Question innocente

R. Mahmoudi – Le terrorisme a encore frappé en Turquie. Le dernier bilan de l’attentat qui a secoué la capitale Ankara hier fait état de 34 morts et plus de 120 blessés. L’impertinent président Erdogan n’a rien trouvé à dire, comme première réaction, que de dénoncer «l’immoralité» de ceux qui s’attaquent aux gens innocents. Comme si les terroristes qui sévissent ailleurs, en Syrie, en Libye, au Yémen ou en Côte-d’Ivoire (où une attaque aussi sanglante a visé au même moment des hôtels), pouvaient se prévaloir d’une quelconque probité morale. La même incompréhension exprimée par les dirigeants occidentaux après chaque attentat meurtrier perpétré sur leur sol, comme on a vu récemment en France, où l’on a fait appel à des psychologues pour tenter de comprendre les motivations profondes dont les auteurs des carnages de Paris, et plus généralement les terroristes, seraient animés pour oser commettre des actes aussi abjects. C’est, pour eux, le seul moyen pour espérer «déradicaliser» les personnes suspectes de tendance extrémiste. Mais dès qu’il s’agit des pays du Sud, on se plaît toujours à trouver des circonstances atténuantes à ces criminels, en les affublant de la qualité de «belligérants» ou en les présentant comme des «produits de la guerre civile». Il faut dire que depuis la tragédie algérienne des années 1990, les esprits ont très peu évolué, même si, pour des raisons purement diplomatiques ou de propagande, les capitales occidentales ont appris depuis quelque temps à condamner les actes terroristes commis dans nos pays. Toujours est-il que les réactions verbales ne sont guère suivies de soutien réel à la lutte contre le terrorisme international. Au contraire, on préfère continuer à vendre des armes à l’Arabie Saoudite et au Qatar, dont tout le monde sait qu’ils sont les principaux financiers de la nébuleuse djihadiste dans le monde, et à fournir toutes sortes d’aides directes aux groupes armés qui sèment la mort en Syrie et en Irak. Alors que ce sont souvent les mêmes qui viennent faire exploser des voitures piégées à Ankara ou vider leur chargeur sur des spectateurs à Paris, pour tuer forcément des… innocents. Cela va continuer jusqu’à quand ?
R. M.

Comment (8)

    Le dernier des Mohicans
    14 mars 2016 - 17 h 55 min

    Ne perdez pas votre temps à
    Ne perdez pas votre temps à chercher « qui sont les terroristes » ?

    Les terroristes sont tous simplement les pays qui dominent la fabrications d’armes de guerres

    Qui sont ces pays ???????

    Anonyme
    14 mars 2016 - 17 h 09 min

    Alger, 30 janvier 1995,
    Alger, 30 janvier 1995, 15h30, à la veille du Ramadhan.
    Le Boulevard Amirouche en plein centre-ville est bondé. Une foule de gens affairés se presse sur les trottoirs, la chaussée est encombrée de véhicules. Le trafic déjà congestionné est ralenti par un autobus assurant la ligne place des Martyrs-place du 1er Mai. Soudain, une voiture blanche déboîte de la file et fonce sur le commissariat central. Une énorme explosion retentit : 42 morts et 256 blessés.
    Quasi-instantanément, la paternité de cet attentat est attribuée au GIA dont un groupe, Mowaqqi’un biddima’ (ceux qui signent par le sang) revendique dès le 1er février la responsabilité dans un communiqué qui figure le 2 février dans Al-Ansar, la publication londonienne du GIA. Qu’il s’agisse du gouvernement, des partis proches du pouvoir ou de l’opposition, tous condamnent fermement cet acte ignoble.
    Comme si c’était hier, comme ce qui est arrivé à ANKARA.
    Rapidement, le lien est établi entre ce carnage et l’initiative de paix de l’opposition qui a signé deux semaines plus tôt à Rome une plate-forme de sortie de crise.

    Mohamed el Maadi
    14 mars 2016 - 16 h 25 min

    Qui sème le vent récolte la
    Qui sème le vent récolte la tempête.
    Une chose que vous ne comprenez pas c’est que l’islam est une religion et non une idéologie et que ceux qui l’instrumentaliseront cela leur petera à la gueule.
    Croyez vous que celui qui est au cieux vous laissera salir sa religion ? Aucunement.

    amal
    14 mars 2016 - 12 h 53 min

    Faut voire comment il marche
    Faut voire comment il marche ces derniers temps l’ardwan, les épaules basses et le pas lourd, une vrai loque … on aurait eu pitié de lui si on ne savait pas quel monstre il est.

    amitou
    14 mars 2016 - 9 h 58 min

    Et chose paradoxale l Europe
    Et chose paradoxale l Europe qui d habitude s eleve pour soutenir la liberte d expression dans le cas d atteinte a la presse et aux medias,semble aujourd hui faire la sourde oreille et tourne la tete sur toutes les atteintes commises par Erdogan
    contre la liberte d expression.Il s est attaque a tous les journaux qui le critiquent,il a emprisonne des journalistes et dernierement il a envoye ses commandos « antiterroristes »dans les bureaux du quotidien Zaman le plus lu en Turquie,ont tout saccage et ont pri possession de l agence de presse Cihan et sa redaction…..Tous les hommes politiques europeens et specialement Mme Merkel ne doivent plus accepter d etre l otage
    du Sultan Erdogan et sa gestion de Bazar turc de la crise des refugies.L Union Europeenne doit developper une nouvelle strategie pour exiger du pouvoir Turc en place le respect des regles democratiques le droit des minorites et la liberte d expression.

    TheBraiN
    14 mars 2016 - 9 h 29 min

    Erdogan , divisé entre ses
    Erdogan , divisé entre ses délires « sultanesques » et son allégeance à la Franc-maçonnerie internationale (dont fait partie la confrérie des frères musulmans), a plongé son pays dans une mare de sang , surtout avec sa politique anti-Syrienne !
    Des victimes innocentes il y en aura encore et encore !
    Malheureusement !

    Anonyme
    14 mars 2016 - 9 h 17 min

    Qui sème le vent récolte la
    Qui sème le vent récolte la tempête, Erdogan, en voulant attaquer la Syrie,par des bandes terroristes et enclenché l’épuration ethnique, a travers ses bombardements contre les positions des résistants Kurdes, a mis son peuple en dangers.Nos condoléances a toutes les familles de victimes,turques, kurdes ou étrangères.

    natioalger
    14 mars 2016 - 8 h 57 min

    Vous posez là la véritable
    Vous posez là la véritable question faut-il continuer à gémir et bavasser sur le terrorisme sans se donner les moyens de tuer dans l’oeuf le serpent venimeux? toutes proportions gardées c’est le même problème avec les feux d’artifices chaque années des milliers de blessés et des morts aussi mais l’argent et le politique c’est plus amusant laisse aller c’est une valse….

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