Béjaïa : l’année universitaire menacée par une grève illimitée

Alors que la grève illimitée lancée par les étudiants de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa se poursuit imperturbablement, les enseignants sont de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d’alarme et à prévenir des risques d’une année blanche qui se profile si rien n’est fait par l’administration, notamment, pour débloquer la situation. Les grévistes, tous solidaires et regroupés dans la Coordination locale des étudiants (CLE) réclament la réintégration d’environs 600 exclus, alors que l’administration reste intransigeante sur sa décision, en disant appliquer la réglementation en la matière. Un semestre est déjà passé alors que plusieurs sections n’ont pas encore entamé les cours et les TD, rapporte un professeur d’électrotechnique. Pour cet enseignant soucieux de l’avenir de ses étudiants, il y a urgence et tout doit être mis en œuvre pour sortir de cette «impasse». La solution passe, selon lui, par l’instauration d’un climat de dialogue entre les étudiants et l’administration. Devant l’impasse, un appel a été lancé en direction des enseignants de tous les instituts pour initier des démarches tous azimuts en faisant valoir leur statut pédagogique pour essayer de trouver une solution à ce conflit qui menace de compromettre l’année universitaire ou tout au moins de chercher un compromis entre les deux parties. Même si d’aucuns redoutent une réaction négative de la part de l’administration qui s’est, d’après notre interlocuteur, toujours méfiée du collectif des enseignants qu’elle accuse systématiquement de vouloir «manipuler» les étudiants.
R. Aït Ali
 

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