Haddad réclame que soit levé «le verrou du foncier»

Le ministre de l’Industrie et des Mines a reçu aujourd’hui dimanche une délégation du Forum des chefs d’entreprises (FCE) conduite par son président, Ali Haddad. Le FCE a notamment appelé lors de cette rencontre à ce que «soit levé définitivement le verrou de la disponibilité du foncier industriel en accordant au secteur privé la possibilité de créer, d’aménager et de gérer, dans le cadre du système de concession, des parcs industriels le long de l’autoroute Est-Ouest et de revoir le fonctionnement des Calpiref». Selon le FCE, «parallèlement à la poursuite du programme étatique d’implantation de nouvelles zones industrielles, le secteur privé peut contribuer à la résorption de la pénurie en foncier industriel par le lancement d’un premier programme pilote portant sur 2 à 4 parcs industriels, de 3 000 ha minimum, à aménager et gérer selon un cahier des charges préalablement établi en concertation entre les services gouvernementaux et les représentations patronales». Ali Haddad a souligné «la nécessité de l’ouverture de tous les secteurs à l’initiative privée, y compris le secteur de l’énergie» ; il a également insisté sur le besoin impérieux du soutien à l’investissement national. Il a, à cet égard, tenu à insister fortement sur la nécessité de «revenir sur la question de l’unification du taux de l’IBS qui est inacceptable pour l’appareil de production nationale». La délégation du FCE a, par ailleurs, demandé que «l’entreprise (soit) placée au centre des politiques économiques». Dans ce cadre, le FCE a souligné qu’il prépare un document qu’il soumettra dans les jours à venir au gouvernement. «Ce document comporte des propositions de mesures structurelles à la fois transversales et sectorielles de nature à impacter rapidement la croissance de notre économie et à réduire sensiblement la facture alimentaire. Les mesures préconisées permettront d’atteindre une croissance globale de 7 à 10%, de faire passer la part de l’industrie de 5% actuellement à 15% du PIB de créer de 500 000 emplois directs et de réduire la facture des importations de 10 milliards de dollars, tout en augmentant substantiellement les exportations hors hydrocarbures.» D’autre part, le FCE a soulevé la préoccupation liée aux transferts sociaux et aux subventions en indiquant «la nécessité de rationaliser ces dépenses dans le but de consolider le principe de la solidarité nationale en touchant de manière ciblée la frange de la population qui a le plus besoin du soutien de la collectivité nationale». Le FCE a, enfin, demandé à ce que soit revu «le mode de gouvernance de l’ensemble des dispositifs d’appui et d’accompagnement des entreprises et permettre un pilotage mixte et une fixation d’objectifs en accord avec ceux fixés par l’Etat». Ali Haddad a demandé, par ailleurs, le soutien du ministre de l’Industrie et des Mines pour la reprise de la campagne «Consommer algérien» que le FCE a initiée en 2002 et reprise en 2006. Le président du FCE a proposé également la création d’une commission mixte pour travailler en permanence et approfondir la concertation autour de l’ensemble des préoccupations du monde de l’entreprise. Abdesselam Bouchouareb a tenu, pour sa part, selon un communiqué du ministère, à montrer sa disponibilité à répondre aux doléances du FCE et a salué «l’acte volontaire, novateur et transparent du Forum des chefs d’entreprises d’aller à la rencontre des pouvoirs publics pour partager la vision des employeurs, leurs appréhensions et appréciations de la situation économique du pays et des solutions qui peuvent être envisagées».
Meriem Sassi
 

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