Le pétrole sous les 50 dollars : sombres perspectives pour l’Algérie

Les perspectives s‘assombrissent pour l’économie algérienne dans le sillage de la chute continue des prix du pétrole qui ont atteint aujourd’hui, à 17h30, à peine 49,71 dollars, à quelques heures de la clôture de la séance à la Bourse de Londres, lieu de cotation du Sahara Blend algérien. Si cette chute se poursuit, le baril de pétrole pourrait renouer avec des prix à peine autour de 40 dollars, comme c’était le cas en début d’année, ce qui rétrécirait encore plus la marge de manœuvre du gouvernement qui s’est attelé à l’adoption de la loi de finances complémentaire (LFC 2015) il y a quelques semaines. Basés sur un prix de marché du pétrole à 60 dollars, les prix du pétrole dégringolaient aujourd’hui en cours d'échanges européens, atteignant pour le brent leur plus bas niveau depuis janvier. En cause, les données décevantes sur la production manufacturière en Chine qui se sont ajoutées aux inquiétudes sur un ralentissement de l'économie de ce pays, ainsi qu’aux commentaires du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanghaneh, sur le futur niveau des exportations du pays. Selon les agences de presse, le ministre iranien pense que les exportations iraniennes de pétrole vont augmenter de 500 000 barils par jour (bj) à peine une semaine après la levée des sanctions occidentales sur son pays et qu'elles augmenteront d'un million de barils (mbj) un mois après. «Même si nous pensons que ce scénario n'est pas réaliste, cela contribue au déclin des prix du pétrole ce lundi», expliquent les analystes. Ceux-ci ont, par ailleurs, noté ces dernières semaines l'imminence d'une correction à la baisse sur le Brent à cause du nombre important de positions longues détenues par les investisseurs qui cherchent actuellement à sortir de ce marché. Une augmentation de cinq unités du nombre de puits de forage aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des statistiques de la compagnie de services pétroliers Baker Hughes, contribuait également à la morosité générale sur les marchés.
Meriem Sassi

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