Pénurie d’eau à Béjaïa : l’ETRHB accusée de négligence

Privés d'eau potable depuis une semaine, les habitants de la ville de Béjaïa et de ses environs ne sont pas au bout de leur peine. Ils risquent d'attendre encore plusieurs jours pour voir l'eau couler de nouveau dans leurs robinets, puisque les travaux de réparation de la principale canalisation alimentant toute la région n'avancent pas ou très lentement, d'après nos informations. Selon notre source, la persistance des intempéries a quasiment stoppé les travaux au niveau d'Assif Amacine (Amizour), à 20 km du chef-lieu de wilaya, où la conduite desservant toute la wilaya depuis le barrage de Tichy-Haf (Akbou), aurait subi d'énormes dégâts à cause des crues. Malgré l'intervention d'un détachement de l'ANP et la sollicitation des services du groupe chinois chargé des travaux de la pénétrante Bouira-Béjaïa, pour dévier le lit de la rivière afin de pouvoir procéder aux réparations de la canalisation située à 3 mètres de profondeur, les équipes mobilisées peinent à y accéder. Sur place, tous les reproches vont en premier lieu à l'ETRHB qui a réalisé les travaux de canalisation en 2011, et qui n'aurait pas prévu des situations similaires, en ce sens que les ingénieurs de l'entreprise d'Ali Haddad auraient tracé un itinéraire «plus économique», alors qu'ils auraient dû contourner l'oued, connu pour ses grosses crues saisonnières. Dans l'attente d'une solution définitive au problème, et redoutant surtout la colère des citoyens qui commence à se faire sentir, les autorités continuent à mobiliser des moyens pour atténuer les effets de la crise, en exploitant notamment les anciens forages, ce qui permet d'assurer une alimentation, bien que chiche et rationnée, des différents quartiers.
R. Aït Ali

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