Techniques d’irrigation : l’Algérie sur la bonne voie selon OBG

Le cabinet de recherche économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG), consacre une analyse au secteur agricole algérien dans laquelle il insiste, notamment, sur le déploiement des techniques d’irrigation pour le développement du secteur agricole en Algérie, estimant que les pressions extérieures subies en 2014 par le pays ont pesé plus lourdement qu'à l'accoutumée sur le secteur agricole algérien, ce qui représente un défi de taille pour le pays, compte tenu de sa facture des importations. Le cabinet OGB insiste sur les mesures prises pour renforcer les performances à long terme du secteur. Il relève que «le déploiement des techniques d'irrigation commence à porter ses fruits». Sur le long terme, fait remarquer le cabinet, «la production céréalière du pays a augmenté, passant d'une moyenne annuelle de quelque 2,7 millions de tonnes ces 20 dernières années à environ 5 millions de tonnes au cours de la période 2007-2012. La productivité est également à la hausse : de 16 en 2010, le nombre de cultivateurs atteignant une production de plus de 5 tonnes par hectare a été porté à 279 l'an dernier». En matière d'irrigation, une des priorités de l'Etat peut-on lire dans l’analyse, «le gouvernement prévoit de porter à un million d'hectares la superficie irriguée à l'horizon 2019, et espère ainsi faire grimper les rendements». Oxford Business Group relève que l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a déclaré avoir distribué quelque 900 systèmes d'irrigation aux cultivateurs locaux en 2014, et ainsi augmenté la superficie des cultures céréalières irriguées à 600 000 hectares en avril. «Pour atteindre son objectif, le gouvernement a mis en œuvre un vaste programme de construction de barrages. L'Algérie, qui était dotée de 44 barrages en 1999, pour une capacité de stockage combinée de 3,7 milliards de mètres cubes, en comptait 68 en 2010, pour une capacité de sept milliards de mètres cubes. Les autorités ont misé sur la construction de 18 nouveaux barrages entre 2010 et 2014, puis de 30 barrages supplémentaires dotés d'une capacité combinée de 1,5 milliard de mètres cubes entre 2015 et 2019», écrit OGB. Ce dernier estime que les mesures prises «devraient permettre d'augmenter la quantité d'eau destinée à l'irrigation, et ainsi améliorer la productivité agricole et contribuer à stabiliser la production». D'autres mesures sont citées dans l’analyse et pourraient renforcer notamment la mécanisation et limiter la fragmentation du secteur en regroupant les petites exploitations pour créer de grandes exploitations, dans l’objectif de contribuer à améliorer les rendements.
Meriem Sassi
 

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