Les pompiers emboîtent le pas à la police et réclament le départ du colonel Lahbiri

Après la police, les agents de la Protection civile décident, eux aussi, de sortir dans la rue pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles. A travers leur fédération affiliée au Syndicat national autonome des professionnels de l’administration publique (Snapap), les pompiers tiendront un rassemblement de protestation devant la direction générale de la Protection civile le mois de novembre prochain pour réclamer la satisfaction de leur plateforme de revendications qui contient 19 points, comme celle de la police. Et, étrangement, eux aussi demandent le départ de leur directeur général, le colonel Mustapha Lahbiri et de ses proches collaborateurs. Autres revendications : une augmentation de 100% du salaire de base, une révision du statut particulier de l’agent de la Protection civile, la révision à la hausse des allocations familiales et des primes. Ils exigent également le changement des critères de promotion au sein du corps de la Protection civile, comme ils demandent une retraite après 25 ans de service et la prise en charge totale des agents atteints de maladies chroniques et de ceux qui sont victimes d'accidents de travail, ainsi que de leurs familles. Les pompiers ne se limitent pas à cela. Comme la police qui réclame un syndicat, eux, déjà dotés de structures syndicales, exigent de la direction de traiter avec les véritables représentants des employés et en associant tous les syndicats autonomes à la gestion des œuvres sociales. Les agents de la Protection civile veulent aussi un accès rapide au logement, au bout de 12 mois de service. La fédération des pompiers exige, en outre, la fin de l’injustice, des abus et de la marginalisation des cadres et des compétences. La fédération des agents de la Protection civile appelle ainsi les pompiers à bien préparer cette action de protestation en se mobilisant à tous les niveaux, dans le but de défendre leurs droits et leurs intérêts moraux et matériels. Cette action de protestation intervient, précise le syndicat de la Protection civile, après une série de «mesures arbitraires» prises à l’encontre d’agents «compétents, honnêtes et libres» qui réclament leurs droits dans une conjoncture marquée par l’exclusion et la marginalisation de toutes les compétences au sein de la Protection civile. Il faut souligner que cette action de protestation, si elle est motivée par des problèmes concrets au sein du corps de la Protection civile, ne peut pas être dissociée de celle menée la semaine dernière par les agents des unités républicaines de sécurité (URS) de la police et dont l’issue n’est toujours pas connue. Autrement dit, la manifestation de rue des policiers révoltés semble ouvrir une brèche à d’autres corporations pour réclamer l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. A qui le tour ?
Rafik Meddour

 

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