Le Syndicat autonome de Sonelgaz appelle à des sit-in et à une grève

Si l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a renoncé à sa grève générale annoncée pour le 10 janvier, le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snateg) appelle à des sit-in périodes en attendant l’observation d’une grève générale pour que la situation change au sein de Sonelgaz. Le Syndicat, présidé par Boukhalfa Abdellah, motive sa décision d’aller vers des actions de protestation par le profond malaise que vivent les dizaines de milliers employés du Groupe Sonelgaz et par la dégradation continue de leur pouvoir d’achat. Ce Snateg dénonce l’accord signé entre le P-DG et le «syndicat-maison». Un accord que le Snateg qualifie d’«humiliant» pour les travailleurs des catégories «exécution» et «maîtrise». «Ils ont fait passer leur accord humiliant d’une manière provocatrice qui a confirmé aux militants du Syndicat autonome qu’il n’y a que l’action sur le terrain qui est apte à rétablir les travailleurs dans leurs droits et que ce qui a été enlevé par la force ne peut être récupéré que par la force», écrit le Snateg qui considère que l’accord collectif conclu en décembre dernier consacre «la discrimination entre les travailleurs». Pour ce syndicat, Sonelgaz «se trouve dans une piètre situation du fait de la mauvaise gestion et de la corruption généralisée qui y règne». Ce syndicat autonome dit être convaincu que cette situation est «préméditée» dans un seul objectif, celui de créer un contexte favorable à sa privatisation. Le Snateg affirme ainsi que le début 2016 est «catastrophique». «Les salaires sont très bas et les prix ont flambé. Le petit salarié est privé, très inquiet et l’oppression a atteint un seuil intolérable. Cette oppression a pris des formes multiples : harcèlement, menaces de licenciements arbitraires, poursuites judiciaires abusives…», résume ce syndicat, non son exprimer ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation au sein de ce Groupe qui emploie 86 000 personnes. Le Snateg réclame en urgence une augmentation conséquente des salaires, une révision profonde du mode de promotions, l’ouverture d’une enquête sérieuse sur le Fonds des œuvres sociales concerné par la corruption et, enfin, la publication d’un décret interdisant toute privatisation des grandes entreprises publiques telles que Sonelgaz.
Sonia Baker

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