Le lancement du 5e appel d’offres d’hydrocarbures reporté

Le lancement par Sonatrach du cinquième appel d'offres prévu initialement au 3e trimestre 2015, a été reporté en raison des la chute des prix du pétrole, selon des déclarations d’un haut responsable du secteur de l’énergie cité par l’agence de presse Reuters. Ce responsable, qui s’exprimait en marge d'une conférence organisée à Oran, précise que «ce n’est pas la bonne période pour le lancer l’appel d’offres». Sonatrach préfère attendre que «la situation du marché soit meilleure». Le 4e appel d’offres, le premier ayant été lancé dans le cadre de la nouvelle la loi sur les hydrocarbures – promulguée en 2013 et autorisant l’exploitation du schiste – s’est soldé par un échec, sur fond d’une dégringolade des cours mondiaux du brut. En effet, cet appel d’offres pour la recherche et l’exploration des hydrocarbures, lancé en janvier 2014, soit trois années après la précédente édition, n’a permis d’accorder que quatre périmètres sur les 31 proposés par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). Par ailleurs, selon une évaluation présentée mardi par le ministre de l’Energie lors de la réunion du Conseil des ministres, le domaine minier national, prospecté à hauteur de 64%, n'est cependant couvert qu'à hauteur de 4% par des permis de recherche en partenariat. Le ministre a estimé, également, que la production nationale d'hydrocarbures sera portée à 195 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2015, ce qui permettrait d'augmenter les exportations de gaz et de pétrole de 4,1% cette année. «Avant la fin de cette année, des rendements supplémentaires de gaz et de pétrole seront obtenus notamment au niveau des champs de Hassi Rmel, Hassi Messaoud, Berkine et El-Merk, et porteront la production totale à 195 millions de TEP», a annoncé ce mardi un communiqué de la Présidence au terme du Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika. Ces rendements supplémentaires permettraient, ainsi, une hausse de 4,1% des exportations d'hydrocarbures en 2015, selon les chiffres présentés par le ministre de l'Energie, Salah Khebri. Ainsi, à court et moyen termes, le programme arrêté pour la relance de la production des hydrocarbures devrait porter la production à 224 millions de TEP en 2019 grâce à l'amélioration des taux de récupération des gisements, notamment ceux de Hassi Messaoud et de Hassi Rmel, et l'accélération de la mise en exploitation des gisements en cours de développement à Ahnet-Tidikelt, Tinhert, Timimoun et Reggane. La poursuite de l'effort en matière de forages d'appréciation des découvertes réalisées, de forage de prospection dans les zones peu explorées et des d'activités sismiques devrait aussi contribuer à la hausse de la production. En 2007, la production d'hydrocarbures avait atteint un pic de 233 millions de TEP avant de connaître une régression continue à 187 millions de TEP en 2012. Mais en 2013, cette production avait amorcé une légère hausse, selon le communiqué du Conseil des ministres. Selon la même source, les réserves d'hydrocarbures s'élèvent à 4 533 millions de TEP, soit 44% des réserves récupérables initiales, dont 1 387 millions de tonnes de pétrole et 2 745 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
Meriem Sassi

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