Accord secret entre le Premier ministre canadien et le lobby sioniste : soutien à Israël contre prix Nobel

Le refus du Premier ministre du Canada, Stephan Harper, d’accueillir cent enfants palestiniens gravement blessés lors de la récente agression israélienne contre la bande de Ghaza a une explication. Des sources canadiennes nous apprennent que le soutien inconditionnel d'Ottawa à Tel-Aviv cache un deal secret entre Harper et Netanyahu. Ce dernier s'est engagé à faire du lobbying auprès du comité Nobel, dominé par les pro-sionistes, pour faire attribuer le prix Nobel de la paix à son homologue canadien en contrepartie du soutien inconditionnel de celui-ci à la politique belliciste d'Israël au Proche-Orient et de l'agression israélienne contre Ghaza. Harper est intervenu pour bloquer une initiative par un médecin canadien d’origine palestinienne, suite à des pressions du lobby sioniste. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement canadien, traditionnellement aligné sur les positions américaines, s’affiche en faveur d’Israël, mais les accointances de l’actuel Premier ministre, Stephan Harper, avec le Likoud, ne laissent aucun doute sur son allégeance au sionisme. Il a expressément choisi de monter au créneau à un moment où tous les alliés occidentaux de l’entité sioniste feignaient de montrer une certaine réticence face à la cruauté des bombardements qui n’ont épargné ni enfants ni vieillards, et dont les images ont choqué le monde entier. Le gouvernement canadien s’est illustré, en juillet, par son activisme diplomatique au niveau des Nations unies pour bloquer une résolution réclamant une enquête sur les crimes de l’armée israélienne à Ghaza. Annoncer son refus solennel d’accueillir des enfants palestiniens gravement blessés serait, pour le gouvernement israélien, une marque d’«audace» qui distinguerait son auteur du lot. C’est ainsi que tous les «amis» d’Israël sont reconnus comme tels et remerciés pour leur attitude. C’est bien le but visé par ce zélateur canadien qui a accepté de s’aliéner une large partie de l’opinion publique de son pays pour gagner les faveurs des maîtres du sionisme et de ses bras criminels, incarnés aujourd’hui par Benyamin Netanyahu. Stephan Harper remplit bien tous les critères d’un bon candidat au prix Nobel de la paix, dès lors que son action et ses positions cadrent avec les choix non écrits des promoteurs de ce prestigieux prix qui, peu à peu, est devenu l’apanage de personnalités ou d’organismes ayant fait preuve d’allégeance ou de soutien à la politique d’Israël. Or, officiellement, cette distinction est décernée à des personnes ou à des structures ayant contribué de façon déterminante et salutaire au dénouement d’un conflit international ou à l’élaboration d’un «consensus pacifique». Ce qui est visiblement loin d’être le cas de ce dirigeant canadien qui s’est, bien au contraire, distingué par son soutien aveugle à une politique d’extermination menée contre un peuple sans défense. On n’est plus dans le cas des personnalités dites «controversées» ayant reçu ce prix dans le passé, mais bien d’une perversion flagrante qui a commencé avec son attribution au président américain Barack Obama. Si le soutien israélien à la candidature de Stephan Harper venait à se concrétiser, non seulement cela contredirait l’engagement du comité Nobel qui a affirmé publiquement que le prix «ne reviendrait plus qu'à des personnes, groupes ou organismes qui auront engagé leur existence au service des droits de l'Homme, de la promotion du modèle démocratique ainsi que de la défense des voies de la diplomatie», mais serait aussi un précédent grave, en ce sens que le Nobel passerait, alors, de la recherche de la paix à l’apologie des crimes contre l’humanité.
R. Mahmoudi

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