Le FFS rend hommage aux femmes victimes de l’«obscurantisme»

Dans un discours prononcé devant des militantes et sympathisantes du parti à Oran, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, a rendu hommage au combat de la femme algérienne pour le recouvrement de ses droits, mais aussi pour la libération, puis la construction du pays. Nebbou a rappelé les sacrifices de la femme algérienne lors de la décennie 1990 qui a laissé des milliers de veuves et d’orphelins dont beaucoup n’ont pas encore fait le deuil de leurs proches, en parlant des disparus et, fait nouveau dans le discours du FFS, des milliers de victimes du terrorisme parmi les femmes, «dont le seul tort est d’avoir refusé la logique obscurantiste». L’orateur cite l’exemple de Nabila Djahnine, présidente d’une association féministe, assassinée par les terroristes en 1995, pour son combat pour les droits de la femme algérienne. Le premier secrétaire du FFS explique que «la femme algérienne ne peut accéder à la pleine citoyenneté que dans le cadre d’un Etat de droit et des libertés», dit-il en arabe. Et d’enchaîner en français : «Le caractère totalement dévoyé de la vie publique et politique dans notre pays, la violence des rapports sociaux, la répression des libertés, la séquestration de l’espace public, les divers enfermements culturels… et la corruption des esprits rendent votre quotidien encore plus difficile.» Revenant sur la dernière révision constitutionnelle, Nebbou réitère la position de principe de son parti, en affirmant que «cette Constitution, tout comme le pseudo-processus de réformes auquel elle est associée ne permettent nullement de répondre aux doléances de nos concitoyens en termes de revendications sociales et économiques, ni de gérer démocratiquement et pacifiquement les intérêts et les contradictions internes à la société et entre la société et le pouvoir». Sur un ton grave, l’orateur met en garde contre la multiplication des dangers «qui guettent le pays». Pour lui, «laisser les choses en l’état ou continuer dans les mêmes politiques s’avère dangereux, voire suicidaire».
R. Mahmoudi
 

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