L’avocat de Khelifa : «Mon client est présumé innocent»

L'avocat d'Abdelmoumène Khelifa, dont le procès en cassation a débuté lundi au tribunal criminel de Blida, Me Medjhouda Merouane, a affirmé que son client bénéficiait de la présomption d'innocence jusqu'à preuve de sa culpabilité dans les chefs d'accusation qui lui sont reprochés en vertu de l'arrêt de renvoi, rapporte l'APS. «Conformément aux chartes internationales des droits de l'Homme, mon client est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire», a affirmé l'avocat dans une déclaration à l'APS, soutenant que la défense présentera des pièces réfutant plusieurs faits qui lui sont attribués, à l'instar de celui de transfert illégal de fonds en devises à l'étranger. Selon Me Medjhouda, les accusés, dont son mandant Abdelmoumène Khelifa poursuivi pour association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et faux en écritures publiques et corruption, seront auditionnés une fois terminée la lecture de l'arrêt de renvoi qui s'étale sur 169 pages. Le tribunal criminel de Blida a annoncé, lundi, la jonction de l'affaire Khalifa Bank, jugée après cassation, avec celle d'Abdelmoumène Khelifa jugé en première instance en 2007 par contumace et condamné alors à la réclusion criminelle à perpétuité. Le juge Antar Menouar avait fait référence, pour la jonction des deux affaires, à l'article 277 du code de procédure pénale, dans la mesure où il s'agit, selon lui, d'un même dossier, des mêmes accusés, la même partie civile, les mêmes victimes et les mêmes accusations. La programmation du procès après cassation de l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank intervient après le report d'un premier procès qui devait avoir lieu le 2 avril 2013.
Abdelmoumene Khelifa auditionné demain
Abdelmoumene Khelifa devra répondre de plusieurs chefs d'inculpation que sont «association de malfaiteurs», «vol qualifié», «escroquerie», «abus de confiance», «faux et usage de faux en écritures publique et bancaire», «banqueroute frauduleuse», «corruption» et enfin «trafic d'influence». «Pour les autres prévenus, il n'y a pas de planning défini», a précisé le président du tribunal, Antar Menouar. L'audience de mardi après-midi a été émaillée par un incident provoqué par un journaliste exerçant dans une chaîne de télévision privée qui a filmé Abdelmoumene Khelifa, sachant que l'usage de la caméra est strictement interdit dans ce type de lieu. L'incident avait provoqué l'ire du président du tribunal lequel avait, dans un premier temps, ordonné l'interdiction à la salle d'audience aux journalistes munis de leurs téléphones portables et de leurs micro-ordinateurs, avant qu'il ne revienne sur sa décision. Une enquête judiciaire sera ouverte pour déterminer l'auteur de l'agissement ayant failli sérieusement contrarié le reste de leurs collègues dans l'exercice de leur mission.
R. N.

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