégorie, c’est qu’il est « bien ».
    Un terroriste au MEKHZEN est un démocrate chez nous.

    karimdjazair
    23 août 2014 - 13 h 22 min

    Elkhayam, le fait que cette
    Elkhayam, le fait que cette personne a fait la grève de la fin, n est pas considéré comme un suicide ? Auquel cas, elle ne pourra prétendre aux délices du paradis, Dieu est plus savant.

    elkhayam
    23 août 2014 - 12 h 51 min

    Par mellah hocine (non
    Par mellah hocine (non vérifié) | 23. août 2014 – 12:45
    En tous cas un islamiste ou un salafistes morts et enterrés six pieds sous terre c’est bénéfique pour tous le monde, eux ils iront rejoindre leurs 72 vierges,leurs oueds de miel et de l’ben et les vivants vivront en paix à l’abri de leurs barbarie et de l’obscurantisme.

    karimdjazair
    23 août 2014 - 12 h 49 min

    Sa mediocrité moumou 6
    Sa mediocrité moumou 6 présente son pays, comme un état emergent et pourtant bon nombre d entreprises maroukaines sont au rouge.

    Crise, mécontentements, crainte de la révolte populaire, le pouvoir makhzenien a accru sa repression sur le peuple marouki, le moindre constestation n est pas admise, sinon direction le bagne.

    mellah hocine
    23 août 2014 - 11 h 47 min

    J’ajouterai pour la
    J’ajouterai pour la comprehension du montant que :
    1 DH = 47 DA

    mellah hocine
    23 août 2014 - 11 h 45 min

    Pour elkhayam (non vérifié) |
    Pour elkhayam (non vérifié) | 23. août 2014 – 12:38

    Au Maroc, on ne tue pas seulement, mais on dilapide les familles des victimes.Temoin cet article d’un journal, qui montre QUE momo6 a son coeur dans son derrière:
    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les proches de l’ex-détenu ont dû affronter le refus de la direction du CHU de Rabat de leur remettre la dépouille de Nabil, exigeant au préalable le règlement des frais de son hospitalisation, estimés à 4000 dh par nuit. Une somme importante, sachant que le défunt a passé plus d’un mois et demi à l’hôpital Avicenne. Vendredi, la famille d’El Janati a eu recours à la protestation devant la prison de Salé, contraignant un agent de l’autorité à intervenir. Une médiation qui a porté ses fruits.

    Finalement, la direction du CHU de Rabat s’est contentée de demander 1000 dh, somme immédiatement acquittée par les proches du défunt. Une fois cet obstacle franchi, des considérations sécuritaires ont surgit, retardant au maximum, comme le souligne le communiqué de la Coordination conjointe de défense des détenus islamiste, l’enterrement pour qu’il ne coïncide ni avec la grande prière du vendredi ni avec celle d’Al Asr.

    Le décès du salafiste Nabil El Janati intervient d’une part une semaine, jour pour jour, après celui de Mustapha El Meziani à la prison de Fès, l’étudiant d’extrême gauche qui a observé 72 jours de grève de faim et d’autre part deux semaines après celui d’un autre détenu islamiste, Mustapha Belkharraz.
    Alors ce n’est surement pas un brin de paille.

    elkhayam
    23 août 2014 - 11 h 38 min

    On voit le brin de paille
    On voit le brin de paille dans l’œil du voisin mais on ignore la poutre qui est dans notre œil.

    Anonyme
    23 août 2014 - 10 h 15 min

    CANNABIS: Les producteurs à
    CANNABIS: Les producteurs à couteaux tirés en raison du manque d’eau d’irrigation et la nécessité d’utiliser les eaux usées non traitées comme moyen de substitution.

    Petits et grands agriculteurs de cannabis dans le Rif s’étripent dangereusement sur fond d’épuisement des sources d’irrigation ayant amene la majorite a utiliser les eaux usées non traitées comme moyen de substitution.Chronique d’une « guerre » dont personne ne sortira indemne.

    « Les habitants du Rif n’auraient pas cru qu’ils se détruiraient eux-mêmes, relève Al Massae, dans une enquête fleuve parue dans son édition du week-end, sous le titre révélateur « Les luttes intestines autour des eaux d’irrigation du cannabis va-t-il déboucher sur un carnage ? ».

    Les autorités avaient vite compris qu’il était infructueux d’entrer en conflit avec une population pour qui le kif, plus qu’un mode de survie, était devenu un mode de vie, explique le quotidien arabophone.

    Rif rimerait parfaitement avec kif, selon une formule en vogue dans la région. Simplement, il y a une nouvelle donne qui risque de tordre le cou à cette formule à ranger désormais dans le placard des stéréotypes. La bataille sans merci, que se livrent les producteurs de cannabis, grands et petits confondus, sur fond d’épuisement des sources d’eau déjà raréfiées, n’épargnera personne.

    « L’eau nous tuera, l’eau nous tuera », répète, à la cantonade, ce Rifain, croisé par l’envoyé spécial d’Al Massae, sur la terrasse d’un café à Bab Berrad, à Chefchaouen. Ce Rifain catastrophé ne croyait, peut-être, pas avoir mis le doigt sur une hémorragie risquant de tout emporter dans son courant inexorable. Que se passe-t-il, alors, au juste ? C’est simple : d’un côté, il y a les grands producteurs de résine de cannabis (haschich) qui, poussés par leur cupidité insatiable, se livrent à une surexploitation des sources d’eau et, de l’autre, des petits agriculteurs qui, en plus de la sécheresse, doivent aussi faire face à une sorte d’OPA faite par les barons de la drogue sur les sources d’eau, apparentes et souterraines comprises.

    Aussi, « la culture du cannabis menace-t-elle de sécheresse toute la région du Rif », alerte le quotidien Al Massae, en spécifiant que si une partie devait profiter de cette situation, ce seraient bien les autorités appelées, en raison de la santé des Marocains et des engagements internationaux pressants, à réduire substantiellement les superficies réservées à la culture de la « mauvaise herbe ». « Le jeu auquel se livrent les autorités est extrêmement dangereux, puisqu’il s’agit, pour elles, de monter des groupes de barons contre d’autres groupes de producteur de Hashich sans s’aliéner une population locale très attachée à la culture du kif », pointe le quotidien.

    Bien sûr, ce pari sur le facteur temps bénéficie aux grands producteurs de résine de cannabis mais ce ne sera que sur le moyen terme. Autrement dit, ce n’est que partie remise. En attendant, c’est le petit agriculteur qui trinque. Pris entre la peur des puissants cartels de la drogue et la sombre perspective d’une sécheresse inévitable, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Maillon faible du processus infernal de production, il doit également faire avec la « complicité » entre richissimes producteurs et certains agents d’autorité facilement corruptibles.

    La « guerre » de l’eau va-t-elle avoir lieu?

    Attendons pour voir.

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