Gardes communaux radiés : les dossiers examinés au cas par cas

Les gardes communaux radiés abusivement de ce corps attendent impatiemment les conclusions de la commission nationale chargée de l'étude de leurs dossiers. Cette commission, composée de cadres du ministère de l’Intérieur et de représentants de cette corporation en quête de reconnaissance, s’est réunie aujourd’hui pour la deuxième fois afin de poursuivre l’examen des dossiers des agents radiés pour des raisons disciplinaires, jugées non objectives par certaines parties. Pour le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l'Intérieur, Merabti Abdelhalim, les dossiers font l'objet d'un examen minutieux. En tout, six dossiers ont été examinés lors de la première réunion tenue le 1er avril. «La cadence de travail de la commission sera accélérée afin d'examiner tous les dossiers concernés», a-t-il relevé, précisant que le nombre des personnes radiées «n'est pas défini avec précision». Après un bras de fer qui a duré plusieurs années, le ministère de l’Intérieur et les gardes communaux ont engagé le dialogue pour résoudre tous les problèmes en suspens. Selon le coordinateur national des gardes communaux, Benamara Tayeb, il y aura une «prise en charge graduelle» des revendications des agents dont l'augmentation de la pension de retraite, le règlement des dossiers des malades chroniques et des invalides de la période du terrorisme. Cette prise en charge commence par la promulgation d'un décret exécutif garantissant aux agents de la garde communale le redéploiement vers de nouveaux emplois, avec le même niveau de rémunération et la stabilité de l'emploi. Aussi, afin de compenser les heures supplémentaires, l’Etat a institué une indemnité équivalant à un mois de salaire pour chaque année de service au sein de ce corps qui a grandement contribué dans la lutte contre le terrorisme. A cela s’ajoute l'indemnité de risque et d'astreinte qui est passée de 75 à 90% du traitement pour l'ensemble des grades, avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2012. Ces mesures ont été prises après plusieurs manifestations des gardes communaux à Alger et dans plusieurs villes du pays pour réclamer leurs droits.
Rafik Meddour

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