Berlin ouvre une enquête sur le cas de l’Algérien agressé en Allemagne

Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a demandé d'«élucider» les «incidents» liés à des violences présumées sur un ressortissant algérien dans un centre pour demandeurs d'asile en Allemagne, a indiqué aujourd'hui jeudi, dans un communiqué, l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne à Alger. «Les autorités compétentes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la justice doivent rapidement élucider les incidents. Si les accusations de maltraitance des réfugiés dans ces centres se confirmeraient, il s'agirait d'actes dédaigneux», a déclaré le ministre allemand de l'Intérieur, dans une interview à une publication allemande, précise le communiqué. Si les actes rapportés récemment par les médias allemands, puis relayés par la presse algérienne, étaient confirmés, les responsables auront à «rendre compte de leurs actes», a-t-il averti. «Le porte-parole du gouvernement fédéral, M. Steffen Seibert, avait demandé lundi d'élucider rapidement et en profondeur les accusations», en soutenant que «l'Allemagne est un pays humain dans lequel la dignité des personnes est respectée. Si les informations rapportées se confirmeraient, il s'agirait d'actes répugnants», a rappelé la chancellerie allemande. Le ministère des Affaires étrangères algérien avait, pour sa part, indiqué, mardi, dans un communiqué qu'«aucune» information n'a été communiquée sur l'identité et la nationalité de la victime, affirmant que «dès la publication» de ces informations, il suivait «de près cette affaire». Le ministère avait, à ce propos, «instruit son ambassade à Berlin et son consulat général à Frankfurt à l'effet d'entreprendre toutes les démarches officielles et nécessaires pour vérifier l'identité de la victime». Les démarches visent à «vérifier que la victime est effectivement de nationalité algérienne, à vérifier son identité exacte et les motifs de sa mise en détention» et qu'«en cas de confirmation, demander à ces mêmes autorités de prendre toutes les mesures légales pour déterminer et nous communiquer les circonstances de ces actes de violences inqualifiables et pour que leurs auteurs soient traduits devant l'instance judicaire compétente», avait-on ajouté de même source. Selon des informations préliminaires recueillies par le consulat général d'Algérie à Frankfurt, «il n'y aurait pas eu mort d'hommes», avait rassuré le ministère.
R. N.
 

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