Transport vers l’Algérie : lettre du CCTA au président tunisien

Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA) fait une sortie inattendue en s’adressant, par le biais d'une lettre officielle, au président tunisien Moncef El-Marzouki, pour lui demander d’ouvrir des lignes aériennes et maritimes entre son pays et la France en passant par l’Algérie, afin de faire bénéficier la communauté algérienne à l’étranger des tarifs abordables pratiqués sur les lignes tunisiennes par rapport à ceux pratiqués par les compagnies desservant l’Algérie. Le CCTA revient, par ailleurs, à la charge pour revendiquer la baisse «immédiate, significative, durable et définitive» des tarifs du transport aérien et maritime. Dans une nouvelle lettre adressée aux autorités politiques algériennes, notamment au président de la République, au Premier ministre et au ministre des Transports, le collectif demande «l’ouverture effective du marché à la concurrence» et exige «le droit de pouvoir bénéficier de tarifs concurrentiels à l’instar de nos voisins marocains et tunisiens». Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie demande «la ratification et l’application du règlement européen 261/2004 dans le sens Algérie vers l’Europe, qui engage la responsabilité de la compagnie aérienne en octroyant des indemnités en cas de retard, refus d’embarquement et d’annulation de vol ou perte de bagages». Selon le collectif, ce règlement n’est pratiqué actuellement que pour les vols depuis l’Europe vers l’Algérie. La même demande est formulée pour les passagers du transport maritime. La fin de l’obligation d’acheter en Algérie les billets en devise à travers l’abrogation de l’instruction 8-2001 de la Banque d’Algérie, et la fin de l’obligation de payer en devise à bord des avions et bateaux algériens est également revendiquée par le collectif. L’amélioration des services d’accueil dans les consulats, les aéroports et surtout dans les ports «en mettant fin au harcèlement douanier et aux contrôles interminables», est une autre demande du Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie qui exige aussi la reconnaissance des assurances automobiles européennes en Algérie et le règlement définitif du problème d'assurance de rapatriement des corps.
Meriem Sassi

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