Lamamra : «L’Algérie est directement exposée à la crise libyenne»

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé mardi à Alger que l'Algérie était «directement exposée» aux retombées du prolongement de la crise libyenne, soulignant une volonté de la partie algérienne à convaincre les Libyens de l'importance d'un dialogue inclusif. «L'Algérie est directement exposée aux retombées du prolongement de la crise libyenne. Nos voisins méditerranéens partagent avec nous cette préoccupation et notre volonté de contribuer à convaincre d'abord les frères libyens de redécouvrir les vertus du dialogue inclusif», a indiqué M. Lamamra à la clôture de la célébration du 20e anniversaire du Dialogue méditerranéen de l'Alliance du Traité de l'Atlantique nord (Otan). M. Lamamra a fait part aussi de la volonté de l'Algérie à convaincre les Libyens à «se diriger vers une réconciliation nationale garante d'une consolidation de la légitimité des institutions et d'une mobilisation de tous les moyens et ressources pour reconstruire ce pays dévasté par la guerre et des confrontations fratricides». Il a ajouté que les efforts que déploie l'Algérie pour le règlement de la crise libyenne et celle qui prévaut dans le Sahel se font, également, dans la mesure où «la sécurité nationale en est directement affectée», affirmant que la communauté internationale est consciente que les crises qui tardent à trouver des solutions durables «se dégradent d'une manière insoupçonnée pour prendre des proportions et des dimensions difficilement gérables». M. Lamamra a ajouté que le terrorisme international «ne constitue plus aujourd'hui une menace sérieuse, ni à la sécurité ni à l'économie nationale de l'Algérie, mais reste une menace pour la sécurité des personnes et des biens», soulignant qu'il forme une «source de préoccupation et sollicite la mobilisation de grands moyens de l'Etat comme une vigilance de la part de tous les citoyens». «L'Algérie qui cultive aujourd'hui les vertus de la démocratie, de la réconciliation et du développement au bénéfice de ses citoyens, se veut un exportateur de stabilité et de sécurité. Elle le fait en veillant à ce que son territoire national soit sécurisé sans nourrir d'illusion à un risque zéro», a-t-il dit. Il a ajouté que l'Algérie veille à ce que «ses frontières ne soient pas utilisées à des fins de déstabilisation vers l'intérieur du territoire national comme vers les territoires des pays voisins».
R. N.
 

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