Le FLN nie avoir l’intention de créer une chaîne de télévision : une rumeur et une réaction intrigantes

Le Front de libération nationale a démenti l’existence d’un projet de lancement d’une chaîne de télévision. «Une information a circulé récemment selon laquelle le FLN serait en voie de lancer une chaîne de télévision dénommée DTV Algérie. Cette information a circulé sur les réseaux sociaux et reprise par certains journaux», relève l’ex-parti unique dans son démenti publié sur son site officiel. «Le FLN, par la voix du frère Rachid Assas, membre du bureau politique, chargé du site officiel du parti et de tous les médias électroniques, dément ces allégations et affirme, une nouvelle fois, que la page officielle du parti n’a pas publié cette information», lit-on dans le démenti. «Le seul et unique canal du parti est son site officiel», a encore précisé le membre du bureau politique du FLN. Une rumeur a, en effet, circulé sur les réseaux sociaux et a été reprise par plusieurs médias, arabophones notamment, faisant état du lancement prochain d’une chaîne de télévision par le parti de Saïdani. Aussi bien cette rumeur que l’intérêt qui lui a été accordé par le FLN et sa promptitude à la démentir laissent perplexe. Craint-on, quelque part, que le FLN crée un média lourd pour faire sa propagande et ouvre la voie à d’autres formations politiques pour lancer la leur et casser ainsi le monopole de la télévision gouvernementale ? Il se peut, dès lors, qu’Amar Saïdani se soit fait sonner les cloches par la Présidence et qu’il ait été sommé de démentir cette fausse information au plus vite. Quoi qu’il en soit, cette mise au point laisse transparaître des signes de panique en haut lieu, qui pousse les autorités à adopter une attitude digne des années de plomb. Le retour à l’ère du parti unique a été amorcé dès la fin du troisième mandat de Bouteflika et sa candidature pour le quatrième en cours, à cette différence près que le citoyen a la fausse impression qu’il existe une liberté d’expression. Mais ce n’en est que l’ersatz, tant la scène médiatique a été envahie sciemment par des chaînes de télévision populistes et les affaires révélées par les quelques médias sérieux n’ont jamais été suivies d’effet, faute d’une volonté politique de combattre les fléaux de la corruption et de la gabegie qui continue de plus belle.
Karim Bouali
 

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